«Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit». (Marc 4, 26-34)
Il y a un quart de siècle naissait le mouvement punk. Des jeunes en révolte criaient de rage contre la société. Leur credo était : « no future ». La plupart sont aujourd’hui mariés et parents. Quelques-uns sont cependant morts d’overdose ou de suicide. Aujourd’hui, le « no future » est plus diffus et généralisé. Une enquête parue cette semaine sonne comme un coup de massue : 8% des sondés belges entre 18 et 75 ans auraient déjà tenté de se suicider, 10% souffrirait d’angoisse ou de dépression, 57% sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants et le même % aurait besoin d’un accompagnement psychologique. L’augmentation du mal-être, par rapport aux années précédentes est impressionnante. Face à la crise et à la précarité, la foi chrétienne n’a pas de solution magique à proposer. Le christianisme n’est pas un opium qui sert à oublier et accepter. Cependant, la vie avec Christ nous construit intérieurement dans la confiance. Si une dose de stress fait partie de toute vie, l’Esprit du Ressuscité nous rappelle que rien – même pas la mort – ne peut vaincre la puissance de l’Amour. Alors, malgré les épreuves, abordons l’avenir avec confiance: «Nuit et jour, que le semeur dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit».
Le Seigneur guérit aussi et cela plus souvent qu’on ne le dit…
Reconnaissons quand même que l’angoisse est lucide aujourd’hui dans nos sociétés qui ne peuvent plus espérer une amélioration du bien-être matériel, quoique nos dirigeants nous disent. La réduction de nos besoins s’impose, sans perdre confiance en notre capacité de mener une vie créatrice en même temps que respectueuse d’autrui, et peut-être même de l’Autre.