«Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu» (Matthieu 5, 1-12)
L’Eglise catholique fête ce dimanche 1ernovembre tous ses saints, soit ces défunts – connus ou anonymes – qui ont été perméables à l’amour divin sur terre et qui participent désormais à la plénitude du ciel. Leur course terrestre s’est achevée, mais ils sont tout sauf spirituellement morts. En Dieu, ils sont plus-que-vivants. Voilà pourquoi à ceux qui les invoquent, ils servent de premiers de cordée sur le chemin de la conversion. La communion des saints est cette solidarité profonde qui unit spirituellement les vivants sur terre et les vivants en Dieu.
L’Eglise catholique commémore ce lundi 2 novembre plus largement tous les défunts, soit la multitude d’hommes et de femmes qui ont vécu leur grand passage. L’Eglise invite à prier avec eux, mais aussi pour eux. En effet, tout comme l’œil qui sort de la cave doit s’habituer à la lumière éclatante du soleil, de même beaucoup ont besoin d’une transition qui dilate leur cœur – état que l’Eglise du moyen-âge appela le « purgatoire ». La prière pour les défunts est donc une expression de la solidarité spirituelle qui unit les pèlerins de la terre à ceux du ciel.
Le culte des saints et la prière pour les défunts sont bien davantage que des fioritures de notre foi de baptisé. En voyant le nombre impressionnant de nos contemporains qui – en ce début de XXIe siècle – visitent encore les cimetières, nous constatons que l’affection pour « ces chers disparus » rejoint une intuition spirituelle profonde. En priant pour un défunt, nous l’accompagnons sur le chemin de notre commune destinée en espérance – la pleine communion dans l’Amour trois fois saint. Alors, l’adieu devient « à-Dieu ».
Merci beaucoup, Eric pour ta belle méditation pleine d’espérance et de vérité
Il fut un temps où les „limbes“ faisaient bel et bien partie des „fioritures de notre foi“.
Et l‘Eglise les prenait au sérieux: les cimetières avaient un pré-carré pour les enfants morts-nés, enterrés bien à l‘écart des baptisés…
Le message était clair: votre enfant ne connaîtra jamais la plénitude du Ciel…et ne mérite pas de reposer parmi les fidèles.
Loin de consoler les parents attristés, l‘Eglise piétinait leurs coeurs meurtris.
Soyez assuré, Kees, que lorsque je suis entrée dans l’ Eglise, vers la trentaine, je savais que j’allais devoir porter ses fautes, ses péchés, son côté sombre, autant que j’allais m’ éclairer de sa Lum!ère et me chauffer à son Amour. Que souvent je devrais me taire, prier,attendre,espérer plutôt que de m’informer, ( historiquement, théologiquement, sociogiquement comme dans le cas ci dessus- par ex ).
J’ai lu en son temps » L’ Eglise de Judas » ( réédité sous d’autres noms ) comme un devoir de vérité . Et aussi ,sans doute, comme une pénitence pour mes péchés de prétention ( mon Eglise est la meilleure),d’idéalisation ( alors que Dieu seul est parfait), de fanatisme ( mon Eglise doit dépasser les autres ).
Que dire, je suis navrée, vraiment navrée
PS : j’ aurais dû mettre le mot » pénitence » entre guillemets .La lecture de ce livre n’étant en rien une pénitence, au contraire.L’ Eglise y est vue sous un autre éclairage, elle nous renvoie à nos propres faiblesses, péchés. L’ amour s’ approfondit.