L’homme qui transcenda le roi – La Libre 1er août

Ce 1er août, est parue dans le quotidien « La Libre » ma contribution du mois d’août.

En guise de reprise d’activité de ce blog, je la reprends ici.

Pour la lire, cliquez sur le lien suivant: « L’Homme qui transcenda le roi ».

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.

 

 

« Le dieu païen n’est pas le Dieu chrétien» – 17° dimanche, Année C

 « Combien plus, le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ». (Luc 11, 1-13)

L’attitude religieuse primitive et païenne – celle des tribus sauvages et celle que nous avons naturellement en nous – considère dieu comme le « grand patron céleste ». Pour obtenir ce que l’on veut de lui, il s’agit de le séduire par toutes sortes de courbettes dévotes. Aujourd’hui encore, les marabouts en tous genres capitalisent sur pareille superstition. Pas étonnant, que nombre de nos contemporains aient renoncé à la foi – pour rejeter une divinité capricieuse et perverse. Ils n’ont pas compris que tel n’est pas le Dieu d’Israël que Jésus est venu nous révéler en plénitude. Celui-ci est « Père » et ne peut être prié que comme tel : « Que ton nom soit sanctifié » – c’est-à-dire que ta paternité ne soit pas confondue avec les caprices d’un dieu païen. « Que ton règne vienne » – c’est-à-dire que le rêve d’amour qui t’a fait créer toute chose, se réalise chaque jour davantage.

La prière n’est donc pas une technique de séduction d’un dieu capricieux, qu’il faudrait « acheter » à notre cause. Non – la prière est une respiration de l’âme, afin que notre volonté devienne – chaque jour davantage – celle du Père. La prière est efficace : « Demandez et vous recevrez » – à condition de demander la seule chose que Dieu  veuille nous donner sans condition : l’Esprit qui permet de vivre en enfant du Père. « Combien plus, le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ».       

« L’âme en repos » – 16° dimanche, Année C

 «Tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses». (Luc 10, 38-42)

L’Evangile de ce dimanche, raconte l’échange entre Marthe – qui aimerait que sa sœur cadette donne un coup de main à la cuisine – et Jésus, qui répond : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée ». Je m’imagine la suite : Marthe plantant là ses casseroles en disant – « Dans ce cas, Seigneur, tu iras te le préparer tout seul, ton repas… » Je plaisante, bien sûr. Jésus ne reproche pas à Marthe son dévouement et ses talents domestiques. Et Dieu sait qu’il en faut pour faire tourner une maison. Ce qu’Il rappelle, c’est qu’il n’est pas bon de vivre avec une âme inquiète, qui  s’agite pour mille et une choses – sans jamais se mettre au repos. Toutes les machines ont un bouton « off » et souvent même un bouton « pause ». Apprenons à laisser le monde parfois tourner sans nous. Mettons-nous l’âme en mode « pause », afin de revenir à l’Essentiel : Comme Marie, tenons-nous au pieds de Jésus et écoutons sa parole. Le temps des vacances sert aussi à cela.

En ce dimanche de la fête nationale, prions aussi pour nos nouveaux souverains. A quoi sert un Roi en démocratie ? Au milieu de l’agitation politique, à parfois également pousser sur le bouton « pause », afin de ramener le pays à l’essentiel.

« Dis-moi de qui tu te sens proche et je te dirai qui tu es » – 15° dimanche, Année C

 «Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ?». (Luc 10, 25-37)

« Et qui donc est mon prochain ? » demande le docteur de la loi à Jésus. Pour répondre, le Christ raconte la parabole du bon Samaritain. Puis, Il renverse la question : «Lequel des trois, à ton avis, s’est senti proche de cet homme ? » Le prêtre et le lévite n’étaient pas de mauvaises personnes. Simplement, en croisant la route de ce voyageur agressé par des bandits, ils se disent : « C’est bien triste, mais que puis-je faire ? Et si je le touche, je perds ma pureté rituelle. » Bref, tous deux ne se sentent pas suffisamment concernés par sa mésaventure pour y remédier. Le Samaritain – lui – pense : « Si cela m’arrivait, qu’est-ce que j’aimerais que l’on fasse pour moi ? » La leçon de Jésus est claire : Nous ne pouvons pas sauver le monde entier, mais quand quelqu’un agonise sur notre route, sentons-nous proches de lui. Et demandons-nous : « Si cela m’arrivait, qu’est-ce que j’aimerais que l’on fasse pour moi ? »

En ce WE de son ordination épiscopale, prions tout spécialement pour notre nouvel évêque, Jean-Pierre. Qu’il soit un bon Samaritain pour le diocèse de Liège – proche de Dieu et proche des hommes.

L’Occident éternel – La Libre 12 juillet p.49

La rédaction du quotidien La Libre a demandé à ses chroniqueurs réguliers d’écrire quelque chose sur le thème des vacances.
Ce 12 juillet, est parue ma contribution en p.49. Pour la lire, cliquez sur le lien suivant: « L’Occident éternel ».

Merci à la rédaction de « La Libre » de m’offrir cet espace d’expression.

 

 

Stromae – Prise de risque du côté de chez Brel

Que Paul Van Haver – mieux connu sous le nom de « Stromae » – soit un artiste talentueux et généreux, n’est pas un scoop. De plus, son caractère sensible et intelligent transparaît au fil de ses interviews. Mais tout ceci ne suffit pas pour durer dans la chanson. Survivre à un tube comme « Alors on danse » n’est pas chose aisée. Rappelons-nous la carrière de Plastic Bertrand.

