Vrebos, Epiphanie et Vice-première ministre Onkelinx.

Ce dimanche et après 20 ans, Pascal Vrebos passait le relais de l’émission « Controverse » à la journaliste liégeoise Dominique Demoulin. Nombre d’anciens participants à ces débats du dimanche midi sur RTL étaient conviés à un cocktail en l’honneur du présentateur-vedette.  Je fus honoré de recevoir pareille invitation. J’aurais aimé en profiter pour rendre hommage à ce redoutable intervieweur – qui vous poussait dans vos retranchements, mais jamais ne vous rabaissait ou ne vous manquait de respect. Au fil des années, je trouvais même ce faux-candide plus à l’écoute : coupant moins la parole à ses invités ; les laissant davantage se raconter.

Mais voilà : à chaque fonction ses responsabilités. Et le curé-doyen que je suis devenu, était partagé ce midi entre l’Eucharistie dominicale et une visite à un home de personnes âgées. Au lieu de rencontrer certains habitués des plateaux TV – qui sont souvent des personnalités de qualité que l’on gagne à connaître – j’allai donc à la rencontre d’un petit groupe d’aînés de ma paroisse. Ce fut – à ma modeste mesure – une certaine expérience de l’Epiphanie, fêtée en ce jour : celle de Mages qui suivent une étoile pour trouver un puissant roi et qui finissent leur périple dans une crèche, à genoux devant un Enfant…

Pour sa « dernière », Pascal Vrebos a été servi. Invitée sur le plateau du JT de RTL, la Vice-Première Ministre Onkelinx a eu une réaction pour le moins « à l’emporte-pièce ». Lorsque Vrebos lui demanda de réagir au fait que Mgr Léonard regrette dans son dernier livre « Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde », que « le Parlement s’attribue le droit de décider par vote majoritaire du sens de la sexualité, de la différence du masculin et du féminin, de la signification du mot ‘mariage’, du rapport métaphysique de l’être humain à la finitude et à la mort, de la qualité des embryons méritant ou non d’être respectés, etc. », la vice-première décerna à l’archevêque un zéro pointé, le traitant de « provocateur » et de « critique de la démocratie parlementaire ».  Rappelons que ce fut également Madame Onkelinx qui annonça, à peine le nom du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles fut-il connu, que ceci serait la fin du « compromis à la Belge » entre neutralité de l’Etat et religion.

Pour lui répondre, il me suffit de citer Ricardo Gutierrez dans le Soir de ce WE (p.7 : « Sous l’auréole, rien de nouveau ») : « Non, André Léonard ne « s’en prend » pas au Parlement. Il invite, au contraire, les chrétiens aux « convictions fortes » à peser sur le débat politique. Oui, le prélat a raison quand il écrit que « dans une société séculière et pluraliste », les croyants doivent pouvoir exprimer leurs opinions, influer sur le débat public qui n’est pas le monopole des athées et des agnostiques. Oui, le prélat a le droit, comme tout citoyen d’un Etat démocratique, de critiquer le Parlement et même d’estimer qu’un vote légitime des élus du peuple « ne suffit pas à fonder le droit ». C’est sa perception ». Suit sous la plume du chroniqueur – et sans surprise – l’affirmation que « le Soir » ne partage pas l’avis de l’archevêque, mais – ajoute-t-il – « le Soir » ne fera pas dire à l’archevêque ce qu’il n’a pas dit.  Merci à Ricardo de rappeler que, dans une démocratie, le droit à un avis qui diffère de la majorité parlementaire existe et peut librement s’exprimer, sans mériter pour la cause un zéro pointé. On appelle cela, le droit démocratique à l’opposition.

 

33 réflexions sur « Vrebos, Epiphanie et Vice-première ministre Onkelinx. »

    1. Bravo Eric.
      tu as toujours le bon jugement et le « juste mot » pour ceux ou celles qui , soi-disant, défendent la démocratie mais ne la respectent pas !!!!!

  1. En démocratie, le droit à exprimer un avis différent est sacré.
    Permettez-moi, en tant que catholique, d’être d’accord avec Madame Onkelinx : oui, nous mériterions d’avoir un autre représentant.

  2. Parfait, une fois de plus: merci, cher Eric, de dire les choses fermement et avec gentillesse. Et merci à M. Gutierrez de rappeler ce que veut dire démocratie… nous en avons bien besoin!

