« Il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille » (Marc 9, 2-10)
Transfiguration – c’est le contraire de défiguration. Le péché, le mal, la souffrance,… –défigurent. Pour comprendre, il suffit d’observer les « tronches » de personnes qui sont submergées par la haine. L’amour, le pardon, la bienveillance,… – transfigurent. Regardez une photo de Mère Térésa de Calcutta : son regard est comme un brasier qui nous révèle le meilleur de nous-mêmes.
La transfiguration de Jésus sur la montagne, c’est l’expérience de l’infinie puissance d’amour de Dieu qui s’exprime à travers Lui. Difficile de décrire ce que les trois apôtres ont vu, mais ils ont ressenti leur Maître comme « plus blanc que blanc » – et ce n’était pas dû à quelques poudres à lessiver miracles – avec à ses côtés Moïse, qui donna la loi, et Elie, modèle des prophètes. Pierre, Jacques et Jean pressentent donc que le Christ récapitule la loi et les prophètes et donc toute l’histoire sainte d’Israël. Ils ont envie de rester dans cet état de béatitude : « dressons trois tentes », dit Pierre. Mais non, il faut redescendre de la montagne et poursuivre sa route. Une expérience de transfiguration est faite pour nous nourrir spirituellement et nous fortifier. Pas pour nous retirer du monde.
« Pas pour nous retirer du monde » … C’est vrai mais après une expérience spirituelle si petite soit-elle (sans aller jusqu’à la transfiguration !), comme il est difficile d' »atterrir » … de reprendre pied dans le quotidien …
Pour creuser l’idée des « tronches », voir les sculptures « anima beata » et « anima damnata » du Bernin.
Je dois avouer mon ignorance du Bernin.
Mais, Google aidant, j‘ai vu son „anima damnata“.
Curieux comme cette tronche fait penser au President des Etats Unis….
Oui, la » justice immanente » ! Vers 40 ans on commence à avoir la tronche qu’on mérite. ;-)