Elections – Le cœur a ses raisons… – M… Belgique p.15

Ci-dessous ma chronique parue en p.15 dans l’hebdo M… Belgique, de ce vendredi. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Il y a quelques jours, j’entendis à la radio un intellectuel bruxellois reconnu, nous expliquer qu’il s’était soumis à un des tests pré-électoraux, disponibles sur internet. « Le résultat m’a conduit vers le parti pour lequel j’ai le moins d’affinités », réagit-il. Ajoutant non sans humour : « Je pense que dois aller suivre une psychothérapie ». Par-delà le bon mot – voilà une déclaration qui mérite qu’on s’y attarde. D’un point de vue strictement rationnel, cet observateur averti aurait dû conclure : « Si ce test est pertinent, je vais donc m’intéresser au programme de ce parti. Soit celui-ci a changé, soit ce sont mes opinions qui ont évoluées ». Mais non – sa réaction fut : «  Pitié, pas ceux-là ! » La preuve, s’il en fallait, que nous votons avec nos émotions, au moins autant qu’au nom de la raison. Voilà pourquoi une campagne électorale cherche davantage à séduire qu’à convaincre ; à ramener les déçus de son camp ou à capter le vote des indécis, plutôt qu’à convertir les opposants. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore », rappelle la sagesse populaire. C’est une vérité, mais non une fatalité. Essayons de moins nous mentir. Cherchons à mettre en lumière une part occulte des émotions qui nous font voter pour tel parti plutôt que pour tel autre. La vie politique gagnerait en lucidité. Et les débats électoraux ressembleraient moins à un jeu de rôle. Entre gestion de la Cité et Commedia dell’Arte – à nous de choisir.

Blog: bilan du mois d’avril

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011.

2011En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées.  Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées.

2012En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues.

2013En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin, 4236 visites pour 6339 pages vues. En juillet, 3316 visites pour  4477 pages vues. Pour août, je n’ai pas reçu de données. En septembre 3820 visites pour 4386 pages vues.  En octobre 3299 visites pour 5172 pages vues. En novembre 3982 visites pour 6103 pages vues. En décembre 3512 visites pour 4199 pages vues.

2014En janvier 2251 visites pour 3481 pages vues (baisse qui s’explique sans doute  par la semaine de repos, début du mois).  En février 3714 visites pour 6070 pages vues. En mars 3556 visites pour 5454 pages vues. En avril, baisse de régime, avec 2884 visites pour 3379 pages vues.

Le lectorat belge compte 1817 visites. La France suit avec 304 visites et les Pays-Bas avec 27 visites.

L’article le plus fréquenté fut « Messe-Achat » du 1er avril avec 378 visites. Vient ensuite « Chemin de croix – l’horreur, l’odeur, la honte » du 11 avril avec 138 visites et « Chemins de croix – lueurs de Pâques » du 18 avril avec 104 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

 

Snowpiercer

Je n’ai – je ne prends – que trop peu le temps d’aller au cinéma. S’il est pourtant un style de fiction qui me fascine – ce sont les films de science-fiction à nature philosophique. Il ne s’agit pas forcément de réalisations parfaites. Mais elles sont puissantes. Souvent des histoires noires. Mais jamais sans morale. Voilà pourquoi – même des années plus tard – ces fresques tragiques de notre humanité, continuent à me tourner dans la tête.

En guise de petit palmarès, j’épinglerais un film par décennie – à commencer par le légendaire « Dr Strangelove » (Dr Folamour, Staley Kubrick 1964). Puis vint « Soylent green » (Soleil vert, Richard Fleicher 1973), « Blade Runner », (Ridley Scott, 1982), « 12 Monkeys » (l’Armée des douze singes, Terry Gilliam 1995) et – last but not leastA.I. (Intelligence artificielle, Steven Spielberg, 2001)

Récemment, j’ai pu voir au cinéma Snowpiercer (le Transperceneige) du réalisateur coréen Bong Joon-ho. Celui-ci imagine une tentative malheureuse de lutte contre le réchauffement climatique qui entraîne la glaciation de la terre, éliminant presque toute vie. En 2031, des passagers enfermés dans un train – forcé à rouler continuellement – sont les seuls survivants. Un film dur et violent. Mais qui donne à penser : Comment changer notre mode de vie, pour que l’humanité ne devienne ce train fou, fonçant vers un avenir glacial ?

