« Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer ». (Marc 10, 17-30)
Un fils de bonne famille vient voir Jésus et lui demande : « Que faire pour être sauvé ? »Réponse du Christ : « Ne tue pas, ne vole pas, ne fais pas de faux témoignages… Bref, conduits-toi en être humain et respecte les commandements ».Mais le jeune idéaliste veut plus. Tout cela, il l’a observé depuis sa jeunesse. Comment vivre une vie selon le cœur de Dieu ? Alors Jésus pose son regard sur lui et se met à l’aimer : « Si tu veux décrocher la lune, laisse tout derrière toi et suis-moi ».Le jeune homme s’en va bien triste, car cela – c’est trop lui demander. Et Jésus de dire : « Qu’il est difficile pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu… Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille ». Le Christ ne condamne pas la richesse matérielle. Mais Il constate que celle-ci est souvent un obstacle pour vivre l’Evangile. Celui qui veut simplement « ne pas déplaire à Dieu », qu’il se contente de respecter le commandements. Mais celui qui cherche l’intimité avec le Christ, qu’il mette toute forme de richesse – avoir, pouvoir, valoir – au service de l’Evangile. Car les richesses alourdissent le cheminement. Comment un chameau chargé de bagages pourrait-il passer par le trou d’une aiguille ? L’exigence de Jésus est celle de l’amour. Est-ce trop demander? Aux disciples déconcertés, le Christ ajoute : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu. Tout est possible à Dieu ». Heureusement d’ailleurs, car la plupart d’entre nous restons des chameaux, lourds de vaines richesses. Mais Dieu dilate le trou de l’aiguille à la mesure de son infinie miséricorde.
Effectivement, les richesses de cette terre ne conduisent pas à la vie éternelle et celui qui les tient pour ce qu’elles sont (temporelles, matérielles, provisoires et quelque part insignifiantes), « aura un trésor dans le ciel » (Verset 21). Une fois de plus, je le pense, ce n’est pas le bien-être de notre vie sur terre qui préoccupe le Christ, mais notre bien être éternel, au-delà de ce monde qui passe. Voilà ce qui, selon Lui passe en premier. Il nous l’aura tant dit! Et saint Paul, à sa suite n’aura cessé de prêcher notre conversion en vue du salut de notre âme qui est appelée à entrer non pas dans le néant, mais dans un monde pour l’instant invisible qui ne finira jamais. Si le christianisme perd ce regard, cet axe central qui, comme les clochers de nos églises, pointe son doigt vers le ciel, il n’est plus que de l’humanisme, qu’un message qui a perdu sa substance, l’essentiel de sa raison d’être au grand dam de Jésus-Christ Lui-même.
à J.P. Snyers:
AU CONTRAIRE, le Christ s’est préoccupé de notre sort ‘’ici et maintenant’’, sur cette terre. Il l’a dit et répété(1). Mais les hommes sont ‘’ivres’’ et donc assommés de leurs seules convictions et traditions historico-sociales. En réalité ils se sont, dès qu’un néocortex le leur a suggéré il y a environ 150.000 ans, préoccupés notamment de deux questions lancinants : D’où venons-nous, qu’y avait-il ‘’avant’’ ? …et: Qu’adviendra-t-il (de nous) après ? N’ayant pas les moyens d’y répondre, très vite de bonnes âmes (pas plus averties !) ont voulu les (et se) rassurer. C’est ainsi que des promesses –faciles !- car situées dans un au-delà invérifiable, ont cherché à les convaincre…Tout en prenant le pouvoir sur leur mental…et, si possible,…le reste. Ce fût assez facile, nous le comprenons mieux aujourd’hui : cette particularité d’une foi aveugle, affolée de quitter toute conviction, réside dans les circuits du cerveau limbique, alors même parfois que la partie préfrontale qui traite l’analyse froide des faits arrive à d’autres conclusions (ce qui expliquerait la foi de certains savants). Mais si on ne peut s’empêcher de ‘’croire’’, notamment en une entité créatrice de l’Univers unique, il est aberrant d’accorder à un dieu anthropomorphe particulier cette fonction. Au moins ne pas nommer serait plus sage.
