Ce 24 janvier ma chronique du mois a été publiée en p.55 du quotidien La Libre.
Vous pouvez la lire en cliquant sur le lien suivant : Michel Onfray, au fond des yeux.
Je remercie, une fois de plus, la rédaction de La Libre de m’offrir cet espace d’expression.
Cher Eric
D’une manière générale j’apprécie vos chroniques.Je leur trouve cependant parfois un manque de mordant. Mais le dialogue pacifiant semble inné chez vous. Mon propos vise la chronique d’ajourd’hui concernant Michel Onfray. Vous croyez à sa métamorphose, à sa sincérité. Moi pas du tout. Il fait partie de cette détestable nomenklatura qui fait la pluie et le beau temps dans le Landerneau parien, sur le plateau d’Ardisson. Ceux que Pascal Boniface appelle les intellectuels faussaires dont BHL est le parangon. L’essentiel est qu’on parle d’eux. Après sa cure d’athéologie, il nous revient pacifié dans son rapport à la religion. Je n’en crois pas un mot. C’est à mes yeux une manière de se mettre en évidence, de revenir au premier plan quitte, demain, à affirmer le contraire. Je ne pense pas qu’on puisse regarder Onfray au fond des yeux. D’ailleurs pourquoi parler de lui, il a blessé nombre de chrétiens, il en troublé d’autres, il a même réussi à faire perdre la foi à certains à coup d’arguments d’une mauvaise foi insigne, mensongers, scandaleux. Il a fait un tabac en réduisant Jésus en charpille. Un Jésus qu’il ne connaît pcq il ne l’a jamais rencontré. Pourquoi toujours mettre en évidence ces gens qui ne méritent pas le détour ? Vous tombez presque dans le piège people, mon cher Eric. Il y a des hommes et des femmes, laïcs et religieux, courageux, souffrants, humbles, au service et à l’écoute d’autrui. J’ai trois amis notamment dont, bien sûr, on ne parlera jamais parce qu’ils ne sont pas médiatisés. Le Père Matthieu Smolders, franciscain, à la pensée illuminée par l’Evangile et d’un dévouement à toute épreuve. Il vous emmène sur le chemin des Paraboles et ouvre des perspectives inédites parce que c’est un authentique contemplatif, le père Henri de la Kéthulle qui lutte au congo, au risque de sa vie, contre la drépanocytose et le père Jacques Voisin, trappiste, ancien prof d’Univ en astrophysique, ancien abbé de Rochefort qui, à 78 ans, vit au nord de Kikwit dans le dénuement complet pour être près des jeunes trappistes. C’est d’eux et leurs semblables qu’il faut parler. Les phares dont nous avons besoin alors que notre monde s’assombrit. Ceci pour dire, sans aucunément chercher à vous agresser, que je me fous de Michel Onfray.
Bien à vous. Willy
Merci Willy pour ce commentaire. Quitte à passer pour « people », et sans nier que d’autres personnalités nous parlent bien plus au près de l’Evangile, je ne pense pas juste de partir de l’a-priori qu’un penseur aussi « populaire » que Michel O. (« populaire » dans tous les sens du terme: il a lancé des formations de philosophie pour le tout-venant) soit uniquement un homme de façade qui se meut dans les faux-semblants. Bref, je fais le pari de la bienveillance et du dialogue… et j’en assume toutes les ambiguïtés. Amicalement, Eric
Cher Père,
Mr. Onfray ne croit même pas à ce qu’il dit… et cela est connu partout en France. Le pire, c’est qu’il sait que ça marche et ça rapporte… et on court derrière lui! Tant qu’il gagne, il joue…
Bonne soirée!
Bravo, je trouve votre argumentation pleine de lucidité!
« Donne-moi quelqu’un qui désire, qui a faim, donne-moi un homme qui voyage dans ce désert, qui a soif, qui soupire après la source de l’éternelle patrie, donne-moi un tel homme, et il comprend ce que je dis. Si je parle à un homme insensible, il ne sait pas de quoi je parle. Montre un rameau vert à une brebis et tu l’attires ; présente des noix à un enfant et il est attiré, il est attiré parce qu’il aime : c’est par la chaîne du cœur qu’il est attiré. »
« L’année de la foi… » proposée par notre Pape. Que notre Église retrouve comment faire naître la soif dans le cœur des hommes et des femmes de notre temps. « Celui qui a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! » dit Jésus d’une voix forte. Lui, il est la source jamais tarie. faire naître la soif…
Superbe chronique. Je n’ai rien lu de Michel Onfray et ne vais donc pas entrer dans une discussion à son propos, quoique j’aime le regard de confiance d’Eric. Ce qui me touche profondément, c’est l’évocation des deux voix, celle qui met le sceptique en garde et celle qui fait espérer le croyant. Je les entends distinctement toutes les deux. Alors j’essaie de m’engager dans un dialogue de foi sans savoir s’il s’agit ou non d’un monologue mais en ne voulant pas fermer la porte à la chance d’une venue.
Monsieur le Doyen, « chacun ne peut saisir et comprendre un autre que dans la mesure de sa propre intelligence » (Arthur Schopenhauer). C’est sans doute une des difficultés des relations humaines, chacun(e) ayant son bagage intellectuel,sa sensibilté, son vécu. Il y a aussi ces réactions violentes & inappropriées où la haine éteint la flamme de l’intelligence … ( Pensons à Laurette O. tout de même licenciée en droit Ulg 1981 )
Moi aussi j’ai des doutes sur le « taliban laïcard », mais lui-même n’est-il pas dupe de son « ego » ?
Merci à vous !