Imaginons un instant que je vous annonce dans la foulée qu’il va faire beau demain, que je vais m’acheter une chemise, que vous souffrez d’un cancer fulgurant et que notre club de foot a gagné un match… Chacun comprend que cela serait incongru. L’annonce dramatique du cancer n’a rien à voir dans cette série d’anecdotes du quotidien. C’est un peu l’impression que j’ai eue ce lundi matin, avec l’annonce du rapport du GIEC sur le réchauffement climatique, coincée entre les élections communales et la victoire du Standard.
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Et pourtant – c’est ainsi. Nous vivons tous avec la réalité lancinante du réchauffement climatique et de ses effets à venir. Mais pourquoi réagir? Cela impliquerait un changement de société maintenant, en vue d’obtenir un résultat dans plusieurs années… Et cela n’est pas sexy du tout. J’avais de nombreux points de désaccords avec le professeur de Duve, mais je le rejoignais dans son analyse de ce qu’il appelait la « génétique du péché originel ». L’humain a évolué avec des réflexes pour survivre face au danger immédiat. Par contre, un danger lointain, mais prévisible – cela ne le fait guère bouger. « Après moi, le déluge » se dit-il. Avec le réchauffement climatique, cet adage risque de se réaliser au sens le plus littéral du terme.
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Voilà pourquoi, dès le lendemain de l’annonce, le rapport du GIEC fut classé par beaucoup dans les dossiers à suivre, mais sans trop d’urgence. Ou pire – chez nombre de contemporains, il est carrément rejeté par une sorte de populisme anti-intellectualiste. La stratégie du déni sur base du « grand complot des élites bienpensantes ». J’avoue ne pas arriver à comprendre l’argument climatosceptique. Prétendre qu’il y aurait une stratégie des climatologues et autres scientifiques pour faire peur au monde, afin de vendre des éoliennes, cela ne tient pas debout. Je confesse que, face à ce genre d’arguments, j’ai du mal à réagir en gardant mon calme. Quand ce sont des fondamentalistes qui prétendent que Darwin est un imposteur et que les réponses biologiques sur l’évolution se trouvent dans la Bible ou le Coran, car d’ailleurs « la théorie de Darwin n’a jamais été prouvée… », j’arrive encore à sourire. Mais pour le climat, j’ai du mal. Nous sommes sur le Titanic et chacun voit l’iceberg. Prétendre qu’il ne s’agit que d’un mirage ne va pas nous aider, sauf à vouloir encore un peu paresser dans le vieux monde de l’économie du déchet, plutôt que d’évoluer vers une économie circulaire. Vive la politique du court terme. Pour le long terme, on verra demain.
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Décidément, le changement climatique n’est pas un thème fort sexy. Alors, n’y pensons plus. Parlons plutôt de la victoire du Standard (soupir).
Bien sûr que nous subissons un réchauffement climatique depuis le début du siècle dernier. J’en fus convaincu dès 1953 après la lecture d’un article paru dans la revue « Science et Vie » sur la fonte de tous les glaciers en Europe. On y voyait des photos d’une bonne dizaine de glaciers prises au même endroit en 1900 et en 1950. Le recul de la glace y était nonn seulement évident mais spectaculaire. Depuis les évolutions du climat n’ont cessé de me passionner.
Là où je mets des sérieux points d’interrogations, c’est sur l’importance des activités humaines sur ce réchauffement. Je puis développer ce point si cela vous intéresse.
Je suis plus qu‘heureux de voir que vous constatez que le réchauffement climatique est un fait.
Là où le bât blesse, c‘est votre affirmation que ce réchauffement n‘a aucun rapport avec l‘activité humaine.
Je me suis toujours méfié des “arguments d’autorité”, mais ici en l’occurrence, je considère que je n’ai pas le choix: si la toute grande majorité de la communauté scientifique a conclu que ce rapport existe bel et bien, alors je m’incline.
Malheureusement, le sujet est trop sérieux pour que nous en restions à un simple constat de désaccord à caractère académique: la situation està ce point dramatique qu’elle exige une action concertée au niveau planétaire.
Or, depuis près de deux ans ( suivez mon regard ), le fléau populiste a mis la planète sur une direction opposée à celle que les circonstances exigent.
Alors, aux personnes qui, comme vous, croient sincèrement qu’il y a bien un réchauffement, mais que le rapport cause-à-effet avec l’activité humaine n’est pas scientifiquement établi, mon message est le suivant:
Les enjeux sont tels que, si vous avez tort les conséquences d‘un manque d‘action politique en matière de climat sont tout simplement catastrophiques pour l‘humanité et nous avons donc tout à perdre en restant aveugles à ce qui nous menace.
