« L’Esprit de vérité » – 6° dimanche de Pâques, Année A

« Le monde est incapable de Le recevoir, parce qu’il ne Le voit pas et ne Le connaît pas ; mais vous, vous Le connaissez, parce qu’Il demeure auprès de vous et qu’Il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins.» (Jean 14, 15-21)

Ce dimanche, nous sommes appelés aux urnes, pour un scrutin déterminant pour notre Région, l’Etat fédéral et l’Union Européenne. Un chrétien se doit de prendre au sérieux son devoir de citoyen et aller voter en âme et conscience. Il n’est pas vrai que « voter ne sert à rien ». Ceux qui ont goûté à la dictature en savent quelque chose.

Si la politique est importante, elle n’est pourtant pas toute-puissante. En effet, la recherche laborieuse du bien commun, n’apporte pas le salut. Un politicien peut promettre une vie meilleure, mais pas la paix de l’âme. Ceci est de l’ordre de l’Esprit – un Don que le Christ fait à ceux qui le Lui demandent. La vie de baptisé n’est pas brodée de promesses électorales. D’ailleurs, les chrétiens ne souffrent pas moins que les autres et Jésus, lui-même, a fini sa vie humaine sur une Croix. Non – le Sauveur ne promet qu’une chose : l’Esprit de vérité. Qui accueille l’Esprit, n’est plus orphelin. Même au cœur de la détresse la plus noire, il goûte à une Présence d’amour infini. 

Le politiquement correct : osons ! – La Libre 20 mai p.55

Ce mardi 20 mai – à quelques jours des élections – ma chronique du mois est parue dans le quotidien « La Libre » en p.55. Pour lire cette chronique, cliquez sur le lien suivant: « Le politiquement correct : osons ! ». 

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.

 

 


« Le miroir et l’icône » – 5° dimanche de Pâques, Année A

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie… Qui Me voit, voit le Père »(Jean 14, 1-12)

Nous ressemblons tous un peu à la belle-mère de Blanche-Neige, obsédés par notre image (notre look, disent les jeunes) : « Miroir, miroir – dis-moi si je suis le plus beau, la plus belle ? » Chercher à se rassurer en comblant notre besoin narcissique de plaire, est un des puissants ressorts de la société de consommation. Les publicités jouent à fond sur ce mécanisme : « Portez ces vêtements de marque… Roulez avec telle voiture… Votre look en sera amélioré. » Si nous n’y prenons garde, même Dieu en est réduit à devenir un miroir idéalisé. Les catholiques conservateurs prient un Dieu de l’ordre établi.  Les chrétiens progressistes invoquent un Jésus guérillero. Bref, dans les deux cas, une image du divin qui renforce les besoins narcissiques.

Le Christ, Lui, invite à une conversion – une renversement des perspectives. Si nous croisons Son regard en Esprit et Vérité, nous n’y verrons pas un miroir, mais une icône: « Qui Me voit, voit le Père ». Accepter de cheminer sous ce Regard de feu, c’est se décentrer de ses petites certitudes narcissiques, pour se recentrer sur notre Vérité profonde – celle d’enfant du Père. Et naître à la vie spirituelle : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». 

Dieu a-t-il créé le mal?

Un ami m’envoie le texte suivant. Je ne suis pas persuadé de l’historicité de l’anecdote (on ne prête qu’aux riches), mais la réflexion sous-jacente est pleinement pertinente.