Aujourd’hui, en pp.2-3 du quotidien bruxellois « le Soir » un courtier français en armements expliquait comment il avait corrompu plusieurs hommes politiques belges pour vendre des armes. Lorsque le journaliste lui demanda si cela ne le désolait pas, l’homme répondit avec une franchise à la hauteur de son cynisme : « Je dirais que tout est corruption, il ne faut pas rêver. Je vous le dis franchement: si vous voulez vendre des hosties au Vatican, il faudra payer le bedeau ».

Depuis que – ce matin – j’ai lu ces mots de glace, le spectre du Transperceneige me hante à nouveau l’esprit.  

« Notre jumeau » – 2° dimanche de Pâques, Année A

« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu !»(Jean 20, 19-31)

Le prénom Thomas signifie « jumeau ». Et de fait, l’apôtre Thomas est un peu notre frère jumeau : comme lui, nous aimerions bien « un peu voir », histoire d’« un peu plus croire ».

Mais il s’agit d’un piège : celui qui voit, est convaincu. Il ne devient pas pour autant plus croyant. La foi chrétienne est une adhésion du cœur bien plus encore que de l’intelligence. Elle met en mouvement et transforme une vie. Ainsi, celui qui déclare « croire en quelqu’un », ne dit pas tant qu’il est convaincu que cette personne existe, mais bien qu’il est assuré que cette personne est digne de confiance. De même, la foi chrétienne n’implique pas tant de « croire que Dieu existe ». D’ailleurs beaucoup disent : quand je vois le monde comme il ne tourne pas rond – même s’Il existe – à quoi ce Dieu me sert-il ? Non, la foi, c’est avant tout saisir dans son cœur que « j’existe pour Dieu ». Depuis ma conception, ce Dieu de l’alliance marche avec moi. En Jésus, Il a donné Sa vie par amour pour moi. Ce n’est que cela qui donne de tomber à genoux comme Thomas et de s’écrier : « mon Seigneur et mon Dieu ! » De cela, les papes Jean XXIII et Jean-Paul II – proclamés saints ce dimanche – furent les témoins.

« Soyez sans crainte ! » – Nuit et jour de Pâques, Année A

« Vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici. Il est ressuscité ».(Matthieu 28, 1-10)

La mort biologique est la seule certitude humaine que nous ayons. Tous nous allons mourir. Même Jésus, le Verbe divin fait homme, a connu la mort – la mort horrible et injuste de la croix. Cependant, si la mort est certaine, elle n’est pas ultime. Tel est le credo de Pâques. « Vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici. Il est ressuscité ».Les baptisés ne se contentent pas de croire en une vie après la mort. Ils annoncent aussi une vie avant la mort. L’Esprit du Christ rend vivant. Dans un monde qui insidieusement nous transforme en momies – enfermés dans les tombeaux de l’avoir, du pouvoir et du valoir – l’Esprit souffle sur notre âme et nous éveille à la Vie.

Pâques signifie « passage ». Passage par la mort vers une vie plus vive – une vie en Dieu. Tel est le grand signe de la résurrection du Christ, prémisse et gage de notre propre résurrection. Dès maintenant ne laissons pas la peur paralyser vies. « Soyez sans crainte !», dira l’ange aux femmes.  Ne faisons pas du sur-place, mais allons de l’avant en enfants de la résurrection : « Il vous précède en Galilée. Là, vous le verrez ». Alléluia !  

Chemins de croix ; lueurs de Pâques – La Libre 18 avril p.47

Ce vendredi 18 avril – jour du Vendredi Saint – ma chronique du mois est parue dans le quotidien « La Libre » en p.47. Pour lire cette chronique, cliquez sur le lien suivant: « Chemins de croix ; lueurs de Pâques »

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.

Le regard du prêtre

Chemins de croix – Lueurs de Pâques 

Vendredi Saint… La vingtième commémoration du génocide rwandais est fraiche en nos mémoires. Images d’hommes, de femmes, d’enfants – découpés à la machette. Un million de morts en cent jours. Après Auschwitz, chacun proclama : « Plus jamais ça ».  Puis, il y eut les Khmers rouges, les juntes brunes, les fous de dieu, le Rwanda, la Bosnie… Et à l’heure où j’écris – la Syrie et la Centrafrique. Autant de chemins de croix qui révèlent le pire en l’homme. C’est à perdre foi en la condition humaine.