Par contre, si vous deviez avoir raison, ces catastrophes seront de toute menière inévitables.
Donc, si votre opinion, largement rejetée par la communauté scientifique mondiale, devait aboutir à un immobilisme politique, elle sous-tendrait un „pari irrationnel“ où vous rejetez toute forme de régulation pour sans doute gagner quelques pourcentages de croissance économique en acceptant le risque d‘un scenario apocalyptique pour l‘humanité.
Le grand drame, dans tout cela, n‘est pas votre irrationnalité en termes de théorie des jeux, il est que, si de telles opinions sont tenues par ceux qui détiennent le pouvoir, vous prenez votre pari irrationnel au nom de nous tous.
Et c‘est là que vous devenez positivement dangereux.
La causalité simple est le plus souvent impossible à prouver scientifiquement : pour apporter des preuves indubitables il faudrait pourvoir reproduire les phénomènes dans des conditions standardisées. C’est pourquoi les poules continuent de penser que c’est leur fermière qui fait se lever le soleil, chaque matin en leur jetant le grain.
Ce qui permet à certains de discuter jusqu’ au jugement dernier de la causalité humaine dans le changement climatique.
Mais quand à Athènes, les jours de canicule, on diminue la circulation automobile de moitié, l’ozone chute de manière spectaculaire aussi. Et on a calculé qu’ un un arbre peut remplacer cinq climatiseurs.( le climatiseur envoie la chaleur chez » les autres « ).
Et il y a, indépendamment du Giec ( dur, intellectuellement parlant , de faire l’impasse sur le Giec mais soit….) le bon sens, le consensus de l’ honnêteté intellectuelle : ainsi on aurait pu , depuis le début de l’ère industrielle, envoyer dans l’air, dans l’eau, dans la terre des megatonnes de produits chimiques néfastes et dansgereux sans que le climat soit influencé ?
Au nom de toutes les victimes : hommes, femmes, enfants , tribus, bidonvilles, animaux, plantes,
……vitimes d’ inondations, de glissements de terrain, de typhons, de sécheresse, de famine, d’incendies de forêt , de déplacements de population, de conflits.
Rien n‘est simple dès le moment où on a affaire à des systèmes globaux où des centaines de variables interagissent avec des effets de feedback et des non- linéarités.
Les effets de l‘ère industrielle ne suivent pas non plus un modèle linéaire. Les cent premières années n‘ont pas eu un impact majeur parce que l‘industrialisation encore relativement limitée.
L‘aspect le plus important dans ces modèles est sans doute l‘effet de seuils critiques: lorsque la température moyenne dépasse un certain niveau elle déclenche des phénomènes jusque là invisibles ou à l‘état dormant…Très difficile à modéliser à des fins de prévision tout cela, mais cela n‘empêche qu‘il est parfaitement possible de discerner l‘effet de l‘activité humaine avec les modèles statitiques que l‘on connaît aujourd‘hui ( sans devoir, comme vous dîtes, répéter l‘expérience dans des conditions identiques)
Merci Kees pour votre synthèse statistique et scientifique.
Je me pose cependant des questions sur les 100 premières années de l ‘ère industrielle. Quel controle ? Quelle législation?
– Depuis le début du XXe siècle on savait que l’ amiante était très dangereux pour ceux qui, 12h, puis 8h par jour en respiraient les poussières . On a mis 50 ans à l’interdire sérieusement ( et à indemniser les victimes).
– Le principe de précaution dont parle Marie Madeleine Clobus est une idée neuve.( voir l’histoire des prospectus pharmaceutiques : il y a 50 ans à peine pratiquement tout était en vente libre et les effets secondaires n’existaient pas)).
– Les usines étaient situées près des rivières et des fleuves pour y déverser …. tout. (mes voisins se souviennent encore d’une rivière soudain argentée : tous les poissons étaient morts d’un coup et flottaient ventre en l’air ).
– On ne mesurait pas la qualité de l’air mais les médecins des pauvres voyaient l’ état des poumons des familles vivant aux abords de l’usine.
Ce ne sont que quelques souvenirs qui me viennent à l’ esprit.
Autre éclairage :On peut penser que les 7 péchés capitaux naissent d’un manque d’amour vrai envers le prochain. Le péché écologique serait alors en quelque sorte le 8e péché capital.