Avec sa nouvelle chanson « Formidable » , la jeune star prend un risque. Le thème est globalement le même que dans « Alors on danse »: le spleen du looser. Un refrain bien belge, car le pays de la morne pluie, est aussi celui où le ridicule tue le moins. Cependant, avec ce nouveau single, fini le rythme qui fait danser dans les discothèques et sur les plages en été. Stromae renoue avec la chanson classique et des textes d’une poésie aussi limpide qu’efficace. Toute l’haleine de l’homme saoul est déversé en un balbutiement d’une pathétique méchanceté : « Hé petite! – oh pardon, petit… – tu sais dans la vie, il n’y a ni méchants ni gentils. Si maman est chiante, c’est qu’elle a peur d’être mamie. Si papa trompe maman, c’est parce que maman vieillit. Tiens, pourquoi t’es tout rouge? Reviens gamin… »  Il y a ici de la graine de Brel… « Non Jef, t’es pas tout seul ».

Et pourtant, je parlais de « prise de risque ». Car si Stromae révèle, dans cette deuxième chanson, davantage encore toute la mesure de son jeune talent  – reste la question bassement commerciale: Bankable or not bankable? En clair – y a-t-il encore place pour du Brel dans le Showbizz d’aujourd’hui? Espérons que oui.


Snowden au service du Grand-Duc

Une montre enregistreuse qui piège le premier-ministre luxembourgeois. Des murmures de contacts entre le Grand-Duc et le MI6.  Des milliers de citoyens sur écoute… Non, ce n’est pas le scénario du nouveau James Bond. Pas plus qu’Edward Snowden n’est un avatar d’Ethan Hunt, le héros de Mission Impossible.

Ces événements nous rappellent que les relations – tant internationales qu’intérieures – se jouent à un triple niveau: Dans l’espace public – la politique. Derrière des portes closes – la diplomatie. Dans le secret – les services de renseignement. Les politiques gouvernent. Les diplomates négocient. Les services secrets renseignent. Renseigner sur qui? Les adversaires. Mais comment savoir s’ils ne se cachent pas parmi les alliés? Pareil phénomène n’est pas nouveau. Churchill avait envoyé en 40 ses agents aux Etats-Unis, pour influencer discrétement l’entrée en guerre de l’Oncle Sam aux côtés du Royaume-Uni. Un des récents films qui traite le plus efficacement du sujet, est « The Ghost Writer » (Le Nègre) de Roman Polanski (2010): Et si l’entourage du premier ministre britannique Tony Blair – nommé dans le film Adam Lang – avait été noyauté par la CIA, afin de s’assurer que le Royaume-Uni soutienne les Etats-Unis dans sa guerre contre l’Irak?  Fiction, bien entendu. Mais…

Oui – tout ceci est regrettable. Du moins, dans un monde parfait. Mais sur notre humaine planète, c’est malheureusement de bonne guerre. Moyennant – en démocratie – un contrôle politique strict sur les services de renseignement. C’est souvent à ce niveau-là que le bât blesse. Ainsi, sans doute qu’au Grand-Duché, il y aurait eu comme une panne… de renseignement.

Blog: bilan du mois de juin

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011. En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées. La fréquentation baissa durant les vacances, car le blog – aussi – pris du repos. Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées. En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues. En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin,  4236 visites pour 6339 pages vues.

Le lectorat reste majoritairement belge (3391 visites). La France suit avec (532 visites) et puis le Canada (36 visites).

L’article le plus fréquenté fut « Le mariage de Christine Boutin selon le droit canon » du 4 juin avec 662 visites. Vient ensuite « Nouvel évêque de Liège » du 31 mai avec un impressionant 338 visites et « In memoriam Christian de Duve » du 6 mai avec 310 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

Marie-Do…

Comme de nombreux Liégeois, il m’est arrivé de croiser – à diverses occasions – la ministre de l’enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet. Une femme de  terrain et une bucheuse qui maîtrise ses dossiers. Ainsi, comme nombre d’autres acteurs de la vie civile, je fus témoin de sa réflexion sur l’épineuse question du port du voile à l’école, ainsi que sur l’avenir des cours de religion ou de morale laïque. Et en rentrant un soir d’une réunion tardive, j’ai croisé sa voiture de fonction rentrant à son domicile. A l’arrière, une petite lumière était allumée: Madame la Ministre travaillait encore. Celle que beaucoup à Liège appellent familièrement « Marie-Do » est une femme curieuse de tout, qui trouve même le temps de consulter certains blogs durant ses rares temps libres. Bref, apparemment une ‘wonder-woman’ indestructible, que la critique ne semble pas atteindre. Et puis, tombe l’annonce d’une démission surprise pour lutter contre le cancer. Au cours de l’interview accordée au quotidien « Le Soir », la Ministre se confie: Oui, la politique est un monde dur et souvent fort macho. Et oui, des coups, elle en a pris…

Voici que soudainement, cette femme courageuse rejoint la cohorte de tous ces anonymes qui, dans mon entourage pastoral ou ailleurs, se battent contre le cancer. Bien malgré elle, la Ministre leur donne un peu plus de visibilité. Tous ces habitués de la chimio ou de la radiothérapie, portons-les dans nos pensées – et pour les croyants – soutenons-les de nos prières. Et puis, n’oublions jamais: Ces politiciens et politiciennes que nous critiquons parfois durement – ce sont des êtres de chair et de sang. S’ils encaissent sans trop broncher les coups de l’opinion, cela ne signifie pas que jamais leur cœur ne saigne. Bonne convalescence, Madame la Ministre. Revenez-nous vite.