Mais Christ a vaincu la croix. Et Son Esprit ouvre notre cœur aux lueurs de Sa Pâque. « Là où le péché abonde, la grâce surabonde » (Romain 5, 20)  Ainsi – il y a tout juste un an, au Théâtre de Poche à Bruxelles, Simon Gronowski, rescapé du XXe convoi vers Auschwitz et Koen Tinel, fils d’un nazi et frère d’un volontaire de la Waffen-SS, ont scellé leur amitié en présentant ensemble « Ni victime ni coupable. Enfin libérés ». Ainsi encore – dans le stade de Soweto, lieu symbolique de la lutte contre l’apartheid – l’hommage universel rendu ce 10 décembre dernier à Nelson Mandela, l’homme qui brandit le pardon en réponse à l’humiliation. Ces lueurs de Pâques n’effacent pas l’horreur. Mais elles cicatrisent le cœur. Et donnent de ressentir un autre Royaume – tellement plus durable – qui germe au pied des croix de ce monde.

Parmi les lueurs de Pâques, je range le rapport présenté ce 24 janvier dernier par notre compatriote Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU pour le Droit à l’alimentation. Son constat est sombre… comme un chemin de croix : « À l’échelle mondiale, plus de 165 millions d’enfants présentent un retard de croissance (…) et 2 milliards de personnes des déficiences en vitamines et en minéraux indispensables à une bonne santé. » Même les nantis de la planète sont concernés : « À l’échelle mondiale, la prévalence de l’obésité a doublé entre 1980 et 2008. En 2008, 1,4 milliard d’adultes étaient en surpoids. » (n°5) S’ajoute le risque environnemental : « Au total, les pratiques agricoles sont à l’origine d’environ 15% de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine » (n°7). La faute à la démographie ? Non – le résultat d’un choix de société : « L’augmentation de la production (agricole) a largement dépassé la croissance de la population au cours de la période allant de 1960 à 2000. Cependant, cette augmentation est allée de pair avec une spécialisation régionale dans une gamme de produits relativement étroite, processus encouragé par la croissance du commerce international des produits agricoles. (…) Les bénéfices sont allés essentiellement aux grandes unités de production et aux grands propriétaires terriens, au détriment des petits producteurs et des travailleurs sans terres » (n°10) Le Rapporteur aurait pu se contenter d’énumérer les croix. Il a l’audace d’entrevoir un chemin de résurrection. D’où son plaidoyer pour la transition vers une productivité durable et à mesure humaine: « Réduisant le coût de l’agriculture en limitant l’utilisation d’intrants onéreux, l’agroécologie améliore les moyens de subsistance des ménages agricoles, en particulier des ménages les plus pauvres (…) Il faut mettre au point un nouveau modèle centré sur le bien-être, la résilience et la durabilité pour remplacer le modèle productiviste et, ainsi, mieux favoriser la pleine réalisation du droit à une alimentation adéquate. L’équation est complexe mais elle n’est pas insolvable. » (n°17 & 29) Dénonçant le scandale de la faim dans le monde, ce Rapport pointe vers une lueur de Pâques. A condition de le lire avec un minimum de foi. « Amen, je vous le dis: si vous avez la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne: ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera; rien ne vous sera impossible». (Matthieu 17, 20)

« Eli, Eli, lama sabactani ?» – Dimanche des Rameaux et de la Passion, Année A

« Mais Jésus, poussant à nouveau un grand cri, rendit l’Esprit. Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas. » (Matthieu 26 et 27, 14-66 et 11-54)

Avec le dimanche des Rameaux débute la « Semaine Sainte », c’est-à-dire la sainte semaine des chrétiens. La semaine qui résume notre foi en un Dieu qui aime l’humanité de façon déraisonnable. Un Dieu crucifié par amour, qui pardonne les péchés jusqu’à son dernier souffle, car « ils ne savent pas ce qu’ils font ». De cet Amour fou, les rameaux qui orneront les crucifix de nos maisons, sont le rappel tout au long de l’année.

Ne vivons pas cette semaine de façon distraite. Participons dans la mesure du possible aux offices de la semaine sainte et au chemin de croix dans les rues de Liège. Ainsi, nous retrouverons-nous pour célébrer la Pâques du Christ avec un cœur de ressuscité.  

