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Une frontière et des illégaux…
Franc-Maçonnerie et parlementaires. La paille et la poutre.
« Jésus fait autorité » – 4e dimanche de l’Année, Année B
« On était frappé par son enseignement, car Il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes ». (Marc 1, 21-28)
Une chose frappe son auditoire: Jésus n’enseigne pas comme les scribes qui commentaient les écritures en se référant à d’autres scribes. Non, Il parle en homme qui a autorité – qui est « auteur » de Sa parole : « On vous a dit… Eh bien, moi je vous dit » (Matthieu 5, 21). Ce qu’Il dit ne sort pas des livres, mais du tréfonds de Son âme. Pareille autorité Lui donne de poser les gestes qui annoncent le Royaume – c’est-à-dire de « guérir » – et cela, même un saint jour de repos – car « le Fils de l’homme est Maître, même du Sabbat » (Marc 2, 28).
D’où cela lui vient-il ? Le Christ répond : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé » (Luc 4,18).
Nous ne sommes pas le Christ, mais – en tant que baptisés – nous avons part à son Esprit. Demandons donc à l’Esprit de nous remplir de l’autorité du Seigneur. Non pas pour devenir « autoritaires », mais pour – à notre tour – être témoin de la Bonne Nouvelle.
Allemagne – Ouf! Mais….
Par une courte majorité de 53%, le parti social-démocrate allemand (SPD) a accepté d’entamer des négociations pour former un gouvernement avec la chancelière Merkel. « Ouf! » se dit l’Union européenne, le président Macron en tête. Martin Schulz peut être loué d’avoir fait primer l’intérêt de la chose publique, devant celui de son parti. Jamais, depuis Mitterrand et Kohl un axe Paris-Berlin aussi pro-européen ne gouvernera les deux piliers de l’Europe. Tous les astres sont donc alignés pour faire avancer le projet européen en direction d’une plus grande cohésion financière, d’une cohérence fiscale et d’un projet social.
Ouf, donc!…
Mais…
Mais… si cette occasion unique de relancer le projet européen devait être gâchée en bas calculs politiques nationaux, la vengeance des urnes sera terrible. A bonne entendeur…
« Jésus embauche » – 3e dimanche de l’Année, Année B
«Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.» (Marc 1, 14-20)
Dimanche dernier, nous recevions comme Evangile le récit de l’appel des premiers disciples d’après Saint Jean. C’est sans doute la version la plus historique : Ils étaient disciple du Baptiste et puis ont suivi Jésus. Ce dimanche, nous entendons la version de Saint Marc (assez proche de celle de Matthieu et de Luc). Les disciples sont en train de pêcher – c’est leur métier – et « paf ! » Jésus passe par là et les recrute pour devenir des « pêcheurs d’hommes ». Du coup, ils plantent là leur père et leurs filets et ils le suivent.
Cet épisode correspond sans doute davantage à une expérience spirituelle. En découvrant Jésus, les disciples ont saisi que plus rien ne serait comme avant. « Hareng-boulot-dodo », c’était bien. Mais l’Evangile, c’est la vie. Du coup, leur existence bascule. Il y a un avant Jésus et un après.
Les baptisés d’aujourd’hui ne sont pas tous appelés à lâcher leur profession – les vocations à se consacrer entièrement à l’Evangile restent l’exception – mais une fois que l’on a croisé le regard du Christ, plus rien ne doit être comme avant. A sa manière, chaque baptisé est appelé à être un « pêcheur d’homme ». Sur les sentiers de l’Evangile, il n’y a pas de chômage, de pause-carrière ou de pension. Avec Jésus, c’est le plein-emploi au service du Royaume de l’Amour. En cette semaine de l’unité, rappelons-nous que cela vaut aussi chez nos frères et sœurs orthodoxes, protestants, anglicans, coptes,…
« Page Facebook de Jésus » – 2e dimanche de l’Année, Année B
« Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez et vous verrez. » (Jean 1, 35-42)
Le temps de la Nativité se termine et – jusqu’au début du carême – nous commençons le cycle des dimanches, dits « ordinaires ». Les prêtres et diacres portent des vêtements liturgiques verts – couleur de l’espérance. Ce n’est donc pas par hasard que l’Evangile de ce dimanche parle de l’appel des premiers disciples, car en ce début d’année 2018 – Il appelle chacun de nous.
