L’avertissement d’un géant – La Libre 6 juin p.55

Ce vendredi 6 juin – jour de commémoration du D-Day – ma chronique du mois est parue dans le quotidien « La Libre » en p.55. Pour lire cette chronique, cliquez sur le lien suivant: « L’avertissement d’un géant ».

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.


D-Day – Vent de Pentecôte sur l’Occident

Les chrétiens fêtent ce dimanche la Pentecôte – soit l’avènement du Souffle fondateur qui inspira la communauté des disciples de Jésus, transformant ces hommes fragiles et peureux en apôtres indomptables de l’Evangile. Il y a quelque chose de cela – sous une version profane – avec le débarquement. Un prêtre âgé me confia : « Quand ce 6 juin 44, nous avons appris par Radio Londres « qu’ils » avaient débarqués, un souffle de liberté a traversé la ville. Nous n’étions pas encore libres, mais nous nous sentions rejoints. » L’élévation morale des soldats anglo-canado-américains des plages de Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword n’était, sans doute, pas différente de celle de la moyenne des jeunes de leur âge, mais le souffle libérateur qui les poussa à débarquer au péril de leur vie, rendit leur épopée « sacrée ». Ceci explique que – sans faire l’impasse sur les horreurs de la guerre – les cimetières des plages du débarquement sont devenus des sanctuaires de la civilisation.

Le débarquement comporte, en effet, un enjeu de civilisation. L’embrasement de 1939 fut multiple. En schématisant, on peut y déceler trois facettes de nature bien différente. La Deuxième Guerre mondiale, fut tout d’abord la troisième manche après la victoire prussienne de 1870 et l’humiliation allemande de 1918. En cela, la Seconde Guerre mondiale ne fut « que » le prolongement de la Première et la raison d’être du combat trouva, une fois encore, sa racine dans le XIXème siècle. Une deuxième perspective se superpose à la première : il s’agit de l’autre face géographique du conflit – soit la guerre entre les États-Unis et le Japon. Ici, est annoncé le XXIème siècle, dont l’épicentre se situe dans le Pacifique. Reste un troisième aspect. Plus profond. Plus sombre aussi. Un enjeu fondateur : la Seconde Guerre mondiale fut une guerre de civilisation. Non pas un choc entre deux cultures, mais bien un choix de civilisation au sein de la modernité occidentale. L’enjeu était l’utilisation de la technologie : arme de destruction massive de toute différence ou instrument d’intégration de la diversité ? Imposition du « meilleur des mondes » ou émancipation de l’humanité ? Telle fut la grande question politique du XXème siècle. Elle fascine encore, car elle n’a pas fini de nous interroger.

Avec sa puissante intuition géopolitique, c’est cet enjeu que Churchill esquissa, à l’aube du conflit mondial, dans son fameux discours du 18 juin 1940 aux Communes : « Si nous parvenons à lui (Hitler) résister, toute l’Europe pourra être libre, et la vie du monde progresser vers de hautes et vastes terres baignées de soleil. Mais si nous échouons, alors le monde entier, y compris les États-Unis, y compris tout ce que nous avons connu et aimé, sombrera dans les abîmes d’un nouvel âge des ténèbres rendu encore plus sinistre, et peut-être plus durable, par les lumières d’une science pervertie ». Un 6 juin 44, il fallut le courage de milliers de jeunes hommes sur les plages de Normandie (sans oublier ceux des rues de Stalingrad), pour que la civilisation connaisse une nouvelle Pentecôte.

En ce début de XXIe siècle, cultivons une Mémoire vigilante.

Ballade irlandaise…

« Tu as bien le droit de savoir, mais… c’est une histoire si triste et si sordide… » « Depuis que je suis ici, tout est triste et sordide… Raconte, Sean ». Les amateurs de la BD auront peut-être reconnu cette réplique, tirée du « Concert en O Mineur pour harpe et nitroglycérine » dans le recueil « les Celtiques » de Hugo Pratt. Son héros Corto Maltese  y foule le sol irlandais.

Il y a quelque chose de cela dans la sordide découverte des petits cadavres de près de 800 bébés, morts pour la plupart de malnutrition, déposés dans la réserve d’eau de l’ancien couvent irlandais de Tuam, dirigé par les soeurs du Bon Secours de 1925 à 1961. La verte Irlande ressemblait alors à ces enfants battus, qui deviennent des adultes violents. Ce pays a connu des siècles de soumission politique, avec de terribles famines. Il a survécu, cimenté sur une foi catholique devenue identité nationale, ce qui forgé l’identité de ce peuple fier autour d’une grande rigueur sociale.J’ai encore connu quelque chose de « l’ancienne Irlande » (le pays a beaucoup changé), quand à 14 ans – il y a donc 36 ans de cela – je passai deux semaines dans une ferme de Drogheda pour parfaire mon anglais. Tout le monde y était catholique, fier et pauvre. Quel beau pays ! Quel générosité d’âme ! Mais – bon sang – quelle dureté dans les rapports sociaux.

