La fête chrétienne par excellence est la Pâque du Christ. C’est dans la victoire de l’Homme-Dieu sur la mort et le péché que tout baptisé est plongé. Cependant, à nous qui vivons dans le temps et non encore dans l’Éternité, il est utile de pouvoir conjuguer le mystère du salut au passé, au présent comme au futur… D’où – en amont – la Nativité et l’Épiphanie, qui font mémoire de l’incarnation du Verbe. D’où aussi – en aval – la fête de l’Ascension et celle de la Pentecôte.
L’Ascension, c’est un peu la fête de la foi adulte. Le Christ ressuscité ne reste pas sur terre, pour apparaître à tous les coins de rue. « Dommage », me direz-vous, « tout le monde serait convaincu ». Convaincu, sans doute, mais pas plus croyant pour la cause. Dieu s’adresse à des hommes qu’Il veut adultes. Le Créateur veut être servi librement – et donc par un acte de foi. Jésus a rejoint la « gloire de son Père ». Il ne reste pas physiquement sur terre, afin de ne pas s’imposer. Il demeure là où est notre ultime demeure. Désormais, ce sont les chrétiens qui sont appelés à prolonger sa présence vivifiante au coeur de ce monde.
Pertinent et « to the point ». Merci !
Il est toujours bon de repréciser que ce que les chrétiens fêtent aujourd’hui, ce n’est pas Jésus qui monterait au Ciel comme une fusée Ariane.
d’accord mais très difficile , humainement parlant , dans les circonstances douloureuses où on aimerait avoir un « petit Jésus » pour nous réconforter et où on a l’impression d’être seul, abandonné .
Remarquons aussi que pendant dix jours (entre Ascension et Pentecôte), toute manifestation divine semble absente du monde, comme si la Trinité sainte s’était octroyé une décade de « repos » béatifique après les tribulations du Fils ; cette espèce de carême spirituel, cet assèchement voulu culmine avec la descente de l’Esprit sur les apôtres et donc sur le monde. Temps de neuvaine et d’attente confiante.