Mais les 7 pechés capitaux n’existent plus. Le péché n’existe plus . Comment dès lors faire comprendre ce 8e péché. ( cathos de conviction et écolos de conviction : tous des intégristes, nous dira t-on ).
» On peut ramasser une épingle pour l’amour de Dieu » disait la petite Thérèse.
A Muriel 20.11 h
C’est un phénomène régulier que, lorsque l’humanité se trouve sur le point de faire une nouvelle découverte, il est pour aisi dire impossible d’en déduire les conséquences à très long terme.
Ainsi:
la découverte du plastique et ses dizaines de milliers d’applications de toutes sortes…..et la pollution gigantesque 70 ans plus tard.
La découverte de l’engin à combustion ….et la polltion alarmante de l’air dans les grandes métropoles 100 ans plus tard
La découverte, au départ à des fins exclusivement militaires, de l’internet….et ses conséquences sur la distribution et la manipulation de l’information, au point de miner les valeurs démocratiques.
La liste est infinie.
Tous ces points de retournement ont ce-ci en commun que les premières phases dans le cycle production- consommation n’ont pas encore révélé les effets d’externalité qui ne deviennent dominants que beaucoup plus tard, principalement par des effets de seuil.
https://sites.google.com/site/ileauxmysteres/expositions/2018-nivelles
»L’humain a évolué avec des réflexes pour survivre face au danger immédiat. Par contre, un danger lointain, mais prévisible – cela ne le fait guère bouger ». En réalité le danger à long terme n’est pas prévisible:
Le VIROSAPIENS
Les millénaires passants, l’évidence est devenue aveuglante : le taxon Sapiens Sapiens qui a pris le pas chez les Homos s’avère en réalité dévastateur. Non seulement il l’est pour lui-même mais il entraîne dans sa destruction une bonne partie des espèces ainsi que l’environnement actuel. Sera-ce à partir de l’an 3000 ? Combien de temps faudra-t-il pour que tous les hommes disparaissent, et tous disparaîtront-ils ? Qu’est-ce qui, du règne animal disparaîtra le plus totalement et le plus vite… Il est difficile de répondre ou même de préciser les délais. Mais, même si Einstein n’a pas écrit ou dit que ‘’si les abeilles devaient totalement disparaître, l’homme ne survivrait pas plus de quatre ans’’, il est vrai qu’un tel événement aurait de lourdes et sans doute rapides conséquences, et cela malgré tous les autres fertilisateurs.
Comment se fait-il que ce primate supérieur doté par l’Evolution de capacités supplémentaires à celles de ses proches cousins, majoritairement cérébrales, destinées à lui permettre de survivre mieux en dépit de nombreuses faiblesses physiques, en soit arrivé là ?! En réalité il existe de nombreuses raisons à cet échec. Deux causes majeures ont prévalu.
L’une des premières est un processus naturel très simple mais qui ne pouvait et ne peut toujours pas être corrigé car Il est fondé sur les exigences même de la Vie. Et celle-ci n’en a en réalité qu’une seule, à savoir sa continuation. L’Evolution, et confirmant celle-ci parmi les nombreuses mutations qui se présentaient, la Sélection Naturelle de notre espèce, n’a jamais eu que ce seul but. Particulièrement chez les mammifères où cet objectif est concentré sur la reproduction sexuée cette option n’a besoin de se préoccuper que des courts et moyens termes et n’est donc jamais à longue vue. Or justement l’Homo Sapiens a été doté par la Nature de plusieurs caractéristiques neuro-cérébrales qui, complétant les sédiments déjà déposés par l’Évolution, prolongeaient les conséquences de ses actions dans un futur lointain. Son incommensurable curiosité, son imagination débordante, sa propension passionnée au jeu l’amènent à faire preuve d’une créativité qui lui donne la capacité non seulement d’inventer mais de mettre au point des réalisations particulièrement étonnantes. Rien de nouveau dans tout ça. De nombreuses espèces ont, par un comportement systématique dû à une de ces mêmes dispositions, influencé à terme leur environnement. Ce qui est particulier à l’homme c’est son aptitude à mettre au point et produire des éléments synthétiques imitant ou remplaçant la Nature. Et ceux-ci prolongent très souvent leur action sur le long terme. L’homme est bien incapable d’imaginer et de juger de leur portée réelle sur ces cycles longs. Il a finalement pris conscience de cette faiblesse, et les Etats en sont venus à déclarer dans de nombreux cas la mise en place du ‘’principe de précaution ‘’, espérant ainsi atténuer les impacts négatifs. Bien sûr ce sont les Etats, à tout le moins les plus réellement démocratiques qui ont dû agir car il eut été utopique de laisser la décision aux individus. Mais cet emplâtre elle-même peut avoir des effets, tout aussi négatifs et imprévus. L’IA ne sera pas d’une plus grande aide. D’abord parce étant programmée par des hommes (ou des femmes d’ailleurs…) elle ne sera pas dirigée vers cet objectif, et que de toute manière il manquera les données à introduire dans l’algorithme pour y parvenir.