Les incessants et sanglants combats d’Irlande du nord furent un des exutoires à cette violence sociale. Un autre se révéla dans cette impitoyable mise au ban de toute conduite jugée non orthodoxe, car perçue comme une menace à la cohésion sociale. Je ne suis donc qu’à moitié surpris de découvrir que certains couvents étaient des lieux de non-accueil sordides, gérés par des religieuses au cœur froid comme un hiver en Hibernie. Cela n’excuse rien – et comme Catholique, j’ai honte. Mais cela explique un part du fond sordide des choses. Souvent, nos actes sont plus noirs que notre âme. 

 

Blog: bilan du mois de mai

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011.

2011En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées.  Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées.

2012En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues.

2013En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin, 4236 visites pour 6339 pages vues. En juillet, 3316 visites pour  4477 pages vues. Pour août, je n’ai pas reçu de données. En septembre 3820 visites pour 4386 pages vues.  En octobre 3299 visites pour 5172 pages vues. En novembre 3982 visites pour 6103 pages vues. En décembre 3512 visites pour 4199 pages vues.

2014En janvier 2251 visites pour 3481 pages vues (baisse qui s’explique sans doute  par la semaine de repos, début du mois).  En février 3714 visites pour 6070 pages vues. En mars 3556 visites pour 5454 pages vues. En avril, 2884 visites pour 3379 pages vues. En mai, 3582 visites pour 4319 pages vues.

Le lectorat belge compte 2257 visites. La France suit avec 386 visites et les Israël avec 35 visites.

L’article le plus fréquenté fut « Nous sommes tous des Juifs de Belgique » du 24 mai avec 760 visites. Vient ensuite « Dieu a-t-il créé le mal ? » du 14 mai avec 272 visites et « Le politiquement correct : osons ! » du 20 mai avec 134 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

« Gloire à Dieu » – 7° dimanche de Pâques, Année A

 « Glorifie ton Fils, afin  que le Fils Te glorifie. » (Jean 17, 1-11)

Il y a peu, un professeur d’université qui jadis avait fait son catéchisme à Saint-Jacques, m’exprima son rejet d’un Dieu dont la « gloire » écraserait toute liberté humaine. Je lui répondis que, pour comprendre l’Evangile de son enfance, c’était sa représentation de la « gloire » qu’il lui fallait changer. La gloire de Dieu n’a, en effet, rien à voir avec le phantasme de toute-puissance qui écrase notre liberté. Au contraire, la gloire de Dieu est celle de l’amour qui triomphe. Ainsi – tout comme la gloire de parents, est de voir leurs enfants devenir des adultes responsables – de même, la gloire de Dieu est de nous aider à devenir des humains, tenant débout dans notre cœur et notre âme. L’Esprit du Ressuscité nous aide, en effet, à croître spirituellement. Au cours de cette ultime semaine qui nous sépare de la Pentecôte, prions donc chaque jour pour ce Don de l’Esprit qui – en nous libérant de nos peurs – glorifie notre Père du ciel.          

Nous sommes tous Juifs – M… Belgique p.41

Développant un billet, publié sur le vif dans ce blog, le soir même de l’attaque meurtrière  frappant le musée juif de Bruxelles, ci-dessous ma chronique parue en p.41 dans l’hebdo M… Belgique, de ce vendredi. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Le 6 septembre 1938, alors que Mussolini prépare des lois raciales, le pape Pie XI prononce une petite phrase devant des pèlerins belges, qui fera date dans la rupture du catholicisme avec une bien trop longue tradition d’antijudaïsme théologique : « Par le Christ et dans le Christ, nous sommes de la descendance spirituelle d’Abraham. Non, il n’est pas possible aux chrétiens de participer à l’antisémitisme.  (…). Nous sommes spirituellement des sémites ». Au moment même où son successeur prêche la paix au Proche-Orient,accompagné de deux compatriotes argentins – un rabbin et un professeur musulman – une froide boucherie frappe le musée juif de Bruxelles. Et notre population, de nature pacifique, se prend la tête entre les mains – tel le personnage du « Cri » dans le tableau de Munch. Geste d’un loup isolé ? Acte terroriste ? Tentative de déstabilisation, à la veille d’un triple scrutin capital pour notre petit pays, situé au cœur de l’Europe ? A l’enquête de répondre. En attendant, nos pensées et prières vont vers les victimes et leurs familles, comme notre soutien s’adresse à nos compatriotes juifs. Mais cela ne suffit pas. Je fais donc miennes les paroles d’Henri Bartholomeeusen, Président du Centre d’Action Laïque : « Ce sont tous les démocrates qui doivent se sentir meurtris dans leur chair. (…) Si demain nous devons porter une étoile jaune, nous le ferons ».  Ou encore – pour paraphraser Pie XI – pour barrer la route à l’hydre antisémite, puissions-nous tous, nous sentir un peu plus Juifs.

