« On était frappé par son enseignement, car Il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes ». (Marc 1, 21-28)
C’est une remarque fréquente dans les Evangiles. Quelque chose frappe les esprits de ceux qui écoutent Jésus plus encore que ses miracles : le Nazaréen ne parle pas comme les scribes qui commentaient les écritures en se référant à d’autres scribes. Non, Il parle en homme qui a autorité : « On vous a dit… Eh bien, moi je vous dis » (Matthieu 5, 21). Sa parole ne sort pas des livres, mais du plus profond de ses entrailles.
Il a autorité, cela veut dire qu’Il est « auteur » de sa parole. La raison de ceci, Il la donne lui-même : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés » (Luc 4,18).
Nous ne sommes pas le Christ, mais – en tant que baptisés – nous avons part à son Esprit. Demandons donc à l’Esprit de nous remplir de l’autorité du Seigneur. Non pas pour devenir « autoritaires », mais pour – à notre tour – annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres.
…et demandons aussi d’être remplis du FEU de l’Esprit et de sa Puissance (Luc 24, 49 et Actes 1, 8). Les apôtres ont eu besoin d’être remplis du feu de l’Esprit pour être transformés et animés d’un zèle, qu’ils n’avaient plutôt pas, avant…
Annoncer la Bonne Nouvelle et aussi agir suivant la parole en chassant les « démons qui sont en nous ».
Que notre écoute soit active et que nous soyons messagers de la Bonne Nouvelle par nos paroles et nos actes.
Merci pour cette explication très claire.
De tous temps et à travers toutes les religions, n’est-ce pas le propre du prophète de d’annoncer d’autorité que l’on dit divine les événements à venir, souvent des mises en garde, assorties de l’annonce de calamités?
Tu parles, cher Eric, de la bonne nouvelle, consolatrice. C’est en effet une vraie nouvelle, par rapport à ceux qui ont précédé Jésus: tous, y compris les païens et les esclaves, seront sauvés.
Mais il puise également dans les livres (« ce seront des jours de vengeance, pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit »), pour un message beaucoup plus apocalyptique en cette période qui prend des airs de fin du monde sous l’occupation…
Par exemple, dans Luc 21, Jésus annonce des événements épouvantables et ajoute: « Cette génération ne passera pas, que tout cela n’arrive ».
Cette double annonce m’a toujours laissé perplexe: fallait-il damner pour sauver?
Tout cela est plus nuancé aujourd’hui; ceux qui sont touchés par ses prophéties retiennent heureusement la « bonne » partie, salvatrice. Du coup, j’entends souvent cette question autour de moi « oui, mais sauvé de quoi? »…
Cher Bernard,
Tu poses de bonnes questions. Au risque de paraître pompeux, puis-je te suggérer de lire durant le carême qui s’annonce, un livre que j’ai écrit et qui s’intitule: « Pourquoi je ne crois pas à la faillite du christianisme » (éd. Nouvelle Cité). L’ouvrage tente de répondre à plusieurs de tes questions. (Dieu vengeur? Sauvé de quoi? etc) Après, si tu veux, on en parle. A toi, Eric
Cher Eric, Cher Bernard,
Voila une bonne idée Eric !
Je viens de commander l’ouvrage en question cet après-midi. Il devrait être chez « Siloe » dans une dizaine de jours.
Mais il est aussi en prêt dans toutes les bonnes bibliothèques !
Avis à tous, nous aurions donc l’occasion d’en parler… si Bernard (et/ou d’autres) étaient interéssé(e)s.
J’en profite pour signaler aux lecteurs de votre blog que tous vos livres méritent d’être lus et aux amateurs de « polars » que ‘le valet de trèfle » se lit d’une traite !
Bonne journée.
Yvonne.