(1) Deux références parmi beaucoup d’autres :
a. Dans les canoniques, Mt 16,24 première partie : ‘’renoncez à vous-même’’, un vous-même qui se réfère à la personne que nous croyons être et qui pourtant n’existait pas à notre naissance.
b. Dans l’Evangile selon Thomas, apocryphe rejeté par l’église, parmi de très nombreux autres, entre-autre le logion 28 (fragments non réducteurs) ‘’Jésus a dit : Je me suis tenu parmi eux, me manifestant dans la chair; Je les ai trouvés tous ivres ; … ils sont aveugles dans leur cœur et ne voient pas qu’ils sont venus au monde vides… ; …Quand ils auront rejeté leur vin, alors il changeront de mentalité’’….(et de vision sur la réalité).
Ce que vous dites est toujours intéressant, Monsieur Corbisier. Et en cela, je vous remercie de nourrir notre réflexion. Mais plus loin encore que les divergences que nous pouvons avoir concernant l’identité de Jésus-Christ,( qui, pour moi est Celui qui est mort sur la croix et corporellement ressuscité en vue de notre salut éternel) la question n’est-elle pas de savoir si la matière précède l’esprit ou l’esprit la matière? Il me semble que vous optez pour la première hypothèse et moi pour la deuxième. Je me trompe?
Monsieur Snyers, j’apprécie et favorise le débat plutôt que l’imprécation et vous donne donc en l’occurrence ma perception du problème tel que vous me le posez (le 16 octobre 2018 à 14 h 57 min) : Notamment, dans l’’Hypothèse Stupéfiante’’ Francis Crick, Nobel 1962, pour avoir avec J. Watson et M. Wilkins déchiffré la structure de l’ADN, donc a priori pas un attardé, écrit en page 58 : ‘’En réalité, nous n’avons pas de connaissance directe des objets dans le monde. C’est une illusion produite par l’efficacité même du système (….) Nos interprétations peuvent parfois être fausses. Mais souvent, les gens préfèrent croire qu’une âme désincarnée se charge de voir, aidée par l’appareil très élaboré du cerveau, et en procédant de façon très mystérieuse. Ces gens sont (…) des dualistes –ils croient que la matière est une chose et l’esprit une autre (…). Notre hypothèse est que ce n’est pas le cas et que tout est affaire de neurones… ‘’. …Mais on croit, ou pas. Mon point-de-vue serait que si on hésite il est préférable de pencher pour l’agnosticisme que de se laisser emporter dans les divisions que crées automatiquement les religions, rien qu’en se prétendant ‘’seules vraies’’, y compris dans leur sources, tout aussi spécieuses.
Oui, c’est vrai M Corbisier. Ce qu’est le réel en lui-même, vous n’en savons rien. Et cela donne le vertige et en ce sens, je comprends que l’on soit agnostique et même nihiliste. Mais ma position de croyant est de considérer que le Réel s’est révélé dans ce que nous appelons le réel; que ce qui a de l’être vient de l’Etre, que ce qui a de la réalité vient de la Réalité, c’est à dire qu’une Parole venant d’au-delà de nous est seule capable de nous dire ce que nous sommes véritablement. J’ai peut-être tort, mais en fin de compte je me dis que si Dieu n’existait pas, ce n’est pas moi qui aurait eu tort de croire en Lui, mais Lui-même qui aurait le tort de ne pas exister
Les textes acceptés comme canoniques furent cadenassées au IVème siècle par St Jérôme téléguidé par l’empereur Constantin désireux en bon romain de faire cesser le désordre des versions, parfois carrément dissonantes, qui circulaient toujours malgré la conférence de Jérusalem, qui essayât de les coordonner, mais y échoua (50 après J.C). Il est frappant de constater combien ces textes sont parfois, involontairement, proches mais le plus souvent désespérément éloignés des paroles que Jésus a sans doute réellement prononcées. Paul, le psychotique de Tarse qui prit les commandes de l’église naissante après avoir éliminé Pierre, les aura ramenées systématiquement au judaïsme de l’Ancien Testament. La parole du Christ, dont il ne voulait connaître « que le crucifié et le ressuscité » (1 ère lettre aux Corinthiens) s’écarte ainsi de celle du « Libéré Vivant » qu’était Jésus. Libéré du péché originel (d’origine biologique, ce qui ne fut connu que bien plus tard), et nous impose à notre insu la dualité, nous précipitant dans l’affrontement (la « connaissance » Gn.2,17 !..?) d’un « bien » et d’un « mal ». Le riche qui n’arrive pas à entrer dans le Royaume, n’est pas, pas seulement, chargé de bien matériels mais surtout de la conviction erronée d’être « une personne » et d’être opposée au reste du monde. Le « renoncez à vous-mêmes » dans Mt 16,24 est central à l’enseignement que prodigue le Sage. Ceci semble avoir échappé à ses disciples, qui n’étaient pas libérés eux, en dépit d’une Pentecôte, réminiscence d’une fête traditionnelle. Ils ont rapporté un message dans leurs termes dualistes renforcés par un judaïsme, qui se réfère au dieu anthropomorphe de la Bible.