 

« Esprit de liberté » – Solennité de l’Ascension, Année A

« Et moi, Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 16-20)

Si le Ressuscité avait voulu nous garder sous sa coupe, Il se serait contenté d’apparaître de temps en temps dans les églises ou au coin des rues. Plus besoin d’Evangile, de Vatican, de curés et chacun serait convaincu… Convaincu, oui. Croyant, non. Il faut être libre pour vivre l’aventure de la foi. Le Christ – qui est Liberté suprême – ne s’impose pas à notre conscience. Avec l’Ascension, Il retourne dans la gloire de Son Père et nous envoie Son Esprit. C’est cet Esprit de liberté qui nous guide vers toutes les nations, pour annoncer la Bonne Nouvelle et baptiser au nom du Père, du Fils et de l’Esprit. Neuf journées séparent l’Ascension de la Pentecôte – fête du don de l’Esprit. Prions chacune de ces neuf journées. Demandons que le Souffle de Dieu nous renouvelle.  Avec l’Esprit, le Christ « est avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ».   

LE PAPE S’ENTRETIENT AVEC LES JOURNALISTES (source: Vatican Information Service)

Cité du Vatican, le 27 mai 2014 (VIS). Dans l’avion le reconduisant hier soir à Rome, le Saint -Père s’est entretenu pendant près de trois quart d’heure avec les journalistes ayant suivi sont pèlerinage en Terre Sainte. Voici les réponses correspondantes du Pape François:

Invitation adressée aux Présidents palestinien et israélien:

Nous y avons pensé spontanément au cours du voyage, même si c’était une proposition délicate à cause des nombreuses questions logistiques liées à la situation régionale. Mais j’espère que cette rencontre, qui est destinée à prier et non à négocier, se déroulera bien, qu’elle aidera à avancer, chacun rentrant chez lui pour parler, l’un avec un rabbin, l’autre avec un imam.

Que faire à Jérusalem pour enraciner une paix stable et durable?:

L’Eglise catholique a une position du point de vue religieux, faire de Jérusalem la ville de la paix et des trois religions. Mais les mesures concrètes pour la paix doit venir de négociations politiques. Sur les positions relatives au statut politique, capitale ou non de l’Etat, je ne suis pas compétent pour dire ce qui est juste. Le faire serait folie de ma part, même si je pense qu’il faut négocier honnêtement, fraternellement, en confiance. Il faut du courage pour faire cela et je prie beaucoup pour les dirigeants qui doivent avancer sur le chemin de la paix. Je peux seulement dire ce que l’Eglise ne cesse de dire: Nous voyons Jérusalem comme la capitale de trois religions, comme une ville sainte, une ville de la paix.

Contre les abus sexuels sur mineurs:

Il y a actuellement trois évêques mis en question, dont un est déjà condamné. Il n’y aura pas de traitement privilégié… Commettre ce crime…c’est trahir le corps du Seigneur. Au lieu de guider ces enfants à la sainteté, ces prêtres les violent et compromettent ainsi leur vie entière. C’est très grave… Je compare cela à une messe noire. La semaine prochaine, le 6 ou le 7 juin, je célébrerai une messe en présence de victimes. Je m’entretiendrai ensuite avec eux à Santa Marta, puis une réunion avec eux…en présence du Cardinal O’Malley. Nous devons aller de l’avant. Tolérance zéro!

Une Eglise pauvre, simple et austère face aux scandales du Vatican:

Jésus a lui-même dit à ses disciples que les scandales étaient inévitables, parce que nous sommes tous pécheurs. Des scandales, il y en aura toujours. L’important est d’essayer d’en éviter de nouveaux. En tout l’honnêteté de la gestion économique et la transparence sont nécessaires. Les deux commissions qui ont étudié la situation du I.O.R. ont déposé leurs conclusions. Maintenant le ministère de l’économie dirigé par le Cardinal Pell va engager les réformes qui s’imposent… Par exemple au I.O.R. ont été fermés 1.600 comptes de personnes qui n’avaient pas le droit d’en détenir. La fonction du I.O.R. est d’aider l’Eglise. Seuls peuvent y disposer d’un compte les évêques, les diocèses, les employés, les conjoints survivants… Sur la question des 15 millions d’Euro, je peux seulement dire qu’il y a une enquête.

