« Loi de vie » – 6e dimanche de l’Année, Année A

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Matthieu 5, 17-37)

Lorsque j’étais porte-parole des évêques, il arrivait régulièrement que la presse m’interroge à propos d’un sujet de morale – de préférence de morale sexuelle – en me demandant : « L’Eglise est-elle « pour » ou « contre » tel comportement ? » Comme l’Evangile est exigeant, le journaliste concluait donc que l’Eglise jugeait et condamnait. C’est ne rien comprendre à la morale chrétienne. Oui, le message de Jésus exige tout de nous – soit la sainteté. Ainsi : Quand le Christ lance : «Tout homme qui regarde une femme et la désire, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. » – Combien de maris fidèles ou de vénérables ecclésiastiques ne se sentiront pas quelque peu concernés ? Alors – faut-il se décourager ? Non, car le Maître connaît le cœur de l’homme. S’il exige tout, Il comprend également tout et – surtout – Il pardonne tout. C’est cela l’accomplissement de la loi par l’Evangile. Dieu ne nous impose pas une loi de mort – qui juge, condamne et rejette. Il invite à une loi de vie – qui guérit, redresse et ressuscite. Tel est le cœur de la morale chrétienne : Sans amour – la loi de Dieu est travestie en sa bienpensante caricature. « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. »  

« Le goût de Dieu » – 5e dimanche de l’Année, Année A

« Vous êtes le sel de la terre. » (Matthieu 5, 13-16)

L’Esprit-Saint nous donne le goût de Dieu. Pas un goût doucereux, qui fait de nous des béni-oui-oui.  Pas un goût amère, qui fait de nous d’éternels frustrés. Pas un goût fade, qui fait de nous des êtres apathiques. Mais bien un goût pimenté. Un goût qui réveille. Un goût qui éveille à la vie, au sens de Dieu et à l’amour des hommes. Les chrétiens sont moins nombreux aujourd’hui ? Indéniablement – mais nul besoin de mettre beaucoup de sel sur les aliments. Une petite pincée suffit. A condition que ce sel ait du goût, car « si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien ».          

Libre-examen et dogme du progrès – réaction à l’édito du « Soir »

L’édito de Pascal Martin dans le quotidien bruxellois « Le Soir » de ce 6 février (« L’éthique, levier de la reconquista catholique »), réagit à l’appel de l’archevêque Léonard (et ses 3 auxiliaires, ainsi que l’évêque de Liège) à une journée de jeûne et de prière – en vue d’éveiller les consciences par rapport à la future extension de la loi sur l’euthanasie aux mineurs d’âge. Après avoir reconnu que pour l’Eglise la vie est sacrée et que cette loi ne vise que quelques cas; que l’enjeu du débat est donc – avant tout – symbolique, l’éditorialiste aurait pu conclure: « Mais la conception de ce journal et de la majorité des élus du peuple, est que cela justifie une loi. Au nom de la démocratie, l’Eglise catholique a le droit de participer au débat public en faisant entendre une voix à contre-courant. Cela est sain et, ce faisant, elle est dans son rôle d’éveilleur spirituel. Mais c’est la majorité parlementaire qui fait les lois« . Face à pareil discours, je n’aurais eu rien à redire.

Au lieu de cela, l’édito s’ouvre sur un questionnement – « De quel pouvoir dispose encore l’Eglise dans la société belge ? » – maniant un présupposé que n’aurait pas renié un discours marxiste: tout débat d’idée est enjeu de pouvoir. La réponse est dévoilée un peu plus loin: « On aurait donc tort de croire que Mgr Léonard joue fatalement perdant. A long terme s’entend. Un peu partout en Europe, des forces conservatrices cherchent à reconquérir le terrain perdu en s’arc-boutant sur les questions éthiques. Le Parlement européen est ainsi le lieu de tous les lobbies religieux. Pour ces missionnaires, la conception d’un monde où l’homme garderait soigneusement Dieu en dehors de la gestion de la cité n’est pas de mise ». 