Les trois formes de richesse dant parle le Père Eric – avoir, pouvoir, valoir – auraient dû depuis longtemps mener l’humanité à sa perte. ( par sélection naturelle des plus performants dans ces trois
valeurs ).
Dieu merci, l’amour préférentiel des pauvres et des fragiles, la sagesse naturelle, la » mise au service de l’ Evangile de ces trois valeurs » ont, avec l’ aide De Dieu, sauvé notre pauvre humanité….Jusqu’ici.
Jean Pliya parle des riches comme de gens qui se sont trompés de croix ….
…
Oui, bien sûr, Muriel. Mais ce qu’est en droit de remettre en doute M Corbisier concerne la véracité des textes bibliques. Et sur ce point, avez-vous une réponse?
cher Jean Pierre, quand j’ai lu , 6e ligne, ….. »Paul, le psychotique de Tarse ….. »
je n’ ai plus continué la lecture, un diagnostic psychiatrique basé sur ????? par ?????? n’est pas un argument , pire encore, celà crée un fâcheux précédent dans la discussion ….( nous sommes tous, quelque part, psychotique … ).
C’est pire qu’un coup bas…. Et ce n’est pas très gentil, vu le contexte, pour les psychotiques.
Mais poursuivons quand même : » Paul …….après avoir éliminé Pierre » …..
Ah! bon ?
De quoi avoir la nausée, excusez-moi.
Mme Lehembre-Bailleul…vous avez raison, toutes mes excuses. Moi qui m’élève contre les mises-au-pilori…
MAIS tout de même, je m’étonne que vous contestiez que ‘’Paul ait éliminé Pierre’’ alors qu’il a marqué le catholicisme romain bien plus, si pas plus entièrement que Pierre, qui n’a reçu les clés du Vatican que sur la réputation (que je conteste quant à son sens…) que lui aurait faite Jésus.
Mais voilà, on y croit ou pas, ou l’on s’informe ailleurs que dans les seuls écrits conforment à ses convictions. Si vous acceptez de vous en écarter (dangereusement !) je vous recommande ‘’Saint Paul ou le colosse aux pieds d’argile’’ d’E. Gilabert. Une analyse biographique scripturaire des écrits…du Tarse.. .
Sincèrement, la mise en pratique du christianisme ( le « non pas dire mais faire » qu’on retrouve dans l’ Evangile,dans Saint Paul et …. chez tous ceux qui veulent aimer en esprit et en vérité) , la mise en pratique donc, m’ éloigne de toutes sortes de recherches historiques et surtout du sensationnalisme historique. Le sensationnalisme historique me semble aussi répandu, aussi tentant ( jusqu’à l’ addiction) que le sensationnalisme journalistique.
Par ailleurs, vous êtes tout excusé, bien sûr.
Mme lehembre-bailleul – 19 octobre 2018 à 15 h 44 min:
FAIRE… sans se préoccuper de qui vous fait faire.
VIVRE EN ESPRIT et EN VÉRITÉ… sans se préoccuper si l’esprit n’est pas trompeur, ni que la vérité est bien, en effet, LA VÉRITÉ.
REFUSER LES RECHERCHES… et partir à l’aveuglette au risque de rater la Porte de l’Aiguille.
REJETER LE SENSATIONNALISME HISTORIQUE… alors que la venue du Christ est un événement marquant de l’histoire des siècles.
SINCÈREMENT ?… Je n’en doute pas, mais pas pour moi dans ces conditions !
A Mr Corbisier, quelques précisions :
– FAIRE : la compassion, l’empathie, par ex, me font agir.
– J’avais écrit : » AIMER en esprit et en vérité « ( et non vivre en esprit et en vérité ) ce qui suppose une certaine authenticité dans les sentiments …. la gratuité ( pas de retour ni en argent, ni en image de marque) ….la pureté, le non-vouloir-saisir etc…. ( personnellement j’ ai besoin de l’aide de Dieu pour tout ça, je dis bien » personnellement « ).
-Je refuse les recherches ? Il y a un temps pour chercher ( mes jeunes années ) et il y a un temps pour trouver.