Un professeur universitaire défia ses élèves avec cette question: « Est-ce que Dieu a créé tout ce qui existe?». Un étudiant répondit bravement: – Oui, Il l’a fait! Le professeur dit: «Dieu a tout créé?». – Oui, Monsieur, répliqua l’étudiant. Le professeur répondit: « Si Dieu a tout créé, Il a donc aussi créé le mal puisque le mal existe et selon le principe de nos travaux qui définissent ce que nous sommes, alors Dieu est mauvais ». L’étudiant fut silencieux devant une telle réponse. Le professeur était tout à fait heureux de lui-même et il se vantait devant les étudiants d’avoir su prouver encore une fois que la foi en un dieu était un mythe.
Un autre étudiant leva sa main et dit: «Puis-je vous poser une question professeur?».- Bien sûr, répondit le professeur. L’étudiant répliqua, «Professeur, le froid existe-t-il?». – Quel genre de question est-ce cela? Bien sûr qu’il existe. Vous n’avez jamais eu froid? dit le professeur.
Le jeune homme dit, «En fait monsieur, le froid n’existe pas. Selon la loi de physique, ce que nous considérons être le froid est en réalité l’absence de chaleur.
Tout individu ou tout objet possède ou transmet de l’énergie. La chaleur est produite par un corps ou par une matière
qui transmet de l’énergie. Le zéro absolu (-460°F) est l’absence totale de chaleur; toute la matière devient inerte et incapable de réagir à cette température. Le froid n’existe pas. Nous avons créé ce mot pour décrire ce que nous ressentons si nous n’avons aucune chaleur.»
L’étudiant continua. «Professeur, l’obscurité existe-t-elle?». Le professeur répondit: – Bien sûr qu’elle existe! L’étudiant: «Vous avez encore tort Monsieur, l’obscurité n’existe pas non plus.
L’obscurité est en réalité l’absence de lumière. Nous pouvons étudier la lumière, mais pas l’obscurité. En fait, nous pouvons utiliser le prisme de Newton pour fragmenter la lumière blanche en plusieurs couleurs et étudier les diverses longueurs d’onde de chaque couleur.
Vous ne pouvez pas mesurer l’obscurité. Un simple rayon de lumière peut faire irruption dans un monde d’obscurité et l’illuminer. Comment pouvez-vous savoir l’espace qu’occupe l’obscurité? Vous mesurez la quantité de lumière présente. N’est-ce pas vrai? L’obscurité est un terme utilisé par l’homme pour décrire ce qui arrive quand il n’y a pas de lumière».
Finalement, le jeune homme demanda au professeur, «Monsieur, le mal existe-t-il»? Maintenant incertain, le professeur répondit: – Bien sûr, comme je l’ai déjà dit. Nous le voyons chaque jour. C’est dans les exemples quotidiens de l’inhumanité de l’homme envers l’homme. C’est dans la multitude des crimes et des violences partout dans le monde. Ces manifestations ne sont rien d’autre que du mal!
L’étudiant répondit, « le Mal n’existe pas Monsieur, ou au moins il n’existe pas de lui-même. Le Mal est simplement l’absence de foi en Dieu. Il est comme l’obscurité et le froid, un mot que l’homme a créé pour décrire l’absence de foi en Dieu. Dieu n’a pas créé le mal. Le Mal n’est pas comme la foi, ou l’AMOUR qui existe tout comme la LUMIÈRE et la chaleur. Le Mal est le résultat de ce qui arrive quand l’homme n’a pas l’AMOUR de Dieu dans son coeur. Il est comme le froid qui vient quand il n’y a aucune chaleur ou l’obscurité qui vient quand il n’y a aucune LUMIÈRE. »
Le professeur s’assit, abasourdi d’une telle réponse. Le nom du jeune étudiant ?
Albert Einstein.

 

 

Le Philosophe et le Politicien : L’avenir est au soft power

Ce samedi, le philosophe Michel Serres, donnait une interview dans les colonnes du quotidien bruxellois « La Libre » (pp.50-51). A la question : « Alors, on a le retour des religions? », ce vieux penseur du XXIe siècle répondit à contre-courant: « C’est vrai qu’il y a un retour aux intégrismes, corollaire à la chute des autres appartenances (partis, etc.). Des intégrismes restés très antiques. Mais la papauté m’intéresse depuis quelques années. Voilà l’émergence d’un pouvoir “doux”, sans armée ni force économi­que, sans puissance temporelle (comme Merkel ou Obama) et, pourtant, c’est Jean­-Paul II qui a damé le pion à Mos­cou. Il ne s’agit pas de juger ici du bon ou du mauvais, mais d’évoquer l’émergence de ce pouvoir “doux”. Si j’étais jeune et ambitieux, je choisirais d’être pape plutôt que président des Etats-Unis. » Par-delà de la boutade, Michel Serres affirme donc que le soft power ou « pouvoir doux » a l’avenir devant lui…