Curieux renversement: C’est au nom d’une laïcité politique – qui, à juste titre, invite à gérer la cité des hommes au nom de la raison philosophique – qu’une nouvelle sacralisation apparaît: celle du « progrès ». Pour l’éditorialiste, il y aurait un sens à l’histoire allant du conservatisme (= pas bien) au progrès (= bien). Ceci lui permet de pointer ce qui va dans le sens du « progrès » (= bien), et quels combats politiques constituent un « retour en arrière » (= pas bien). Contradiction étonnante d’un libre-examen enfantant, ce qu’il convient d’appeler « un dogme du progrès ». Progrès qui va dans un seul sens – celui défendu par son auteur, bien entendu. Cette même contradiction explique l’étonnante affirmation du président du Centre d’Action Laïque (CAL), en p.3 du journal: « L’Eglise catholique porte une autre vision de la vie. C’est son droit. Mais ce n’est pas le sien de vouloir faire pression pour que sa conception soit imposée à tous ». En clair: quand le CAL appelle à manifester contre un projet de loi espagnol, il est dans son droit – car cela va dans le sens du « progrès » (= bien). De même, quand le CAL et l’Eglise catholique appellent ensemble à des critères de régularisation des sans-papiers, cela est justifié, car cela va également dans le « sens de l’histoire » (= bien). Mais quand l’Eglise invite à prier par rapport à une proposition de loi belge, il s’agit d’une intolérable ingérence – car cela constituerait un « retour en arrière conservateur » (= pas bien). Une liberté d’expression à géométrie variable, en quelque sorte.

La laïcité politique est fondée sur la raison. De ceci découlent deux principes fondateurs: 1. Chaque citoyen adulte et sain d’esprit, est un sujet raisonnable. Il doit donc pouvoir parler et être écouté. Ceci exclut du champ démocratique le totalitarisme sous toutes ses formes, car il n’offre voix au chapitre qu’à celui qui pense comme lui.  2. Les arguments politiques des citoyens doivent être audibles par tous, même et surtout de ceux qui ne partagent pas leurs convictions spirituelles. Le discours politique ne peut donc se fonder sur une révélation religieuse ou idéologie de l’histoire. Seuls des arguments de type philosophique sont recevables. Ceci exclut du champ démocratique tous les fondamentalismes, car ils évincent le raison du débat de conviction.

L’opposition de Mgr Léonard, et des autres évêques, à la proposition de loi sur l’euthanasie des mineurs, se fonde sur une vision philosophique de la vie humaine. Pourquoi refuser à un responsable catholique de participer de tout son poids à un enjeu de société aussi crucial – comme le CAL le fait, en sens inverse? Pareil déni de parole encourage les radicalisations dangereuses. J’entends, de plus en plus souvent, des voix en colère me dire que je suis bien naïf de continuer à dialoguer avec les libre-exaministes, car leur tolérance est à sens-unique. Je réponds que nombre d’entre eux reconnaissent aux catholiques un plein droit d’expression, au nom du principe voltairien: « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour vous laisser le dire ». Ai-je tort?      


Presse et anonymat – « C’est quelqu’un qui ma dit – que… »

Ce dimanche 2 février à « Revu & Corrigé » (Mise au Point – RTBF), la question des dénonciations anonymes au fisc fut évoquée, suite à une étude qui démontre que – en temps de crise économique – celles-ci sont en forte hausse. Sur le plateau, personne ne semblait trouver cela fort sympa.

A un moment donné, je demandai, sourire en coin: « Et la presse – elle accepte de publier des dénonciations anonymes? » « Non » me répondirent en chœur  Catherine Ernens et Baudouin Remy – les deux journalistes présents. « Quoi que… » ajouta Pierre Kroll avec humour… « cela s’appelle une fuite ». Ma question n’était pas innocente. Je venais de lire en p.16 dans les colonnes de Sudpresse de la veille, un article où des responsables politiques se déclaraient prêts à « sacrifier » une eurodéputée de leur parti, pour une question de place sur les listes électorales. (Si je ne cite pas son nom – que beaucoup auront deviné – c’est parce que mon propos dépasse le cas précis). Soyons clairs: Je n’ai pas à me mêler de la vie interne d’un parti politique et de qui sera placé sur les listes électorales. De plus, je sais depuis belle lurette que les élections ne sont pas à confondre avec un épisode des Bisounours. Alors, pourquoi cet article m’a-t-il dérangé? Parce que les dénonciations restaient anonymes: « une huile du parti déclare… », « un cacique décode… », « un autre ricane, furieux… », « un vieux briscard pronostique… »  

Il m’est arrivé, à plus d’une reprise, d’être pris à parti dans la presse ou ailleurs. Quand cela vient d’une signature, d’un nom ou d’un visage, il y a moyen de répondre, de se défendre, de s’expliquer…. voire de reconnaître son erreur. Mais quand le coup part sous le masque de l’anonymat, comment se battre contre le brouillard? Alors, vient le découragement et gagne une subtile forme de paranoïa, car avec chaque visage croisé, surgit – insidieuse – la question: « Est-ce lui mon Judas? »  Vient enfin l’envie de jeter le gant et d’abandonner le débat. De partir. Est-ce cela, notre idéal de vie dans la Cité?