  3. Il me smeble qu’il y a une confusion entre le droit de tout citoyen, quelles que soient ses convictions, à chercher à peser sur le débat politique, et la volonté d’une institution, l’Eglise catholique, qui cherche orienter ce débat, par la voix de l’archevêque Léonard (qui n’est pas n’importe quel citoyen…). L’un est totalement légitime, l’autre contraire à la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

    1. A Caroline Sägesser: voilà un commentaire que je n’arrive pas à comprendre. Quand le président du CAL intervient dans le débat de société, personne ne trouve rien à redire. Quand l’archevêque et le président du CAL demandent de concert des critères de régularisation pour les sans-papiers, tout le monde applaudit. Quand d’autres membres de la société civile interviennent (Greenpeace, Syndicats, CCLJ, etc), tout le monde trouve cela normal. Il n’y aurait donc que les catholiques, ou du moins leur archevêque, à devoir se taire quand ils s’opposent à l’opinion dominante du moment. Cette discriminante façon de voir touche à quelque chose de très profond. J’y reviendrai donc bientôt dans mon blog.

  4. Merci, Eric. Et merci Anne-Elisabeth Nève.

    En complément, mon commentaire vidéo:
    http://www.lesoir.be/debats/chats/2012-01-09/le-11h02-mgr-leonard-va-t-il-trop-loin-888956.php

    Je ne comprends pas non plus la remarque de Caroline. Le droit de critiquer un gouvernement ou un Parlement est garanti par la Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme, pour tout citoyen, qu’il exerce ou pas une autorité morale.

    la seule limitation légale au droit d’expression des ministres du culte est l’article 268 du code pénal, qui n’empêche aucunement M. Léonard d’exprimer une opinion critique (il en irait autrement s’il appelait les catholiques à la désobéissance, à ne pas appliquer telle ou telle loi).

    Belle journée

    1. Bonjour Ricardo,
      D’accord, ma remarque ne peut se placer sur le plan formel du droit. Si ce que dit la presse est vrai, A.Léonard a parlé « d’abus de la démocratie parlementaire » et regretté que « le Parlement s’attribue le droit de décider par vote majoritaire de ceci et ça. » Il ne s’agit donc pas d’une simple critique d’une décision, ou d’un gouvernement, mais d’une vraie remise en cause de la démocratie… Ce n’est pas le rôle de l’Eglise cela, et si une telle attitude ne contrevient pas à la lettre à nos lois, elle contrevient tout au moins à l’esprit de notre compromis constitutionnel…

      1. Toute personne qui lira le livre de Mgr Léonard, par-delà quelques lignes, se rendra compte que l’archevêque ne s’en prend nullement à la démocratie, mais qu’il cherche à la revivifier par une contribution éthique. L’archevêque lance un appel à ses fidèles: « Dans une société séculière et pluraliste, les chrétiens doivent pouvoir exprimer leurs convictions fortes car ce serait une grave erreur de les exclure de la vie publique, comme si seuls les athées et les agnostiques avaient droit à la parole. »
        La dimension éthique, il la fonde sur ce qu’une tradition séculaire appelle « la loi naturelle »: « un ordre politique correct dépend de l’engagement de tous quelles que soient leurs convictions pour une loi naturelle précédant métaphysiquement toute loi positive. Sans le sens d’une transcendance, le danger nous guette d’une démocratie arrogante, estimant qu’un vote suffit à fonder le droit ». D’autres parleront plutôt des « droits de l’homme » ou encore de « la civilisation de l’humanisme « , etc., mais rien que du très conventionnel – somme toute.
        Bref, je pense surtout que nombre d’intellectuels n’attendent qu’une phrase de l’archevêque pour crier « haro » en coeur, sans guère user du sens critique, habituellement d’usage. Sans la courageuse chronique de Ricardo, il y aurait belle unanimité! Comme promis – j’y reviendrai très bientôt. Mais la chronique du jour à la RTBF d’Edouard Delruelle me semble encore une douloureuse illustration de ce phénomène.

        1. De fait, Caroline, il ne faut pas s’arrêter à ces phrases isolées de leur contexte. je confirme, comme je l’ai écrit dans « Le Soir », qu’André Léonard ne « s’en prend » nullement à la démocratie parlementaire, puisqu’il appelle au contraire les catholiques convaincus à peser démocratiquement sur le débat public. Je ne partage absolument pas son point de vue, mais c’est son droit d’estimer qu’une part de transcendance s’impose en démocratie. Affirmer cela ne contrevient nullement à l’esprit du « compromis » constitutionnel! M. Léonard fait au contraire pleinement usage des libertés que nous accorde la Constitution. Ce que je trouve très sain.

  5. Digne réponse de l’Abbé de Beukelaer que je félicite et remercie . Ca c’est le Catholicisme vivant qui tranche avec les braves sermons gnangnans qui nous endorment trop souvent le dimanche . Ce n’est pas la Foi qui manque aux Catholiques , c’est un réveil .