Que faire pour ressentir l’appel du Christ ? Le chercher – comme les deux premiers disciples. Mais chercher ne suffit pas. Lorsque nous ressentons Sa présence spirituelle, il s’agit de prendre du temps pour mieux le connaître. C’est ce que permet la prière, la lecture de la Bible, ou encore la pratique dominicale de l’Eucharistie.
Quand des jeunes (ou des moins jeunes) se cherchent sur « Facebook », ce n’est pas avant tout pour connaître l’adresse internet de l’autre, mais bien pour mieux découvrir qui est cet autre. Cependant, rien ne remplace une rencontre. C’est ce qui arrive avec les premiers disciples. Jésus leur demande : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi, où demeures-tu ? » Ce faisant, ils ne demandent pas son adresse, mais cherchent à découvrir qui Il est. Alors, Jésus leur dit : « Venez et vous verrez. » (Jean 1, 35-42)
Epiphanie du Seigneur, Année B
« Les mages ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». (Matthieu 2, 1-12)
« Epiphanie » signifie en grec : « manifestation ». Dans le calendrier chrétien, cette fête est plus ancienne que celle de la Nativité (fixée en 354 par le pape Libère à la date du solstice d’hiver – soit le 25 décembre). Jusqu’au milieu du IVe siècle, se célébrait au cours de l’épiphanie toutes les manifestations du Christ sur terre : de sa naissance à son premier miracle, lors des noces de Cana.
Aujourd’hui, l’Eglise latine fête l’Epiphanie avec le récit des mages : elle voit dans le périple de ces trois sages suivant l’étoile depuis fort loin, le signe de la manifestation de la lumière du Christ à toutes les nations. En ce dimanche de l’Epiphanie, prions donc spécialement avec nos frères chrétiens du monde entier. Race, langue, culture nous séparent – mais le Christ est la grande lumière qui fait notre unité. Comme les mages, venons l’adorer et offrons-lui, avec cette année nouvelle – toutes nos réussites (l’or), tous nos échecs et souffrances (la myrrhe, qui est un herbe amère) et toutes nos prières (l’encens, qui est ce parfum dont la fumée monte vers le ciel).
Oui, mettons-nous en route en 2018. Suivons l’étoile. Allons vers l’Enfant de la crèche, qui manifeste la lumière de l’amour de Dieu pour notre monde.
Religion privée = privé de religion – La Libre p.39
Ce jeudi 4 janvier est parue ma chronique du mois dans le quotidien La Libre en p.39
Je l’avais intitulée « Religion privée = privé de religion », mais elle fut rebaptisée par le journal. Pour lire cette chronique, cliquez sur « La religion n’est pas une affaire privée »
Merci à la rédaction de La Libre de m’offrir cet espace d’expression et meilleurs voeux aux lecteurs de ce blog.
« Noël dans la joie et dans la peine » – Nativité du Seigneur, Année B
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Luc 2, 1-14)
Toutes les mamans le savent : une naissance peut être douloureuse. La raison en est que le petit d’homme naît avec une boîte crânienne fort développée, qui – en quittant le sein maternel – fait souffrir sa maman bien plus que cela n’arrive dans le monde animal. Et pourtant, rien de plus joyeux qu’une naissance. Même si… les parents savent que les épreuves ne font que commencer. Mettre un enfant au monde, c’est l’accompagner des années durant, dans les rires comme dans les pleurs.
Joie et souffrance… Il y a un peu des deux dans la fête de la Nativité. Il y a la joie de la naissance du Sauveur. Le Verbe de Dieu se fait petit enfant : par Marie, le Sauveur est mis au monde pour porter l’Amour divin aux hommes. Comme le proclament les anges : « Voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur ». Une joie réelle, donc, mais qui n’immunise pas de la souffrance. Les icônes orthodoxes de la Nativité nous le rappellent avec leurs crèches en forme de sépulture : la mise au monde du Sauveur n’esquive pas les épreuves et les croix.
Voilà pourquoi, la fête de Noël s’adresse tant aux personnes qui sont dans la joie qu’à celles qui vivent dans la peine. Et cette année, comment ne pas penser tout particulièrement à la Syrie et à l’Irak, ainsi qu’à tous ceux qui souffrent de l’austérité ? Oui, même pour eux résonne en ce jour le chœur des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».