« Il marche à leur tête et elles Le suivent, car elles connaissent Sa voix »(Jean 10, 1-10)
C’est une expérience que font des professeurs, les éducateurs, les hommes et femmes consacrés, les prêtres… et les parents. Un jeune que l’on a connu démuni à l’enfance et rebelle à l’adolescence, nous confie – devenu adulte : « Tu sais, sans toi je ne serais pas celui que je suis. Tu as été là quand j’avais besoin de toi ». Alors, une immense fierté et gratitude nous envahit, car nous comprenons que nous avons été berger.
Le Christ est le Berger du chemin qui mène vers le Père: « Il marche à la tête du troupeau et ses brebis Le suivent, car elles connaissent Sa voix ». J’ai compris cette parole, il y a une vingtaine d’années. Je faisais une marche dans les Causses – la région la plus désertique de France. Là ne poussent que des cailloux et des chardons. Je vis par une brûlante journée, ce vieux petit berger avec un vieux petit chien et un maigre troupeau. Le troupeau s’approcha et j’entendis que – de sa voix rauque – il appelait chacune des brebis par son nom. Et celles-ci reconnaissaient sa voix. Ainsi le Christ : Il appelle chacun par son nom. Heureux celui qui reconnaît Sa voix. Il est le bon berger.
En ce dimanche des vocations, prions pour que – aujourd’hui encore – des jeunes entendent la voix du bon Pasteur et se mettent à sa suite. Afin de devenir bergers à leur tour pour leurs frères. Comme époux et parents pour la plupart. Par un célibat généreux pour d’autres. Comme prêtres, religieux ou religieuses pour certains. Autant de chemins de sainteté différents à la suite de l’unique Pasteur.