  6. C’est Luc Van Campenhoudt, sociologue et directeur de « La Revue nouvelle », qui clame :
    « Que de plus en plus d’adultes et d’enfants aient froid, faim, mal et peur aujourd’hui dans notre pays fait honte à toute la collectivité et, plus particulièrement, à ceux qui, ayant délibérément cherché ou accepté des mandats politiques, économiques ou sociaux, avec leurs contraintes mais aussi leurs privilèges, ne mettent pas la justice et le bien-être de tous en tête de leurs priorités. »
    Il aborde sans ambages la question de la démocratie :
    « (…) parlons-en donc. Telle que nous la concevons, elle n’a tout simplement plus d’avenir, pense Guy Hermet dans « L’Hiver de la Démocratie ou le nouveau Régime » (Armand Colin, 2007). Seule une poignée de décideurs politiques, économiques et sociaux, pèse sur le destin des sociétés. D’ailleurs, la démocratie n’a jamais été qu’une ruse de l’élite pour gouverner finalement seule sous le couvert d’élections (« pièges à… ») qui donnent un blanc-seing à sa composante politique, celle qui doit passer par les urnes pour conquérir et conserver sa position de pouvoir. Telle que révélée dans la presse, la thèse de Guy Hermet actualise l’idée, diversement expliquée par les théories politiques, selon laquelle la démocratie n’a jamais réellement fonctionné et ne fonctionnera sans doute jamais. (…)
    « Le projet de développer la démocratie participative (qui ne fonctionne vaille que vaille qu’à l’échelle locale), l’engagement de renforcer le rôle du Parlement et, surtout, l’idée de gouvernance, qui encombre tous les discours politiques, ne sont que les derniers leurres et les dernières trouvailles d’un pouvoir cynique et manipulateur pour faire avaler la couleuvre oligarchique et néocorporatiste.
    « (…) il ne reste aux politiciens pas trop regardants qu’à rivaliser de populisme en vue de succès électoraux, en mobilisant des thèmes qui plaisent aux foules craintives et désorientées comme l’insécurité, le sursaut national ou le repli communautaire ou régional. Leurs triomphes laisseront, pour quelques années de plus, le terrain libre aux happy few qui pourront continuer à gouverner vraiment dans les coulisses de la scène sur laquelle nos politiciens médiatiques et « piplelisés » amusent la galerie. »
    Jugement clair et sans appel…

  7. Parfaite réponse de l’abbé de Beukelaer et respect à M. Gutiérrez, un vrai « honnête homme » qui sait charger l’Eglise ou le clergé quand il l’estime juste, mais aussi faire la part de la vérité, de l’erreur et de la mauvaise querelle.

    1. Merci, M. Mélon. Il m’arrive effectivement d’être un brin intraitable. Mais je ne déteste les procès en sorcellerie ;)

  8. Il me semble constructif de rappeler que Benoît XVI a très récemment tenu des propos très proches de ceux de l’archevêque de Malines-Bruxelles. Son discours devant le Bundestag est une merveille à (re)lire (en traduction) ou à (ré)entendre et revoir (en vidéo en allemand). Une contribution lumineuse qui est malheureusement passée quasi inaperçue dans le monde francophone.

  9. Het pleit niet voor Vrebos dat hij zo met « Laurette » zijn 800ste uitzending afsluit.
    Minister Onkelinx, een mitraillette, bevooroordeeld, volksmisleiding. Worden die dan nooit meer op hun plaats gezet? Als niemand meer reageert hebben ze het voor het zeggen. Kunnen we zo ver gaan dat we samen met Prof Konrad Lorenz moeten zeggen dat uiteindelijk de misdadigheid aan de top komt?

  10. Bsr à tous et encore ttes mes félicitations à Mgr Léonard: il est un intellectuel de haut niveau et il est extrêmement cohérent dans ses écrits et dans ses actes, c’est autre chose que cette gauche caviar qui se prétend proche des petites gens et qui distribue et additionne mandats juteux sur mandats juteux: un Philippe Moureaux gagnait il n’y a pas si longtemps que ça : 30.000 EUR net/ mois en additionnant ses mandats de sénateur-bourgmestre, dirigeant de holding et d’intercommunales. Laurette Onkelinx, quant à elle, ferait bien d’essayer de comprendre que la masse PEUT se tromper et qu’une opinion si minoritaire soit-elle peut être pftement juste, meilleure et fondée. C’était à mon humble avis ce que Mgr Léonard voulait souligner. bonne soirée à toutes et à tous !