– sensationnalisme historique : je pensais aux ouvrages historiques au titre accrocheur ( récemment un intellectuel reconnu m’ affirmait sans rire que l’ oeuvre de Jean de la Croix, était en grande partie du plagiat ( d’un dominicain) ????( alors que les plus beaux textes de Jean de la Croix ont été écrits en prison, personne ne sachant où il était incarcéré ) ….
Je pensais aussi à la critique historique et à sa formule passe- partout : » il existe actuellement, parmi les historiens, un large consensus ….
Bref, il me faudrait un livre mais comme dit plus haut.
A Jean Pierre,
6e ligne : …. » Paul le psychotique de Tarse … » et juste après : » Paul, après avoir éliminé Pierre » ….
Un diagnostic psychiatrique ( a partir de quoi ???? par qui ???? ) n’est pas un argument.( et est dénigrant pour les personnes qui souffrent de troubles dits psychotiques).
Plus loin : » Paul ….après avoir éliminé Pierre » ….?????
Ce genre de texte me donne la nausée …
Excusez moi.
Et pourtant…il semble bien que l‘église ait traversé une période très remuée pendant ses cinquante premières années, la communauté de Jérusalem se considérant comme essentiellement juive, celle menée par Saint Paul beaucoup plus ouverte aux non-juifs.
Ce que nous considérons aujourd‘hui comme des enseignements reçus de la bouche du Christ lui-même n‘est souvent qu‘un acquis de débats voire conflits dans les communautés chrétiennes. On se consolera en appelant cela l‘action de l‘Esprit…
A Kees,
Si » les enseignements reçus de la bouche du Christ lui même ne sont souvent qu’un acquis de débats, voire conflits dans les communautés chrétiennes » ( soit dit en passant vous maîtrisez l’ art de la miniaturisation ) comment expliquez- vous que depuis 2000 ans, des personnes de tous lmilieux, sans éducation religieuse aient senti les paroles du christ résonner dans leur coeur, comme si elles y étaient déjà gravées depuis toujours ( la » chaleur dans le coeur des pélerins d’ Emmaüs « ) ?
Admettez, Muriel, que comme base exégétique ce que des peronnes ont „senti résonner dans leur coeur“ , c‘est plutôt faible.
Très faible ….Kees. Normalement, darwiniennement parlant, les chrétiens auraient dû disparaître depuis longtemps. Depuis le début. A t-on idée de chanter des cantiques à des lions affamés?
excusez moi pour la redite …
En effet, Muriel: « un diagnostique psychiatrique à partir de quoi???? Par qui???? » Hélas, quand on veut dénigrer quelqu’un (saint Paul) parce qu’on n’aime pas ce qu’il écrit, tous les moyens semblent bons et quand on veut noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage
Muriel, le fait que nous n‘ayons pas disparu ne prouve pas que nous sommes les uniques détenteurs de la Vérité…
D‘autres ont survécu, détenteurs d‘une Vérité eux aussi.
Kees, OU AI-JE ECRIT, DIT que nous sommes les uniques détenteurs de la Vérité? Avec une majuscule en plus?
Dans mon com de 15h 06 je parle de » sagesse naturelle » et » d’amour préférentiel pour les pauvres et les fragiles » sans faire référence à Dieu dans ces 2 cas ….
Mais c’est vrai, j’ accorde ma confiance, à Celui qui a dit » Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie « .Et aux moines copistes à travers les siècles, qui n’ avaient pas intérêt à aimer leurs ennemis, à bénir ceux qui les persécutaient, à parler du reniement du 1er Pape, Pierre et à décrire la lâcheté , l’esprit obtus, la tiédeur des apôtres …
Et je reconnais avoir besoin de l’aide de Dieu pour renoncer aux richesses – avoir, pouvoir, valoir …
C’ était l’ Evangile de dimanche.
Je répondais à votre com de 20.04. où vous attachez une signification particulière à la „ survie“.
A Kees, 22.24 : Je m’ étonnais, oui …. C’est une réaction instinctive, proche parfois de l’ émerveillement.
Pendant sa Passion ( Et Jesus est en agonie jusqu’à la fin des temps ( Pascal )) Jesus perd tout avoir, tout pouvoir, tout valoir. Aussi est ce à Lui que je vais demander de m’aider à me détacher de ces trois valeurs mondaines. Sans Lui je n’ y arriverai pas.
Sans Lui je n’y arriverais pas…
« dilater le trou de l’aiguille » quelle jolie image. Merci .Un rabbin dont j’ai oublié le nom nous disait que le trou de l’aiguille était le nom d’une des portes de Jérusalem : un chameau pouvait passer par cette porte sans charges , chargé il ne le pouvait pas.