Ce lundi, une anecdote m’a fait repenser à l’affirmation du philosophe. Je passais « place Cathédrale » à Liège, quand m’apparut la silhouette familière d’un de nos politiciens de premier plan. Bien que nullement Liégeois, il semblait battre la campagne en Cité Ardente. Comme il était seul, je le saluai. Privilège d’avoir jadis été quelque peu médiatisé en tant que porte-parole des évêques, l’homme me reconnut et se lança dans un discours chaleureux : « Vous savez bien que je suis laïque, mais cela ne m’empêche pas de respecter le rôle des religions. Je surprends souvent mes collègues, en leur disant que Mgr Léonard est dans son rôle quand il rappelle certaines choses – et puis – (ajouta-t-il comme en confidence) plus d’une  fois, il n’a pas tort ». Je sais bien qu’un politicien en campagne manie la bienveillance avec plus de facilité que d’ordinaire. Cependant, il n’y avait aucun témoin à notre échange. Et l’homme, connu pour son intelligence, avait dès les premiers mots sous-entendu qu’il pensait ne pas me compter parmi ses électeurs. Je pense donc que cette confidence allait dans le même sens que Michel Serres. Bien sûr que le monde a besoin d’une Europe forte face à la crise Ukrainienne et à la déstabilisation du Sahel. Mais un corps puissant sans âme, reste une masse inerte. Il faut donc surtout une âme à l’Europe. Non pas tissée d’intégrisme ou de fondamentalisme. Mais bien de profondeur et de hauteur. Bref – comme l’énonçait Michel Serres – un soft power constitué de spiritualités authentiques, dont le christianisme. Ceux qui jadis proclamaient la mort de Dieu, se sont apparemment trompés d’avenir.  

 

« Une voix connue » – 4° dimanche de Pâques, Année A

« Il marche à leur tête et elles Le suivent, car elles connaissent Sa voix »(Jean 10, 1-10)

C’est une expérience que font des professeurs, les éducateurs, les hommes et femmes consacrés, les prêtres… et les parents. Un jeune que l’on a connu démuni à l’enfance et rebelle à l’adolescence, nous confie – devenu adulte : « Tu sais, sans toi je ne serais pas celui que je suis. Tu as été là quand j’avais besoin de toi ». Alors, une immense fierté et gratitude nous envahit, car nous comprenons que nous avons été berger.

Le Christ est le Berger du chemin qui mène vers le Père: « Il marche à la tête du troupeau et ses brebis Le suivent, car elles connaissent Sa voix ». J’ai compris cette parole, il y a une vingtaine d’années. Je faisais une marche dans les Causses – la région la plus désertique de France. Là ne poussent que des cailloux et des chardons. Je vis par une brûlante journée, ce vieux petit berger avec un vieux petit chien et un maigre troupeau. Le troupeau s’approcha et j’entendis que – de sa voix rauque – il appelait chacune des brebis par son nom. Et celles-ci reconnaissaient sa voix. Ainsi le Christ : Il appelle chacun par son nom. Heureux celui qui reconnaît Sa voix. Il est le bon berger. 

En ce dimanche des vocations, prions pour que – aujourd’hui encore – des jeunes entendent la voix du bon Pasteur et se mettent à sa suite.  Afin de devenir bergers à leur tour pour leurs frères. Comme époux et parents pour la plupart. Par un célibat généreux pour d’autres. Comme prêtres, religieux ou religieuses pour certains. Autant de chemins de sainteté différents à la suite de l’unique Pasteur. 

« Le Dieu qui marche » – 3° dimanche de Pâques, Année A

« Or, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et Il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. » (Luc 24, 13-35)

 Ce dimanche à Liège, c’est l’Urban Tour, une grande marche pédestre à travers les rues de la ville. La marche est une des plus anciennes activités de l’homme. En effet, c’est quand nos lointains ancêtres hominidés ont commencé à se redresser et à marcher sur leur deux jambes, que le cerveau humain s’est développé.

Durant sa vie publique, Jésus marcha beaucoup avec Ses disciples. Et une fois encore, sur le chemin d’Emmaüs, le Ressuscité marche pour rejoindre deux d’entre eux. Ceux-ci – aveuglés de tristesse – ne Le reconnaissent pas. Pas à pas, le Vivant va réchauffer leur cœur et ranimer leur foi. Quand ils Le reconnaîtront enfin – Jésus se dérobera à leurs yeux pour les renvoyer vers les autres membres de l’Eglise.

Tout au long de ce mois de mai, des enfants feront leur Première Communion et Profession de foi dans notre Unité Pastorale. Prions pour ces chrétiens en herbe. Le Christ marche avec eux le long des chemins de leur jeune vie. Puissent-ils Le reconnaître chaque jour davantage, pour pouvoir proclamer comme les disciples d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’Il nous parlait sur la route, et qu’Il nous faisait comprendre les Ecritures ? »   

 