Elections européennes et danger du populisme:

Ces jours-ci j’ai surtout prié…. Je ne comprend pas tout du débat européen. Mais il y a un mot-clé à tout cela: Le chômage. La situation est très grave et au risque de simplifier je dirais que nous sommes dans un système économique complexe qui place l’argent et non l’homme au coeur de tout. Un système économique digne doit remettre l’homme au centre…tandis que le système actuel provoque des rejets… Les personnes âgées sont écartées, ainsi que les jeunes générations. Ce qui explique la chute des naissances en Europe… Cette culture de rejet est très grave. Notre système économique est inhumain.

Célibat obligatoire catholique et exemple de l’Eglise orthodoxe:

L’Eglise catholique a des prêtres mariés, chez les catholiques de rites orientaux. Pourquoi ne pas débattre de ce qui n’est pas un dogme mais une règle de vie, que personnellement j’apprécie comme don fait à l’Eglise. N’étant pas un dogme, la porte est ouverte au débat. Etant un point secondaire, nous n’avons pas discuté avec le Patriarche Barthélémy. Nous avons parlé de l’unité que nous devons bâtir en marcher ensemble, en priant ensemble, en travaillant ensemble.

A la rencontre des chrétiens d’Asie:

– En ce qui concerne l’Asie, deux voyages sont programmés: En Corée du Sud pour un rassemblement des jeunes chrétiens d’Asie. Puis en janvier prochain un voyage de deux jours au Sri Lanka et aux Philippines, dans les régions récemment dévastées par un typhon… Le problème du manque de liberté religieuse n’est pas limité à certains pays asiatiques… La liberté religieuse est assurée normalement dans beaucoup de pays tandis que d’autres prennent des mesures se terminant en une véritable persécution. Il y a des pays où il est interdit de porter une croix, de lire la Bible, d’enseigner le catéchisme aux enfants. Il y a des martyrs, catholiques et non catholiques… Je pense qu’il y a probablement plus de martyrs aujourd’hui que durant les premiers temps de l’Eglise.

Vers une Papauté émérite?:

Je ferai ce que le Seigneur me dira de faire. En priant on recherche la volonté de Dieu. Je pense que Benoît XVI ne restera pas un cas unique… Il y a 70 ans il n’y avait pas d’évêques émérites. Maintenant il y en a beaucoup. Qu’en sera-t-il d’une Eglise avec des Papes émérites? L’institution devrait envisager ce statut… Dieu pourvoira. Cette porte est ouverte et j’estime que si l’Evêque de Rome sent ses forces l’abandonner il devra se poser les mêmes questions que le Pape Benoît.

Béatification prochaine de Pie XII?:

La cause de Pie XII est introduite. Mais aucun miracle n’a été signalé, qui serait nécessaire pour aller de l’avant. Sans miracle on ne peut faire avancer la cause.

Les attentes du prochain Synode des évêques:

Cette rencontre au Vatican sera une réunion de prière…un synode sur la famille, ses problèmes et ses vertus, sa situation actuelle. Le rapport du Cardinal Kasper a mis en avant les qualités de la famille, son aspect théologique, les problèmes familiaux, la question pastorale que pose la séparation, l’annulation du mariage, le problème de la communion aux divorcés remariés… Je n’aime pas beaucoup ceux qui, même dans l’Eglise, parlent de la communion aux divorcés comme si tout se réduisait à la casuistique. Il y a une crise de la famille et une crise du mariage. Les jeunes ne veulent pas se marier et préfèrent vivre ensemble non mariés… La question est très vaste et il convient de la clarifier… Le Pape Benoît XVI a dit par trois fois…qu’il fallait étudier tout recours en annulation avec foi…. Les divorcés ne sont pas étrangers. Or ils sont souvent traités comme s’ils l’étaient.

Qu’en est-il de la réforme de la Curie Romaine?:

Le premier obstacle c’est moi!… Le Conseil des huit Cardinaux est chargé d’étudier l’ensemble du système Vatican pour revoir la constitution Pastor Bonus sur la Curie Romaine. Un des points clef est la question économique… Il faut aussi regrouper des dicastères et repenser leur organisation…. Les obstacles rencontrés sont normaux, comme dans tout processus. Il faut dégager la voie et beaucoup oeuvrer de persuasion. Certes, certaines personnes n’en sont pas convaincues, ce qui est classique en l’occurrence. Pour ma part, je suis satisfait.

