« Crise spirituelle » – 21° dimanche, Année B

 « C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien ». (Jean 6, 60-69)

L’Evangile de ce dimanche se situe à un moment de crise spirituelle. Beaucoup de contemporains avaient suivi Jésus, pour des raisons humaines (ce que l’Evangile appelle « la chair ») : le prophète de Nazareth parlait bien et touchait les cœurs, Israël avait besoin d’un réformateur, ses guérisons impressionnaient, etc. Mais trop c’est trop. En se présentant comme Pain de Vie, Jésus s’attribue une qualité divine. La réaction du public est immédiate : « ce qu’Il dit est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter ! » Et Jésus de répondre : « Personne ne vient à moi, si cela ne lui est pas donné par le Père ». Or ce que donne le Père à ceux qui le Lui demandent, c’est l’Esprit. Aujourd’hui encore, nous commençons souvent à être chrétien pour des raisons bien humaines : « c’est mon éducation, il faut des valeurs, cela éduque nos gosses, etc. » Arrive cependant un moment où ces motivations terrestres ne suffisent plus. Parce qu’on est déçu par son Curé ou par le Pape, parce qu’on n’accepte plus la morale catholique, parce qu’on est choqué par la pédophilie, etc.etc. C’est la crise spirituelle. Ne reste alors que le disciple à qui l’Esprit donne de comprendre que toutes ces raisons trop humaines ne suffisent pas pour rester durablement fier de son baptême. « C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien ». Seul l’Esprit fait entrevoir la vraie raison – celle qu’exprime saint Pierre : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ».    

Journalisme responsable

L’édito du jour de Marc Metdepenningen, chroniqueur judiciaire au quotidien « le Soir » (p.2), mérite d’être souligné. J’apprécie l’homme autant que son travail – d’autant plus qu’il me fait parfois l’honneur d’intervenir sur ce blog. Pour autant, nous ne sommes pas toujours d’accord, mais cela alimente nos échanges.

Marc Metdepenningen est – depuis la première heure – opposé à la libération conditionnelle de Michelle Martin. C’est son droit et, une fois de plus, il n’est pas de mon ressort de prendre parti dans ce débat. Ce que je n’accepte pas, comme je l’ai exprimé sur ce blog, c’est de voir glisser toute la discussion autour de cette douloureuse affaire vers un populisme facile, prenant les religieuses de Malonne à parti (« elles sont complices« ) ou profitant de l’occasion pour régler de vieux comptes avec l’Eglise catholique (« ces irresponsables qui refusent le préservatif et ouvrent les bras à une meurtrière« ).

« Marcmet » – comme d’aucuns le surnomment –  n’est pas tombé dans ce piège. Ainsi, dans son édito du jour, il réitère sa conviction que l’accueil à Malonne soit une mauvaise solution, mais au passage salue le courage des  religieuses :  » Michelle Martin sera libre sous peu, même si on peut estimer que son élargissement dans les conditions retenues heurte le bon sens et l’objectif de resocialisation des condamnés. On l’a déjà dit : comment imaginer qu’une réclusion chez des nonnes âgées, certes courageuses dans leur décision de l’accepter, est susceptible de la réinsérer alors qu’elle bénéficiera d’un travail au noir dans le couvent de Malonne ? »

Pour cette incise qui fait droit à la vérité, merci Marc. Elle est la signature d’un journalisme responsable. Un bien précieux pour la démocratie. En tant que citoyen, il m’importait de le saluer.

 

« Papa » et « Dieu »

Curieux destin. A quelques jours de distance, deux ténors du parti socialiste de Belgique francophone décèdent.  Deux figures aussi différentes que possible. Michel Daerden – dit « Papa » – l’homme qui fit de ses excès épicuriens un élément de sa popularité et Guy Spitaels – dit « Dieu » – dont le pouvoir se bâtit de façon « mitterrandienne »: sens tactique, érudition et exercice solitaire des responsabilités.