D’où ma question aux journalistes qui me lisent: Pourquoi accepter de jouer dans pareille pièce? Je suis favorable à l’abandon des pseudos sur les réseaux sociaux, car ils permettent impunément trop d’excès. Dès lors, je plaide d’autant plus pour que la presse professionnelle manie une stricte déontologie de l’anonymat des sources. Oui, à l’anonymat d’une source à protéger par rapport à ce qu’elle dénonce: ceux qui accusent un puissant, un employeur, un système, etc. Mais pourquoi accepter l’anonymat d’une source qui dénonce anonymement, simplement pour ne pas assumer la responsabilité de ses propos? En quoi cela sert-il l’information? Merci aux journalistes de me répondre… Et de préférence, pas sous le sceau de l’anonymat ;-)    

 

Blog: bilan du mois de décembre

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011.

2011En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées.  Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées.

2012En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues.

2013En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin, 4236 visites pour 6339 pages vues. En juillet, 3316 visites pour  4477 pages vues. Pour août, je n’ai pas reçu de données. En septembre 3820 visites pour 4386 pages vues.  En octobre 3299 visites pour 5172 pages vues. En novembre 3982 visites pour 6103 pages vues. En décembre 3512 visites pour 4199 pages vues.

2014En janvier 2251 visites pour 3481 pages vues (baisse qui s’explique sans doute  par la semaine de repos, début du mois).

Le lectorat belge compte 1814 visites. La France suit avec 261 visites et les Canada avec 25 visites.

L’article le plus fréquenté fut « La paille et la poutre » du 31 janvier avec 205 visites. Vient ensuite « Sacre Salaire » du 14 janvier avec 186 visites et « Faire rire – esprit ou humour » du 26 janvier avec 148 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

« Lumière des nations » – Présentation du Seigneur

« Mes yeux ont vu le salut, que tu as préparé à la face des peuples. » (Luc 2, 22-40)

 Quarante jours après la Nativité, l’Eglise célèbre la présentation de l’enfant Jésus au temple. Ce faisant, Marie et Joseph se conforment à l’usage qui voulait que les parents offrent leur premier-né au Seigneur, puis le rachètent par un don symbolique (pour les couples au revenu modeste : un couple de tourterelles ou deux petites colombes).

Cet épisode est chargé de sens : Voici que le Christ – présence de Dieu sur terre – rentre dans le temple, qui en Israël est la demeure de Dieu. Avec la présentation de l’Enfant-Dieu au temple, la première alliance – scellée avec le peuple élu – rencontre l’alliance nouvelle et éternelle pour toute l’humanité. Les bougies que nous portons en procession en cette fête, célèbrent l’Enfant qui illumine le monde : « lumière pour éclairer les nations païennes et gloire d’Israël ». Au temple, ce sont deux vieillards qui jubilent en annonçant l’accomplissement de la promesse. Tout en avertissant que l’aube nouvelle passera par la nuit du Golgotha : « Vois, ton Fils qui est là, provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et, toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. »     

Débat sur l’euthanasie des mineurs – « La paille et la poutre »

L’archevêque de Malines-Bruxelles et ses trois auxiliaires invitent à observer ce jeudi 6 février une journée de jeûne et de prière, qui a pour but de «  réveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures  ».

J’ai cru rêver ce matin en entendant à la radio (RTBF – la Première) le Président du Centre d’Action Laïque (CAL) réagir à cette initiative, en trouvant «  inacceptable qu’une personnalité tente de s’ingérer dans le débat politique  ». En effet, il suffit de se rendre sur le site du CAL pour se rappeler que, il y a quelques jours à peine, celui-ci invitait à manifester contre un projet de loi espagnol, visant à restreindre la dépénalisation de l’avortement.   Comment expliquer ce curieux deux poids, deux mesures? Pourquoi ce qui est permis au Centre d’Action Laïque serait-il interdit à l’Eglise catholique? Quelqu’un n’a-t-il pas dit: « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7, 3) 

La réponse m’a peut-être été donnée ce matin à la cathédrale de Liège, par un vénérable chanoine: « Le Président du Centre d’Action Laïque croit tellement en l’efficacité de la prière, qu’il la trouve un moyen de pression sur les politiques bien plus redoutable qu’une manifestation de rue ».