Je m’interroge et me demande comment le Christ entendrait vos dire Messieurs , et vos jugements et surtout ce vouloir « avoir raison » ou plutôt davantage raison que l’autre, sauf Jean-Pierre dans la fraîcheur de sa foi qui est grande,
Nous pensons différemment et nous n’arrivons pas à en faire un débat constructif qui enrichirait la Foi de l’autre . Aussi merci à vous père Eric de nous fédérer malgré et au-delà de nos différences, peut-être trouverons-nous la jonction , le pont qui relie, qui sait?
ça alors, Godelieve ,vous auriez pu être la meilleure institutrice du pays, rééquilibrant sa classe d’une manière évangélique et voyant l’ être humain unique derrière l’ élève.
merci Muriel, le feu ronfle dans la cheminée, ce soir
Mr Snyers – 20 octobre 2018 à 13 h 25 min
En effet le réel nous échappera toujours, nous ne sommes pas équipés pour le saisir et nous sommes obligés de croire en une âme pour le moins mystérieuse et… i-réelle justement. Au moins les scientifiques acceptent que leurs hypothèses (et non affirmations définitives) soient remises en cause. Pour autant que la nouvelle soit elle aussi appuyée par une thèse vérifiable dans les mêmes conditions.
Être croyant n’est pas une position mais un état, qui clairement semble contrôlé par le cerveau.
Quant au reste de votre réponse je dois avouer que n’y comprenant pas grand-chose…
« Etre croyant n’est pas une position mais un état qui, clairement semble contrôlé par le cerveau », écrivez-vous. Soit, mais pourquoi celui-ci est-il « programmé », équipé de ce qu’il lui faut pour croire au surnaturel? Cela n’indiquerait-il pas la présence d’une réalité transcendante? La soif d’absolu que l’être humain porte en lui correspondrait-elle uniquement à un vide?
Mr Snyers : 20 octobre 2018 à 15 h 46 min
Je prépare justement un essai sur ce sujet troublant. Inachevé, ce qui en existe est déjà trop long pour cet endroit de débats. Le titre : « Un monde…QUEL MONDE !? »
1 ère partie : Le VIROSAPIENS – Thème :
La Nature pourrait avoir été « un coup trop loin » en sélectionnant la (ou les) mutations qui ont distingué parmi les primates supérieurs, l’Homo Sapiens comme étant la formule ayant le plus de chances de survie. Deux indices de cette erreur :
1. Ne pas avoir doté sa créature de la capacité de prévoir à long terme, ce qui vu l’objectif essentiel, la continuation de la Vie, n’a aucune utilité. Mais tenant compte des capacités créatives et celle de synthétiser dont l’homme a été pourvu, eut été bien utile. De plus,
2. Elle l’a doté d’une conscience-réflexe, le « je suis » qui, s’identifiant au seul corps physique, crée le sentiment de dualité source d’un bien et d’un mal opposés, alors qu’il est évident que le Tout est la réalité.
La Nature aura ainsi favorisé un Sapiens « Virosapiens » contenant en lui-même les éléments de sa destruction et, malheureusement, d’une bonne partie de son environnement… Mais il ne détruira pas la Vie, qui elle persistera.
2 ème partie : AUX PORTES DE L’ENFER – Thème :
Référence implicite à Stephen Hawking et les colonisateurs, convaincus, d’autres planètes. Avec l’IA et les avancées en matière d’exploration de l’Univers (encore fort proche !) l’espoir de certains Lucifers, qui non seulement participent à l’anéantissement de la Terre, mais voudraient s’exporter avec ce savoir-faire technologique sur des mondes plus ou moins lointains. Heureusement je pense qu’ils n’en auront pas le temps, mais qu’en plus ils ne pourraient le faire qu’hypothétiquement, par « désincarnation ». Par exemple par projection holographique d’un ectoplasme… L’enfer est pavé de mauvaises intentions plus que de bonnes !