Curieux aussi ces deux surnoms – « Papa » et « Dieu » – qui disent quelque chose de la fonction tutélaire de l’homme public. Touchante, enfin, l’émotion que ces morts éveillent dans leurs fiefs municipaux respectifs – Ans et Ath. Les désabusés concluront que le peuple est décidément bien manipulable. Etant de nature bienveillante, je me dis – quant à moi – que c’est aussi le signe que, même s’ils aiment les dire « tous pourris », les électeurs reconnaissent la valeur des hommes publics, par-delà leurs failles. Aux jeunes qui sont tentés par la politique – dans quelque parti que ce soit – je dis: « Lancez-vous. C’est un art ingrat et un univers dur. Mais le service public possède sa part de noblesse ».

Bouc émissaire

La semaine dernière, une nouvelle plainte contre l’ancien évêque de Bruges fut étalée dans les médias. Suite à celle-ci, voici ce qu’écrivit son avocat le jeudi 16 août dernier, dans les colonnes du quotidien le Soir (p.7): « Le penseur français René Girard parle du mécanisme du bouc émissaire. Nous vivons des temps instables, la crise est partout et, à un moment donné, quelqu’un surgit dans le viseur… Cet homme ou cette femme devient alors l’incarnation de tous les maux. L’hallucination collective qui en découle rend la communauté sourde à l’éventuelle innocence de la personne en question. La seule présence physique de cette personne est considérée comme une menace : il faut la chasser, l’exclure de l’abbaye, la bannir du pays. Le mécanisme du bouc émissaire est le remède idéal, l’excuse parfaite, un mythe indémontable ».

Il y a quelque chose de juste dans la complainte de Me Joris Van Cauter. Entendons-nous bien: je ne veux pas exclure que cette nouvelle plainte contre Roger Vangheluwe soit fondée, et/ou que l’ancien évêque de Bruges ait abusé sexuellement d’autres victimes. En effet, les experts apprennent que pareille récidive est fréquente. Mais une fréquence statistique ne suffit pas pour déclarer quelqu’un coupable. Il est donc tout aussi possible que l’ancien prélat dise la vérité et qu’il n’y ait pas d’autres victimes. C’est donc à raison que son avocat se plaint du fait que – concernant Roger Vangeluwe – toute nouvelle plainte est désormais enregistrée par campagne de presse interposée. Pour « l’infâme », pas de secret d’instruction qui tienne. Seule compte le tribunal de l’opinion publique. Celui-là même qui l’a déjà condamné. Je cite ici encore Me Van Cauter: « Cette semaine, nous avons appris par la presse qu’une nouvelle plainte avait été déposée contre Roger Vangheluwe. Mon client n’a en rien été informé par la Justice. Nous ne savons pas qui est la victime, ni pour quel fait elle dépose plainte. Par contre, l’avocat du plaignant affirme à la télévision que mon client est un récidiviste ». Quand j’entends cela – et ici ce n’est plus le prêtre qui parle, mais le juriste – je pense que la société dérape. Quels que soient les torts de l’ancien évêque de Bruges (et je pense avoir été, à l’époque, suffisamment mêlé à sa démission éclair pour avoir, en la matière, voix au chapitre), il a le droit à un traitement judicaire équitable. Celui-ci implique qu’il soit informé de toute nouvelle plainte et puisse se défendre, avant que le monde entier en soit averti par presse interposée et que la vox populi ait prononcé sa sentence.

Un même type de fonctionnement se rencontre à propos de l’ancien directeur de FMI. La moindre plainte ou rumeur contre le politicien déchu et la presse hexagonale s’en empare, disserte et juge. Pas de secret de l’instruction qui tienne pour DSK – l’infâme – celui qui alimente désormais les blagues de comptoir et les sketchs des humoristes. Notre époque est pourtant permissive et le comportement affectif des hommes publics relève de la vie privée. Mais malheur à celui qui franchit la ligne invisible du Sofitel: il devient un paria. Une fois encore, loin de moi l’envie de défendre les débordements affectifs de DSK. Quand il était puissant, il eut été courageux de le lui reprocher. Maintenant qu’il est à terre, laissons la justice faire son boulot – comme pour Vangheluwe – plutôt que de l’utiliser comme exutoire de nos colères et angoisses. Vous avez dit bouc émissaire?

