Ce mardi 27 février est parue, avec un peu d’avance, ma chronique du mois de mars dans le quotidien La Libre en p.39. Pour la lire, cliquez sur « Visites domiciliaires – le profond malaise »
Merci à la rédaction de La Libre de m’offrir cet espace d’expression.
L’abbé,
Vous estimez et écrivez : « Et quand une personne en situation illégale a épuisé tous les recours judiciaires, l’autorité doit veiller à son rapatriement ».
Vous faites parfaitement la distinction entre une personne qui demande l’asile (par exemple) et une personne qui l’aurait demandé mais aurait épuisé tous les recours.
Pouvez-vous expliquer comment l’autorité doit techniquement agir pour veiller au rapatriement dès lors qu’une personne en situation illégale demeure dans un domicile qui devrait, dans ce cas-précis, rester inviolable ?
Le malaise ne s’explique-t-il pas aussi par cette « incohérence », par l’impuissance de l’Etat ?
Ou, pour supprimer ce malaise, faudrait-il (comme c’est le cas, je pense, en France) pénaliser l’accueil des personnes en situation illégale, puisqu’ayant épuisé tous les recours judiciaires ?
Cordialement,
Je ne suis pas juriste mais je pense que décréter une visite au domicile ne peut se faire qu’avec l’accord d’un juge d’instruction. Si on fait les choses dans les règles, cela passe mieux (même si humainement, on ne résout rien). Il est inacceptable d’entrer sans mandat chez un particulier; si on accepte cela dans ce cas précis, que sera-ce ensuite ? !
reste le problème humain devant lequel on ne peut rester indifférent !
Pas de réponse de Monsieur l’abbé. Dommage pour le dialogue.
Pas de réponse de Monsieur l’abbé.
Dommage pour le dialogue.
Cette réflexion claire me réjouis.
Et la position de l’Eveque de Liège également.
Réjouit
En ce qui me concerne, la position de Monsieur l’abbé ne me semble pas si claire même si je comprends les raisons de ses réticences, juridiquement et humainement parlant. Seulement voilà, en politique, il s’agit d’agir ou de pas agir. Mais il faut – faudra décider. Ou alors, peut-être qu’il faudrait modifier (ou pas) la législation pour que cela devienne un délit de donner un refuge à une personne en situation illégale ayant épuisé tous les recours judiciaires (et uniquement dans ce cas supplémentaire), auquel cas, j’imagine que la/le Juge ne saurait refuser d’accorder un mandat.
Pas de réponse de Monsieur l’abbé. Dommage pour le dialogue.
J’applaudis à cette position. Les hébergeurs prennent en charge le travail qui devrait incomber au gouvernement. C’est grâce à eux qu’il n’y a pas de calais bis â Bruxelles. Et en plus on irait perquisitionner chez eux?
En effet et je me demande si une action du gtuvernement tel que nous le connaissons pourrait être bénéfique ! comme souvent l’initiative citoyenne est plus performante !
Si celà peut vous consoler, la situation humanitaire des immigrants et chercheurs d‘asile est à peine meilleure en Angleterre.
On voit des cas aberrants où le Home Office fait preuve d‘une incompétence incroyable. Comme celui dde cette Algérienne, arrivée en GB à l‘âge de 11 ans, ayant vécu ici depuis 24 ans et persuadée de ce fait qu‘elle avait la nationalité britannique. Et c‘est après avoir demandé son passeport qu‘une machine kafkaesque infernale s‘est mise en route: elle est maintenant en centre de detention depuis près de quatre mois. Quelqu‘un qui est en fait aussi anglaise que la Reine…
Informons nous déjà sur » la désobéissance civile « . Ce qui est de bon augure c’est que le malaise et la solidarité qui en découle se trouve là où, à priori on ne l’ attendait pas.
Si j’ emploie le mot » désobéissance civile » c’est parcequ’ il y a depuis plusieurs années déjà un durcissement souvent incompréhensible vis à vis des immigrés. Comme dans l’ exemple de Kees Scholtes.
Vous me connaissez peut-être assez pour que vous puissiez vous rendre compte que je prends assez peu la parole concernant des problèmes de société; concernant des problèmes moraux. D’ailleurs, je n’ai aucune leçon à donner à personne. Sur ces points, j’essaye tant bien que mal de concilier le coeur et la raison. J’habite près d’un centre qui accueille des réfugiés. Je les aime bien et ils m’aiment bien. Je crois qu’ils apprécient beaucoup ma douceur. Et pourtant, je crois que sur ce blog, beaucoup ont l’impression que je ne suis qu’un gars sans coeur et sans pitié. Ce n’est pas ce que je suis. J’aimerais que vous puissiez le croire.
Je peux le croire, Jean Pierre.
Merci Muriel