« Tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce ». (Matthieu 22, 1-14)
Pour comprendre l’Evangile de ce dimanche, il s’agit de se rappeler qu’une « parabole » n’est pas une « allégorie ». Dans une allégorie, tous les éléments correspondent, sous forme codée, à la réalité décrite. Ici, il n’en est rien : Ce roi colérique, qui massacre ceux qui ne viennent pas à la noce de son fils, n’est pas le Père du ciel. Je le répète – une parabole n’est pas une allégorie. Elle se sert d’une anecdote de la vie courante (un semeur, un berger,…) pour faire passer un message. Dans ce cas-ci, Jésus part de la mésaventure d’un des roitelets de l’époque, dont les vassaux auraient boudé la noce (un des fils d’Hérode de grand ?), pour expliquer la logique du Royaume. Le Royaume n’est pas une affaire de places réservées. Chacun y est convié, à la croisée des chemins. Une seule condition : Venir avec un vêtement de noce – c’est-à-dire avec un cœur accueillant et disponible.
une parabole n’est pas une allégorie…et pourtant
Du temps de Jésus, ses auditeurs ne faisaient pas ces distinctions, j’imagine , et connaissaient les agissements des fils de Hérode, oui, bien sûr,
seulement leur Dieu est un Dieu juge, qui juge toute la terre
avec justice , vérité
les humains selon leurs ambitions et pouvoirs marchent les uns contre les autres et lui, Dieu, a quelque chose à voir dans les agissements des nations, avec ceux de l’empereur de Rome qui a divisé le royaume d’Hérode entre ses fils, avec les révoltes (des judéens) contre plus puissant que soi
Nos enseignements à mon sens ne reflètent plus la force, l’épée, le glaive qu’est la Parole,
comme les catéchismes proposés aux jeunes générations ne les aident pas face aux duretés des uns et des autres, de ce monde qui chaque jour se construit de réaction en réaction, où les forces en jeu s’opposent les unes aux autres, jusqu’où?