Blog: bilan du mois de juillet

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011. En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées. La fréquentation baissa durant les vacances, car le blog – aussi – pris du repos. Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées. En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues

L’article le plus fréquenté fut « Inquisitio, fresque postmoderne » du 5 juillet avec 277 visites. Vient ensuite « Mirages » du 7 juillet avec 264 visites, suivi de « La conversion de Guy Verhofstadt » du 20 juillet avec 220 visites.
Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

 

« Du pain et des jeux…» – 20° dimanche, Année B

 « Moi, Je suis le pain vivant ». (Jean 6, 51-58)

Les jeux olympiques de Londres sont clôturés. Comment ne pas applaudir tant d’exploits et l’impeccable organisation britannique? Et pourtant, le sport ne peut devenir une religion. Celle du corps, de la performance et de l’audimat. Alors, l’esprit olympique est détourné de son sens premier, qui est d’oxygéner le corps et l’esprit, tout en cultivant une saine fraternité entre les athlètes. Alors, la compétition nous distrait de l’Essentiel – notre devoir d’humanité. En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme est distrait de son devoir envers la terre : celle qui crie famine en Somalie et qui hurle sous les bombes en Syrie.  En ne vivant que pour du pain et des jeux, l’homme oublie également de lever les yeux vers le Ciel et vers le seul Pain qui permet des performances qui ne diminuent pas avec l’âge. En Christ, Dieu nous nourrit de sa vie donnée pour le salut du monde. Ce mystère d’amour infini est rendu présent dans chaque Eucharistie. « Moi, Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »  Alors oui, faisons du sport. Mais que ceci ne nous détourne pas de notre vocation première : devenir les Usain Bolt de l’amour de Dieu et les Michael Phelps du service des hommes.  

L’actu – Pussy Riot & peines incompressibles

Une lectrice régulière de mon blog me demande: « En Russie, trois jeunes femmes viennent d’être condamnées pour haine de la religion, à deux ans de camp d’enfermement (autrement dit, goulag). Qu’en penser ? L’Eglise orthodoxe est-elle vraiment derrière ça ou est-elle manipulée ? Quelle disproportion entre fait et sanction… »  Ma réponse: Le respect de la religion est une valeur à défendre. La provocation dans la cathédrale des Pussy Riot était malvenue et certaines paroles de leur chant insultantes pour la religion. La protestation de l’Eglise orthodoxe est donc compréhensible, mais la condamnation des trois chanteuses pour « sacrilège » exagérée et déplacée. L’événement nous montre que le chemin de la Russie vers la démocratie est encore hésitant et que le lien entre politique et l’Eglise orthodoxe encore à revoir. Après des décennies de persécutions antichrétiennes, cela peut se comprendre, mais la communauté internationale doit rester vigilante. Cela vaut également ailleurs dans le monde. Ainsi en Tunisie, Lotfi Abdelli – un humoriste célèbre – a dû renoncer à son spectacle sous la pression de religieux.

Par ailleurs, la ministre de la justice plaide pour la mise en œuvre de « peines incompressibles ». Je ne me prononce pas sur le fond, mais bon… Depuis des années, j’entends parler de surpopulation dans les prisons et de manque de moyens financiers pour la politique carcérale. Si les prisonniers restent plus longtemps derrière les barreaux, le budget devra être adapté. Par ailleurs, j’entendais ce soir à la radio une victime plaider pour que certains détenus ne soient jamais réinsérés. Je puis comprendre ce cri de détresse, mais rappelle tout de même ce passage de notre constitution: « La mort civile est abolie; elle ne peut être rétablie ». (art.18)   