Une deuxième raison existe, quasi plus importante que la première. C’est la conviction, erronée, de ce que nous sommes dans un monde dualiste alors qu’Il est évident que c’est le contraire qui est vrai. Nous n’avons pas été créés ‘’pour dominer la Terre’’, conviction inconsciente de tous les peuples ‘’du Livre’’(1), mais en réalité pour nous y intégrer (2). Seule la confusion entre une conscience de soi, le ‘’Je suis’’, et la perception de notre propre corps nous a précipiter dans l’individualisme, la cupidité, la confrontation aux autres, la fuite vers le ‘’toujours plus’’, une exploitation éhontée des richesses de la Nature mortifères. Véritable malentendu, cet authentique ‘’péché Originel », est source de la perception d’un Bien et d’un Mal qui seraient irrémédiablement opposés (3).
Ces deux raisons font qu’en effet, sauf ‘’bonne’’ mutation, qui comporterait les modifications nécessaires au niveau du cerveau et leur Sélection Naturelle généralisée, pourrait laisser un espoir à l’Homo Sapiens. …En vaut-il vraiment la peine et n’est-il pas trop tard ? Qui sait… (4)
Evolution utopique ? Malheureusement de nombreux éléments d’environnement qui n’en peuvent mais prendront eux-aussi le même chemin. L’Homo Sapiens porte en lui le virus destructeur.
Mais la Vie, elle, continuera. Jusqu’au jour où la complexité croissante de l’Univers provoquera le Retro-Bang final.
(1) Livre de la Genèse
1.28 Dieu les bénit (N.B : l’homme et la femme qu’il venait de créer), et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
1.29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture.
1.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
(2) Evangile selon Thomas (Apocryphe…)
Logion 51 « Ses disciples lui dirent : quel jour le repos de ceux qui sont morts viendra-t-il ? Et quel jour le nouveau monde sera-t-il ? Il leur dit : ce que vous attendez est venu, mais vous, vous ne le reconnaissez pas. »
(3) ‘’Tao Te King’’ – LAO TSEU.
2ème stance – «Tous, sous le ciel, connaissent le beau comme étant le beau : voici le laid ! Tous connaissent le bien
comme étant le bien : ‘’voici le mal ! C’est ainsi que l’être et le non-être naissent l’un de l’autre, […] C’est pourquoi le
saint-homme a pour règle : ‘’faire le vide dans son cœur, […] Il pratique le non-agir et il n’est rien alors qui ne soit bien
dirigé, certes ! »
(4) ‘’JE SUIS’’ – entretiens avec Sri Nisargadatta Maharaj, BSI.
Visiteur : Vous nous exhortez à retourner à notre commencement. Les Evangiles également parlent de devenir semblables à des petits enfants, mais nous ne savons rien de cette période puisque nous étions sans mémoire ?
Maharaj : L’enfant […] ne sait pas encore qu’il est un ‘’je’’ et pourtant il vit, agit, grandit. […] A quel moment la sensation
‘’je suis’’ s’est-elle précisée ? Quand avez-vous pris conscience d’avoir un corps ? […] On vous a raconté votre naissance,
[…] vous-même ne pouvez pas appréhender cette expérience (Ndl: pas de première main) […] Tout débutant pour vous
par des images inventées d’après des on-dit, soyez sûr que tout ce qui suit est de même nature : des concepts, des
rêves, de l’imaginaire. […] C’est la personne que vous vous imaginez être qui souffre, pas vous. […] La personne est le
résultat d’un malentendu, il n’existe rien de tel. Ce n’est jamais la personne qui est libérée, on est libéré de la personne.
+ Evangile selon Thomas
Logion 23 « Jésus à dit : Je vous choisirai un entre mille – et deux entre dix mille – et debout, ils seront Un ».