  11. Quand Madame Onkelinx dit que les croyants méritent mieux que Mgr Léonard, elle parle de ce qu’elle ne connaît pas. Comme je ne connais rien au bouddhisme, je n’aurai pas l’arrogance de dire que les bouddhistes méritent mieux que le Dalaï Lama.
    Pendant des siècles, c’était l’Eglise qui se mêlait de tout et faisait des lois y compris dans des domaines qui n’étaient pas de sa compétence. Souvenons-nous de Galileo. Aujourd’hui le balancier bascule dans l’autre sens et ce sont les politiciens qui croient pouvoir se mêler de tout, y compris de ce qui ne les regarde pas. Ils commencent par faire une loi qui décrète que le génocide des Arméniens était bien un génocide, ce qui est le travail des historiens. A quand une loi qui décrète que Dieu n’existe pas !

  12. Les arguments pour défendre l’archévêque sont tout de même assez techniques. Ca dénote un malaise. Le grand déficit démocratique, c’est dans le fonctionnement de l’Eglise qu’il se trouve: à 50 ans je n’ai participé à aucune élection. Je me demande comment on peut justifier ça. Les intellectuels fuient l’Eglise fondamentalement pour cette raison. Eric, tu as déjà mis en graphique l’évolution de l’Eglise belge ? Je te conseille de le faire, et on en reparle. Le navire est presque coulé, pendant que tu expliques que le capitaine et son staff ont raison. Raison ? Il y a un schisme muet parce que de nombreux chrétiens de ma génération voient désormais l’Eglise comme un obstacle à l’Evangile.

    1. Cher Benoît, c’est exactement l’argument utilisé – mais en sens inverse – par les traditionalistes: « si on en revenait au bon vieux temps avec soutane, etc » les foules reviendraient. Comme je m’en suis expliqué en plus de 200p dans « Pourquoi je ne crois pas à la faillite du christianisme » (éd. Nouvelle Cité), je pense que ceci n’est qu’une argumentation en forme de « bouc émissaire »: « la faute au Vatican conservateur » ou « la faute aux curés modernistes ». Non. La raison principale de la désaffection est que le monde a changé et que la sécularisation est un fait. Comment réagir? J’y reviendrai au début de la semaine de l’unité des chrétiens.

      1. Dans l’Eglise protestante unie de Belgique à laquelle j’appartiens, on vote mais la désaffection est du même ordre que dans l’Eglise catholique. J’espère qu’Eric nous aidera à comprendre pourquoi la foi en Dieu et l’accueil de l’Evangile qui étaient souvent indiscutables chez nous sont devenus des points de vue qu’on s’honore à trouver de respectables particularités. Le démontrable paraît seul à même d’emporter la conviction.

  13. Merci à Eric pour ce bon article et je suis heureux de voir que même Ricardo Gutierrez du Soir nous rejoint dans ce débat. La manière dont l’archevêque a été traité ces derniers temps offense non seulement lui-même mais bon nombre de catholiques qui partagent son avis et pas seulement sur des questions religieuses et ceux-là ne sont pas toujours minoritaires dans la vie de l’Eglise. Chacun a le droit de ne pas être d’accord et se doivent de l’exprimer pour rendre toute discussion constructive, au lieu d’adopter des idées comme on adopte une religion.

    Ni le Parlement ni les adeptes d’une « pensée unique » n’ont le monopole de ce que les gens doivent penser. Il n’appartient pas non plus au gouvernement de dire quel archevêque les catholiques doivent adopter et c’est le propre de la démocratie à laquelle nous participons tous. Pourquoi critiquer la situation d’une Eglise qui a plusieurs visages et qu’on ne prend pas la peine de découvrir?

  14. Merci Monsieur l’Abbé de Beukelaer ,
    Merci Monseigneur Léonard,
    Merci Monsieur Gutierrez,
    Merci Madame Nève,
    Merci Monsieur Bartholomé,
    Merci Monsieur de Lovinfosse,
    Merci Monsieur Vincent H.,
    Merci Monsieur Destrebecq,
    Merci Monsieur LEVEQUE,
    Merci Monsieur Mélon,
    Merci Monsieur Peeters,
    pour vos avis que je partage entièrement.

    Monsieur l’Abbé de Beukelaer, j’attend avec impatience votre prochain blog sur « le devoir se taire des Catholiques » & « La raison principale de la désaffection des Croyants ».

    Madame Demoulin,
    Madame Sägesser,
    Monsieur Moreau,
    réfléchissez à ceci : « on voit la paille dans l’oeil de son voisin, mais on ne voit pas la poutre qui est dans le sien »

    A toutes et tous, mes voeux de Chrétien pour un retour à la raison de tout un chacun dans ce monde qui chavire. N’ayont pas peur d’affirmer notre foi et notre attachement au Christ.