Chemin de croix – L’horreur. L’odeur. La honte. – M… Belgique p.55

Ci-dessous ma chronique parue en p.55 dans l’hebdo M… Belgique (successeur de Marianne Belgique), de ce vendredi. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Vingtième anniversaire du génocide rwandais. Un million de morts en cent jours. Comment décrire la banalité de l’horreur ? Ce 3 avril dernier dans les colonnes du « Soir », Colette Braeckman trouve les mots: « Dans la frénésie, le vacarme des tambours, des bruits de casseroles, des sifflets, les Tutsis étaient tués avec les plus simples des instruments, utilisés tous les jours dans les travaux des champs. (…) Chacun prenait sa part du « travail », des hommes d’âge mûr, mais aussi des femmes, qui dépouillaient leurs voisines blessées ou tuées, des enfants qui battaient les fourrés pour dénicher ceux qui avaient réussi à se cacher ou volaient ce qu’ils pouvaient emmener. Alors que le sang rougissait les rivières et que les corps dérivaient, alors que les blessés attendaient qu’on les achève le matin suivant et que les survivants rampaient pour déterrer des pommes de terre, chaque soir les tueurs faisaient la fête, la bière enfin coulait à flots…». Après l’horreur, régna des mois durant l’odeur des cadavres. Depuis, reste la honte. Comme ces Allemands qui parlent aujourd’hui encore des « NS », pour ne pas avoir à prononcer le mot « National-Socialisme ». Allemagne. Rwanda. Bosnie. Aujourd’hui – Syrie et Centrafrique. Autant de stations d’un chemin de croix, qui révèle le pire dans l’homme. L’horreur. L’odeur. Puis la honte. Une Voix murmure à travers les siècles : « Père, pardonne-leur. Ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc, 23, 34).

Ultime signe avant la Pâques – 5e dimanche de Carême, Année A

« Lazare, viens dehors ! » (Jean 11, 1-45)

Ecrire que Jésus a ressuscité Lazare, n’est pas théologiquement correct. Si le Christ a ramené son ami à la vie, cela ne l’a pas rendu immortel. Quelques années plus tard – Lazare a connu la mort pour de bon, comme chacun de nous. Alors seulement a-t-il vécu la résurrection à la suite du Seigneur. La résurrection ne peut donc advenir qu’à la fin de notre vie terrestre : pour ressusciter, il faut d’abord mourir.

Il n’empêche – le rappel du tombeau de Lazare, constitue l’ultime signe du Royaume. Celui que la Pâques du Christ viendra sceller et accomplir. « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. »

Visite à la Tante Europa – M… Belgique p.27

Ci-dessous ma chronique parue en p.27 dans l’hebdo M… Belgique (successeur de Marianne Belgique), de ce vendredi. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Messieurs Herman et José Manuel – les responsables de la maison de repos – vinrent accueillir le visiteur à la Cadillac noire. Depuis la fenêtre de sa chambre, Tante Europa regarda son neveu descendre de la limousine, avec l’entrain discret des hommes importants. Il en impose, le cousin Barack – ce brillant rejeton de la branche cadette de la famille. Celle qui est partie au loin tenter l’aventure. Et qui y a fait fortune. Au début, elle le voyait régulièrement. Tante Europa dirigeait alors une entreprise avec des filiales dans le monde entier. Puis, il y eut la crise. A deux reprises, son neveu la sauva même d’une OPA hostile. Aujourd’hui, ses visites se sont espacées. A chaque fois, il s’en excuse d’un large sourire, alors que la vielle dame l’accueille avec de la bière et des chocolats. Voici que la porte s’ouvre. Cousin Barack l’embrasse et lui glisse qu’elle est une de ses tantes préférées. Flattée, elle l’écoute la mettre en garde contre les trafics douteux de l’Oncle Vladimir. Puis, il lui rappelle sa proposition de viager. A peine assis, l’homme pressé prend congé. En le voyant s’éloigner, Tante Europa se souvient de l’époque où le monde entier la courtisait. Pourtant, elle pas le temps de se laisser bercer par la nostalgie. Déjà, on lui annonce la visite de Monsieur Xi, un jeune et ambitieux industriel, qui lui a récemment offert deux pandas en peluche. Ensuite, ce sera le repas du soir. Sans dessert – a prévenu la Direction. Austérité oblige.