Ceux qui se mouillent au coeur de l’été

De retour de vacances, une réflexion sur la récente actualité:  Je comprends que la possible libération conditionnelle de Michèle Martin, l’ex-compagne et complice de Marc Dutroux, choque les familles des victimes, voire une partie de l’opinion. Si j’étais parent d’une petite victime – je ne sais pas par quels tourments je passerais. Mais réfléchissons. Quand on renonce à la peine de mort – un progrès civilisationnel – ce n’est pas pour remplacer la guillotine par les oubliettes. Il faut bien se dire que les pires bourreaux continueront à vivre. Où et dans quelles conditions? Une réponse doit être fournie par la société. Dès lors, quand je lis sous la plume d’un éditorialiste de la presse populaire qu’avec cette libération conditionnelle la justice belge « perpètre une mauvais coup avec la complicité de l’Eglise catholique », je pense qu’on nage en plein populisme. La justice applique les lois, telles qu’elles furent démocratiquement votées par nos élus. Si le tribunal d’application des peines a mal appliqué la loi, ce sera à la cour de Cassation de le dire. En tout état de cause, pourquoi s’en prendre aux Clarisses de Malonne? Si certains actes ne sont pas pardonnables, une personne ne peut jamais être réduite à ses actes – si odieux soient-ils. Et s’il doit continuer à exister un seul lieu d’accueil inconditionnel, c’est bien là où est proclamé l’Evangile du Christ. Ainsi, les couvents. Que ces mêmes bonnes consciences qui dénonçaient à l’époque de la commission Adriaenssens (commission ecclésiale sur les abus sexuels) une trop fragile séparation entre justice et Eglise, soient cohérentes: il s’agit bien ici d’une décision de justice. Faire glisser sa hargne vers les Clarisses de Malonne, qui ne font que prendre acte de cette décision souveraine, tout en vivant leur vocation d’accueil, je trouve cela facile et gratuit. Sauf à vouloir proscrire l’Evangile. Un critique m’écrivait: « l’amour n’équivaut pas au pardon ». Pour le Christ, le pardon est la signature de l’amour: « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. (…) Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » (Luc 6, 27-38) Je ne dis pas que ces paroles sont faciles à vivre. Parfois, le pardon est au-dessus de nos forces humaines. Il doit pourtant rester l’horizon de tout chrétien. Quant à fantasmer – comme le firent certains – sur un « ordre épiscopal d’accueillir Michèle Martin »… c’est faire régresser tout le débat sur cette douloureuse affaire au niveau du « Da Vinci Code ». Les sœurs Clarisses ont pris leur décision et responsabilité toutes seules. Leur courage mérite au moins le respect dû à des chrétiennes et des citoyennes qui se sont mouillées dans un délicat débat de société.

Se mouiller…. Je suis en train de lire la chronique  du printemps libyen, écrite par Bernard-Henry Lévy (« La guerre sans l’aimer » aux éditions Grasset). J’y reviendrai. Le rôle crucial joué par Nicolas Sarkozy dans le soutien au soulèvement populaire contre Kadhafi est souligné par le célèbre  intellectuel de gauche. Le président français s’est mouillé jusqu’au cou pour sauver la ville insurgée de Benghazi du massacre annoncé par l’ex-tyran de Tripoli. Est-il dès lors étonnant que cet ancien chef d’état refasse parler de lui en plein été, alors que le peuple syrien meurt à Alep sous les bombes du dictateur de Damas? Certains commentent cette sortie estivale, en n’y voyant qu’une stratégie de retour aux affaires de la part d’un ex-président qui « s’ennuie » et envoie des torpilles à son successeur. Peut-être aussi. Mais pourquoi exclure une sincère indignation de la part de ce politicien souvent excessif, mais non dénué d’audace et de courage? Je sais bien que la situation syrienne ne se présente pas comme celle de Libye et que la Syrie ne doit nous faire oublier l’est du Congo qui agonise, ou la Somalie qui meurt de faim. Mais – comme pour les Clarisses de Malonne – je trouve qu’il est un peu facile d’égratigner sans plus ceux qui dans ce dossier se mouillent, sans proposer d’alternative. Et puis de tranquillement se remettre au balcon de l’histoire, en profitant du soleil d’été un bon petit verre de rosé frais à la main.

 

La Reine de la République – La Libre 14 août p.41

Ce mardi 14 août, ma chronique du mois a été publiée en p.41 du quotidien La Libre, à l’occasion de la fête de l’Assomption. Vous pouvez lire cette chronique en cliquant sur le lien suivant: La Reine de la République.

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.

Actes de violence à Liège – Communiqué de Mgr Jousten, évêque de Liège

Ces dernières semaines, l’agglomération liégeoise a été le théâtre d’actes violents mortels. L’homophobie s’avère en être une des motivations. Si, en soi, l’homophobie est déjà répréhensible, il est encore plus inadmissible qu’elle puisse conduire à de tels actes.

Une réflexion de la part des responsables de la vie publique et éducative sur l’origine de la violence sous toutes ses formes s’impose. Elle est d’autant plus nécessaire que souvent les faibles et les fragiles en sont ou risquent d’en être les premières victimes.

+ Aloys Jousten
Évêque de Liège