Nous sommes tous des Juifs de Belgique

Geste de fanatique isolé ? Acte terroriste ? Tentative de déstabilisation à la veille d’un triple scrutin capital pour notre petit pays, situé au cœur de l’Europe ? A l’enquête de faire la lumière sur ces questions. En attendant, comment ne pas se prendre la tête de stupeur, suite à l’attentat de cet après-midi au musée juif de Bruxelles ? A l’heure où le Pape prêche la paix au Proche-Orient – accompagné de deux compatriotes argentins : un rabbin et un professeur musulman – c’est une violence aveugle qui frappe à nos portes. Et elle touche une communauté de citoyens qui se distingue par son sens – bien belge – du dialogue entre communautés. Durant mon mandat de porte-parole des évêques de Belgique, combien de fois la communauté juive n’a-t-elle pas pris l’initiative de gestes d’amitié et de bonne volonté à l’égard des catholiques de ce pays ? Je me souviens – après les paroles négationnistes de l’évêque traditionaliste Williamson – de l’accolade entre le Cardinal Danneels et le Grand Rabbin Guigui devant les caméras de télévision. Je me souviens de la fraternelle mise à l’honneur du même Cardinal, puis de son successeur Mgr Léonard, à la Grande Synagogue de Bruxelles. Et combien de fois cette main tendue ne se tourna-t-elle pas également vers toutes les autres communautés philosophiques du pays ? La communauté juive de Belgique est un acteur particulièrement engagé dans le dialogue interreligieux et interconvictionnel.

Ce soir, nos pensées et prières vont d’abord vers les victimes et leurs familles. Et nos marques de soutien s’adressent à tous nos compatriotes juifs. Cependant – il faut le redire avec force : Par cette tuerie, ce n’est pas qu’une communauté particulière qui a été visée, mais bien chacun de nous dans nos valeurs démocratiques les plus sacrées. Puissions-nous répondre au défi qui nous est lancé dans la dignité, en commençant par remplir demain notre devoir de citoyen avec conscience et sérieux. Puissions-nous ensuite réagir à cet acte visant à semer la peur et la division, par un sens citoyen renforcé. Ce soir, nous sommes tous des Juifs de Belgique.

Nous sommes tous des Juifs de Belgique

Geste de fanatique isolé ? Acte terroriste ? Tentative de déstabilisation à la veille d’un triple scrutin capital pour notre pays au cœur de l’Europe ? A l’enquête de faire la lumière sur ces questions. En attendant, comment ne pas se prendre la tête de stupeur, suite à l’attentat de cet après-midi au musée juif de Bruxelles ? A l’heure où le Pape prêche la paix au Proche-Orient – accompagné de deux compatriotes argentins : un rabbin et un professeur musulman – c’est une violence aveugle qui frappe à nos portes. Et elle touche une communauté de citoyens qui se distingue par son sens – bien belge – du dialogue entre communautés. Durant mon mandat de porte-parole des évêques de Belgique, combien de fois la communauté juive n’a-t-elle pas pris l’initiative de gestes d’amitié et de bonne volonté à l’égard des catholiques de ce pays ? Je me souviens – après les paroles négationnistes de l’évêque traditionaliste Williamson – de l’accolade entre le Cardinal Danneels et le Grand Rabbin Guigui devant les caméras de télévision. Je me souviens de la fraternelle mise à l’honneur du même Cardinal, puis de son successeur Mgr Léonard, à la Grande Synagogue de Bruxelles. Et combien de fois cette main tendue ne se tourna-t-elle pas également vers toutes les autres communautés philosophiques du pays ? La communauté juive de Belgique est un des acteurs les plus actifs du dialogue interreligieux et interconvictionnel.

Ce soir, nos pensées et prières vont d’abord vers les victimes et leurs familles. Et nos marques de soutien s’adressent à tous nos compatriotes juifs. Cependant – il faut le redire avec force : Par cette tuerie, ce n’est pas qu’une communauté particulière qui a été visée, mais bien chacun de nous dans nos valeurs démocratiques les plus sacrées. Puissions-nous répondre au défi qui nous est lancé dans la dignité, en commençant par remplir demain notre devoir de citoyen avec conscience et sérieux. Puissions-nous ensuite réagir à cet acte visant à semer la peur et la division, par un sens citoyen renforcé. Ce soir, nous sommes tous des Juifs de Belgique.