    Chrétiennement votre.

    1. Je préfère ma poutre à votre paille !
      La musique de Bach, les merveilles patrimoniales de Chartres à Staint-Jacques de Liège et l’amour que peuvent se porter deux « personnes de même sexe » ne sont pas démontrables… J’y vois le supplément d’âme dont nous avons tous besoins, j’y vois l’amour que Dieu apporte à TOUS.
      Mais peut-être dois-je aussi réaprendre à lire ?
      Ou peut-être bien que l’évangile pour vous c’est de l’hébreu !

      Je souhaite à tous, de Madame Onkelinx à monsiegneur Léonard de vivre dans la paix.

      1. Merci à tous pour vos interventions en sens divers. Cela alimente le blog et puis… c’est cela la démocratie. En effet, un « parlement » est un lieu où on se parle – parfois avec vigueur – et aussi un lieu d’écoute, de débat, de réponse… Il en va de même pour les citoyens que nous sommes. Je pense que c’est aussi le sens de l’intervention de Ricardo: « le fait de ne pas être d’accord avec quelqu’un ne signifie pas que son interpellation ne contribue pas à utilement alimenter le débat de société ».

  15. Le parlement peut enrichir le droit positif et requérir l’obéissance à ses décisions. Mgr Léonard n’a pas appelé à la désobéissance civile mais à nouveau il a mis en avant des conceptions philosophiques plus encore que théologiques qui devraient à son sens conduire à légiférer autrement. Tout récemment le pape s’est exprimé dans le même sens ce qui a entraîné une protestation de parlementaire. L’Eglise catholique contribue légitimement au débat idéologique si elle respecte le cheminement des personnes et ne s’estime plus détentrice d’une incontestable vérité.

  16. Premier extrait : « …J’aurais aimé en profiter pour rendre hommage à ce redoutable intervieweur…(qu’est Pascal Vrebos – RTL-TVI) » !

    Dites-moi Monsieur l’Abbé, s’agit-il d’un pieu mensonge ou plus précisément une subtile alchimie entre justification miséricordieuse et louanges à un interlocuteur dont l’impartialité vous semble quelque peu douteuse ?

    Deuxième extrait : « … au lieu de rencontrer certains habitués des plateaux TV – qui sont souvent des personnalités de qualité que l’on gagne à connaître… » !

    Si au moins vous eussiez-dit : « Les responsabilités de ma fonction de curé-doyen étaient d’aller à la rencontre d’un petit groupe d’aînés de ma paroisse pour y mener, outre l’Eucharistie dominicale, une certaine expérience de l’Epiphanie… »

    Ainsi donc, ce petit « au lieu de » trahi plus votre soif d’aura médiatique comme un regret plus qu’une justification fondée de votre absence. Force est de constater que la dialectique de votre rhétorique semble souffrir de quelques lacunes au vu de votre prestigieux curriculum vite ostensiblement présenté en colonne à la « une » de votre blog.

    Pour l’essentiel de la présente réaction, la Constitution belge et la séparation des pouvoirs seraient-ils remis en question par Mgr Léonard et l’Eglise ? Pour ma part je crois plus à ceux qui légifèrent collégialement au nom du bon sens en encadrant la nature humaine dans la vie sociale au quotidien tout en respectant la pluralité des genres et l’évolution des modèles au juste prix et non pas à tout prix !

    1. Cher Monsieur, Je suis toujours étonné par le commentaire de personnes, qui ne me connaissent pas personnellement, et pourtant déclarent savoir mieux que moi-même le contenu de mes pensées intimes. Non, il n’y a pas de pieux mensonge quand je décris Pascal Vrebos. Quand je n’ai pas envie de dire du bien de mon prochain, j’essaie de me taire. Je vous invite à méditer cela, plutôt que déclarer ma « soif d’aura médiatique ». Il ne s’agissait pas de cela (du moins dans ce cas) car les invités du jour étaient conviés à prendre un verre et non à passer à l’antenne. Simplement, j’ai voulu mettre en parallèle cette anecdote avec celle des roi-mages: parfois, la bonne étoile nous mène vers une crèche obscure. Quant à Mgr Léonard, il ne remet rien en question, mais se permet un commentaire critique sur certaines décisions parlementaires. Serait-il le seul citoyen dans ce pays à ne pouvoir s’indigner? Que vous ne partagiez pas son point de vue, est-il une raison pour lui dénier le droit de s’exprimer?

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