Moi, je ne suis pas scientifique, je n’ai pas d’informations « de première main » ni de formation particulière et globalement, je n’ai donc pas d’opinion préconçue sur les causes du réchauffement climatique ! Je me dis que le principe de précaution devrait prévaloir et qu’il vaut mieux tenter d’agir sur des causes possibles que ne rien faire du tout… J’ai des souvenirs précis du « temps qu’il faisait » dans mon enfance et je constate des différences significatives. Cet été, par exemple, il y a eu des journées où je ne suis pas sortie de chez moi pour éviter la syncope … Je n’allais déjà pas en vacances dans les « pays chauds » pour cette raison mais aujourd’hui le terme « pays chaud » se déplace, que faire ? Et devons-nous craindre un hiver aussi démesuré que le fut l’été ? Que dire des gens à petits moyens qui risquent d’avoir froid, sans parler du risque de pénurie … Que dire des agriculteurs dont les récoltes ont été « brûlées » ? Quel impact sur les prix avec les retombées, toujours sur les plus faibles ?
Oui, bien sûr, il y a des questions liées au changement climatique. Mais il y a aussi celles qui sont liées au sens de notre existence et à notre devenir éternel. Et celles-là, me semblent bien plus importantes. Au final, réchauffement du climat ou non, pour le croyant, l’essentiel est que le Christ triomphera, qu’Il « reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts », comme l’affirme notre Credo. En dehors de cela, tout passera, tout est fragile et tout est désespoir.
Kees a raison de parler des ses petits-enfants, Jean-Pierre.
Notre Dieu s’est incarné en un nouveau- né, un enfant qui, pour devenir adulte a dû se servir avec sagesse de tout ce que Dieu a créé .Et on ne peut dire à un enfant : on t ‘ a bousillé le climat, empoisonné l’ air, l’eau et le sol ….tout ce qu’on te donne à manger est plein de poison et de pesticides mais c’est pas grave, l’essentiel reste : » Christ triomphera il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts » .
Par ailleurs, en priant pour une prise de conscience chez les pollueurs, nous prions pour leur âme.
Cette attitude „ après moi le déluge“ d‘un chrétien se réfugiant dans son salut éternel pour justifier son indifférence par rapport aux questions vitales confrontant l‘humanité dans un très proche avenir est une aberration.
Franchement, je m‘en fous qu‘il s‘immole sur son autel auto-fabriqué pour satisfaire sa soif de martyre, mais qu‘il le fasse sans mettre en danger l‘avenir de mes petits-enfants.
Gn 1,31″….Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour. »Gn 2,15 Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde. »
Les récits sont anciens certes mais la notion de responsabilité s’y trouve déjà, non ? Désespoir et espoir, Jean-Pierre nous connaissons les 2, pourtant tant de fois l’homme s’est relevé de très grands désastres : l’homme : ce sont aujourd’hui des milliards de décisions qui sont prises à chaque instant sur la terre , nous intervenons pour une bien petite part la nôtre , le mieux alors n’est-il pas de devenir des serviteurs…
Gn 3,23″ Alors le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il travaille la terre d’où il avait été tiré. »
» Confions-nous les uns, les autres au Dieu Vivant » ……
Kess, pourquoi, une fois de plus, vous livrez-vous à des attaques ad hominem me concernant? Je sais que je ne vous plaît pas, mais reconnaissez au moins que j’avance à visage découvert, non masqué, avec toute la haine que cela peut hélas, supposer quand on le fait. Muriel et Godelieve ne réagissent pas comme vous. Bien que nous ne soyons pas toujours d’accord, je perçois en elles un respect de ma personne que j’ai bien du mal à percevoir chez vous. Pourquoi tant de haine vis-à-vis de quelqu’un que vous ne connaissez qu’à travers ses mails, mais absolument pas vis-à-vis des actes concrets que celle-ci peut poser à l’égard de ceux qui souffrent? Ne me jugez pas trop vite, Kess. De multiples personnes que j’ai aidées seraient choquées de lire les propos que vous tenez à mon égard. Alors, basta! Et si vous me reprochez de mettre Dieu en premier, de le considérer comme Celui qui fonde mon existence, comme Celui qui seul répond aux aspirations profondes de l’être humain, laissez-moi au moins dans cette « illusion » qu’Il est mon tout, ma force et mon soutien et cela, au-delà des contingences matérielles qui font fi de cette éternité et de ce retour de Jésus-Christ qui transfigurera ce que l’être humain n’aura pas été capable de maîtriser.
Je paraphraserai Heinrich Heine:
“Ein kluger bemerkt alles
Ein Dummer macht über alles eine Bemerkung“
Aber nur der Dorftrottel macht über alles dieselbe Bemerkung!