Elections – Le cœur a ses raisons… – M… Belgique p.15

Ci-dessous ma chronique parue en p.15 dans l’hebdo M… Belgique, de ce vendredi. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Il y a quelques jours, j’entendis à la radio un intellectuel bruxellois reconnu, nous expliquer qu’il s’était soumis à un des tests pré-électoraux, disponibles sur internet. « Le résultat m’a conduit vers le parti pour lequel j’ai le moins d’affinités », réagit-il. Ajoutant non sans humour : « Je pense que dois aller suivre une psychothérapie ». Par-delà le bon mot – voilà une déclaration qui mérite qu’on s’y attarde. D’un point de vue strictement rationnel, cet observateur averti aurait dû conclure : « Si ce test est pertinent, je vais donc m’intéresser au programme de ce parti. Soit celui-ci a changé, soit ce sont mes opinions qui ont évoluées ». Mais non – sa réaction fut : «  Pitié, pas ceux-là ! » La preuve, s’il en fallait, que nous votons avec nos émotions, au moins autant qu’au nom de la raison. Voilà pourquoi une campagne électorale cherche davantage à séduire qu’à convaincre ; à ramener les déçus de son camp ou à capter le vote des indécis, plutôt qu’à convertir les opposants. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore », rappelle la sagesse populaire. C’est une vérité, mais non une fatalité. Essayons de moins nous mentir. Cherchons à mettre en lumière une part occulte des émotions qui nous font voter pour tel parti plutôt que pour tel autre. La vie politique gagnerait en lucidité. Et les débats électoraux ressembleraient moins à un jeu de rôle. Entre gestion de la Cité et Commedia dell’Arte – à nous de choisir.

Blog: bilan du mois d’avril

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011.

2011En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées.  Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées.

2012En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues.

2013En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin, 4236 visites pour 6339 pages vues. En juillet, 3316 visites pour  4477 pages vues. Pour août, je n’ai pas reçu de données. En septembre 3820 visites pour 4386 pages vues.  En octobre 3299 visites pour 5172 pages vues. En novembre 3982 visites pour 6103 pages vues. En décembre 3512 visites pour 4199 pages vues.

2014En janvier 2251 visites pour 3481 pages vues (baisse qui s’explique sans doute  par la semaine de repos, début du mois).  En février 3714 visites pour 6070 pages vues. En mars 3556 visites pour 5454 pages vues. En avril, baisse de régime, avec 2884 visites pour 3379 pages vues.

Le lectorat belge compte 1817 visites. La France suit avec 304 visites et les Pays-Bas avec 27 visites.

L’article le plus fréquenté fut « Messe-Achat » du 1er avril avec 378 visites. Vient ensuite « Chemin de croix – l’horreur, l’odeur, la honte » du 11 avril avec 138 visites et « Chemins de croix – lueurs de Pâques » du 18 avril avec 104 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

 

Snowpiercer

Je n’ai – je ne prends – que trop peu le temps d’aller au cinéma. S’il est pourtant un style de fiction qui me fascine – ce sont les films de science-fiction à nature philosophique. Il ne s’agit pas forcément de réalisations parfaites. Mais elles sont puissantes. Souvent des histoires noires. Mais jamais sans morale. Voilà pourquoi – même des années plus tard – ces fresques tragiques de notre humanité, continuent à me tourner dans la tête.

En guise de petit palmarès, j’épinglerais un film par décennie – à commencer par le légendaire « Dr Strangelove » (Dr Folamour, Staley Kubrick 1964). Puis vint « Soylent green » (Soleil vert, Richard Fleicher 1973), « Blade Runner », (Ridley Scott, 1982), « 12 Monkeys » (l’Armée des douze singes, Terry Gilliam 1995) et – last but not leastA.I. (Intelligence artificielle, Steven Spielberg, 2001)

Récemment, j’ai pu voir au cinéma Snowpiercer (le Transperceneige) du réalisateur coréen Bong Joon-ho. Celui-ci imagine une tentative malheureuse de lutte contre le réchauffement climatique qui entraîne la glaciation de la terre, éliminant presque toute vie. En 2031, des passagers enfermés dans un train – forcé à rouler continuellement – sont les seuls survivants. Un film dur et violent. Mais qui donne à penser : Comment changer notre mode de vie, pour que l’humanité ne devienne ce train fou, fonçant vers un avenir glacial ?

Aujourd’hui, en pp.2-3 du quotidien bruxellois « le Soir » un courtier français en armements expliquait comment il avait corrompu plusieurs hommes politiques belges pour vendre des armes. Lorsque le journaliste lui demanda si cela ne le désolait pas, l’homme répondit avec une franchise à la hauteur de son cynisme : « Je dirais que tout est corruption, il ne faut pas rêver. Je vous le dis franchement: si vous voulez vendre des hosties au Vatican, il faudra payer le bedeau ».

Depuis que – ce matin – j’ai lu ces mots de glace, le spectre du Transperceneige me hante à nouveau l’esprit.