Faire rire – esprit ou humour ? – Marianne Belgique p.39

Ci-dessous ma chronique parue dans l’hebdo Marianne-B de cette semaine p.39. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

« Ridicule », film de Patrice Leconte (1996), décrit le Versailles de Louis XVI, où pour briller il fallait faire preuve d’esprit. « Le bel esprit » est une forme de comique, qui marie drôlerie et méchanceté. La culture française en reste imprégnée. Dans l’Hexagone, on aime rire de celui que vise la flèche. Ainsi, ces virtuoses du bel esprit que sont Bedos, père et fils. Ainsi encore, l’excellent Laurent Ruquier. Qu’est-ce que le « flop 10 » qui ouvre son émission-phare « On n’est pas couché » sur France 2, si ce n’est un brillant exercice de bel esprit ? Bien différent est le sens comique manié par l’humour. Quand, à l’occasion de l’ouverture des jeux olympiques de Londres, la Reine fit mine de sauter en parachute avec James Bond, le monde entier éclata de rire, sans que personne ne soit ridiculisé. En se prêtant à pareille mise en scène surréaliste, la monarque fit preuve d’un authentique sens de l’humour. Autre exemple – notre Virginie Hocq nationale, drôle sans jamais être méchante. Si l’humour ne ridiculise personne, c’est parce qu’il se moque de tous, à commencer par celui qui le manie. Voilà pourquoi – là où le comique d’esprit divise, l’humour rassemble. Un jour, j’entendis Virginie Hocq expliquer qu’elle n’avait collaboré que peu de temps avec Laurent Ruquier, vu le décalage entre leurs univers du rire. Entre esprit et humour – la cohabitation n’est pas aisée. A méditer en pleine affaire Dieudonné… murmurerait un mauvais esprit.

« Hors-piste » – 3e dimanche de l’Année, Année A

« Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » (Matthieu 4, 12-23)

Dès le début de sa mission publique, Jésus quitte Nazareth et choisit de s’installer dans un lieu exposé à l’incroyance. Proche de régions non-juives et lieu d’échange commerciaux, la Galilée était taxée par l’élite religieuse de Jérusalem de « carrefour des païens ». A la suite de Jésus, les chrétiens sont invités à « sortir » de leurs églises. C’est ce que rappela le pape François lors de sa toute première audience générale : « Il faut  sortir à la rencontre des autres, nous rendre proches pour porter la lumière et la joie de notre foi . Toujours sortir!»

C’est en Galilée que Jésus appelle ses premiers disciples. Pour ce faire, il ne fréquente pas les écoles théologiques. C’est de quelques pécheurs du lac de Tibériade, qu’il fait des « pêcheurs d’hommes ». A sa manière, chaque baptisé – même sans formation religieuse particulière – est appelé à être un « pêcheur d’homme ». Cela signifie, comme le rappelle notre Pape, de sortir des églises pour annoncer l’Evangile sans avoir peur de notre société sécularisée – « carrefour des païens ».  

« Vue d’Esprit » – 2e dimanche de l’Année, Année A

« L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer (…) C’est Lui le Fils de Dieu. » (Jean 1, 29-34)

Le temps de la Nativité se termine. Jusqu’au début du carême, nous entrons dans le cycle des dimanches, dits « ordinaires ». Les prêtres et diacres portent à cette occasion des vêtements liturgiques verts – couleur de l’espérance.

L’Evangile de ce dimanche part de l’expérience du baptême de Jésus avec le témoignage de Jean : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel (…) et demeurer sur Lui ». Ce passage nous invite à redécouvrir nos propre baptême. Vivre son baptême, c’est laisser l’Esprit demeurer concrètement au cœur de nos vies. Il s’agit donc de vivre nos joies et nos peines sous le regard de Dieu. Face à une épreuve, combien de fois ne nous enfermons-nous pas dans une réaction purement « mondaine » – avec colère, frustration, jalousie, orgueil… ? Quand cela nous arrive, arrêtons-nous un moment et prions l’Esprit. Il ne réglera pas notre problème, mais nous aidera à le vivre comme le Christ nous y invite – c’est-à-dire dans la paix intérieure et l’amour du prochain.