3 ème partie : LA LIBERATION – Thème :
Depuis des millénaires des Sages, Libérés Vivants (morts, c’est trop tard !), ont préempté les observations de la science neurobiologie (retour, voir le point 2. de la 1 ère partie). En dehors de certains qui en Orient (et quelques rares en Occident) ont adoptés, dans leur essence, les enseignements de ces Sages, ceux-ci ont prêchés dans le désert, traduits et trahis par des disciples qui n’étaient pas libérés, eux. Retrouver ces Enseignements dans leur réalité originelle, les comprendre et les mettre en pratique est sans doute la seule issue. Malheureusement eux-mêmes avertissaient « Il y aura beaucoup d’appelés … »). Je préfère quant à moi la version apocryphe : ‘’Il y en aura un sur mille, deux sur dix mille ; et ensemble ils seront UN’’ (évangile dit « selon Thomas »).
…Mais voilà, ceci est la conviction due à une crise existentielle « à mort ou à vie », et le résultat de remises en causes et de recherches acharnées de 40 ans… Et toujours prêt à remettre en question.
« Les enseignements des sages trahis et tronqués par leurs disciples? »… Je peux le concevoir mais pour l’affirmer, il faudrait être en possession du message initial d’un sage et le comparer avec ce qui aurait faussement été écrit à son sujet par ceux qui le suivaient.
Mr Snyers – 21 octobre 2018 à 14 h 51 min
Vous touchez là au problème majeur de la reconnaissance des vrais (~ authentiques) enseignements des « Sages ». Ceci est particulièrement vrai pour ceux que l’on rattache à la sphère dite « du Livre ». Les preuves « scientifiques » (ciel, le vilain mot !) sont quasi inexistantes et celles qui ont été retrouvées, sont interprétables quant à la confirmation de leur véracité.
Il faut donc une grande volonté de « savoir le vrai », beaucoup de recherches, ardues, car certaines sources ont été dissimulées très tôt. Et donc le courage d’affronter en permanence l’ire de ceux qui ne veulent rien savoir, que ce que leur seul instinct (?) leur suggère, largement téléguidé par la société et la culture dans lesquelles ils ont été éduqués, elles-mêmes marquées par la religion dominante. Et le clergé, formé notamment à fin de diffuser celle-ci, nourris de l’exégèse des seuls textes « autorisés ». Exégèse souvent très sélective.
1. En l’occurrence, pour le cas particulier dont question, une première hésitation : le Sage, ici Jésus, était-il une émanation, un envoyé messianique de Dieu, qui entre ( ) est donné comme une évidence indiscutable. Et envoyé de ce dieu-là, celui des Hébreux…. Ah bon ? En se référant aux faits connus, cette filiation, son niveau et sa forme ont été au contraire, très tôt et fort longtemps, le sujet de d’âpres et longs débats qui n’ont pas obtenus de consensus majoritaire et a même amené des scissions précoces. Jésus, de son vivant, d’après les textes officiels eux-mêmes, n’a jamais affirmé un statut divin. Ni même affirmé être « le fils de… », parlant seulement « Du Père » ou même « de Dieu » manifestement (?) plus pour se faire comprendre de ses interlocuteurs, juifs baignant dans l’histoire de leur « peuple élu ». Ses interlocuteurs ayant d’ailleurs en permanence voulu le rattacher à cet historique.
2. Autre indice, recevable pour autant qu’on accepte de laisser de côté l’aspect douteux suggéré sous 1. : la concordance du contenu du message avec celui d’autres Sages connus depuis des millénaires, ayant laissé des traces. Il ne s’agit pas ici de ‘’philosophes’’. Le terme le plus exact serait « métaphysiciens » ( ?). Peu importe. Sans vouloir en remettre…, la proximité évidente est l’affirmation générale de l’Unité comme principe dominant et conducteur. L’éloignement de l’homme de celle-ci nécessite, pour autant qu’il y en ait la volonté, d’un « passage dans le désert », de « renoncer à soi-même » (toutes attitudes qui supposent de porter sa propre croix). Car ce n’est pas la nature génomique de homme (et de lui seul dans le biotope) (d’où le Virosapiens), avec comme conséquence de ce qu’il y aura « beaucoup d’appelés, mais peu d’élus », formulation à laquelle je préfère celle « gnostique et apocryphe »(…vade retro !).
3. La volonté absolue de chercher et trouver, mort ou vif, la vérité parmi les textes de référence. Et celle d’une objectivité la plus absolue possible, vierge de tout préconçu, comparant les versions « officielles » avec celles rejetées par a priori. Et donc les lectures les plus diverses, rejetant sans pitié tout ce qui semble douteux, cherchant, toujours au-delà.
En d’autres mots cesser de croire, yeux et oreilles fermés et remettre en doute en permanence. Mais bien sûr, à la longue, certains indices se recoupant systématiquement, une certaine conviction finit par s’installer… Méfiance !