Thérèse de Lisieux (1873 – 1897), que l’on fête le 1er octobre, est cette petite carmélite normande, morte à 24 ans – qui a laissé des manuscrits au langage mièvre. Mais à celui qui gratte par-delà le style sulpicien, si propre à son époque, s’ouvre alors un monde spirituel explosif. Thérèse – sans avoir l’air d’y toucher – a dynamité le puritanisme du XIXe siècle, pour rappeler le cœur de l’Evangile par une spiritualité de l’enfance spirituelle : Non pas désirer de « grandes œuvres et de pieux sacrifices », mais – comme un enfant – laisser l’Esprit agir en nous en faisant avec amour les petites choses du quotidien. Ce n’est donc pas un hasard si Jean-Paul II la proclama « Docteur de l’Eglise », soit une sainte ayant une puissante influence sur la théologie catholique.
De fait – c’est à l’école de Thérèse de Lisieux que j’ai entamé ma vie de séminariste. Et elle fut pour moi une excellente « maîtresse des novices ». Ma spiritualité et ma vie de prière sont, aujourd’hui encore, largement inspirés par sa « petite voie ». Puisse-t-elle continuer à veiller sur l’Eglise et sur les prêtres.