« Si tu le veux, tu peux me purifier. » Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » (Marc 1, 40-45)
A chaque époque ses maladies, dites « honteuses » : maladies qui frappent non seulement le corps, mais qui stigmatisent aussi la personne. Aujourd’hui, comment ne pas penser au sida ? A l’époque de Jésus, il s’agissait de la lèpre.
Auprès du peuple juif, fort préoccupé de pureté rituelle, la lèpre passait pour une impureté. Pour des raisons tant hygiéniques que religieuses, les lépreux étaient mis au ban de la société et ne pouvaient s’approcher des personnes saines. Le lépreux de ce passage d’évangile transgresse l’interdit en se jetant aux pieds du Christ. En le purifiant, Jésus pose bien plus qu’un acte guérisseur : Il rétablit cet homme dans sa dignité.
Le Christ vient nous guérir de toutes nos lèpres : sous Son regard, personne n’est impur. Et Il nous invite à poser pareil regard sur tout homme : ce sans-grade, ce sans-papier, ce sans-abri,… c’est mon frère en humanité.
Esaïe 35, 5-6 :
Ce jour-là s’ouvriront les oreilles des sourds et les yeux des aveugles.
Et alors le boiteux bondira comme un cerf, et le muet criera de joie, car des eaux jailliront dans le désert et, dans la steppe, des torrents couleront.
Matthieu 11, 4-5 :
Et Jésus leur répondit:
Retournez auprès de Jean et racontez-lui ce que vous entendez et ce que vous voyez:
les aveugles voient, les paralysés marchent normalement, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.
Par Son Esprit, Jésus continue cette oeuvre de guérison et de purification aujourd’hui.
Mais nous ses disciples qui sommes appelés à faire ces mêmes choses et « à faire des choses plus grandes encore » (Jean 14, 12) lui faisons-nous suffisamment confiance et nous abandonnons suffisamment à Son Esprit pour qu’Il puisse faire ces choses au travers de nous. Je dis honnêtement : moi pas encore assez.