« Vue d’Esprit » – 2e dimanche de l’Année, Année A

« L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer (…) C’est Lui le Fils de Dieu. » (Jean 1, 29-34)

Le temps de la Nativité se termine. Jusqu’au début du carême, nous entrons dans le cycle des dimanches, dits « ordinaires ». Les prêtres et diacres portent à cette occasion des vêtements liturgiques verts – couleur de l’espérance.

L’Evangile de ce dimanche part de l’expérience du baptême de Jésus avec le témoignage de Jean : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel (…) et demeurer sur Lui ». Ce passage nous invite à redécouvrir nos propre baptême. Vivre son baptême, c’est laisser l’Esprit demeurer concrètement au cœur de nos vies. Il s’agit donc de vivre nos joies et nos peines sous le regard de Dieu. Face à une épreuve, combien de fois ne nous enfermons-nous pas dans une réaction purement « mondaine » – avec colère, frustration, jalousie, orgueil… ? Quand cela nous arrive, arrêtons-nous un moment et prions l’Esprit. Il ne réglera pas notre problème, mais nous aidera à le vivre comme le Christ nous y invite – c’est-à-dire dans la paix intérieure et l’amour du prochain. 

En Lui, J’ai mis tout mon amour… – Baptême du Seigneur, Année A

« C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » (Matthieu 3, 13-17)

 Les premiers chrétiens étaient surpris d’apprendre que Jésus avait reçu le baptême de Jean. Comment s’expliquer que Celui qui est sans péché, reçoive un baptême de conversion – un baptême destiné aux pécheurs ? D’où la remarque du Baptiste : « C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »  Mais voilà – avant d’entamer Sa mission publique, le Christ se rend pleinement solidaire du destin des hommes. J’ai visité le lieu où – selon les Ecritures – Jean baptisait. Le fleuve y est boueux, car il charrie toutes les impuretés transportés depuis sa source. Celui qui est plongé dans le Jourdain à cet endroit, ressort de l’eau plein de boue – comme chargé du poids de péché des hommes. En demandant le baptême de Jean, c’est de cette boue humaine que le Christ se charge. Jésus se rend solidaire de notre condition pécheresse pour nous rendre solidaire de son intimité avec le Père dans l’Esprit. Par notre baptême chrétien, nous sommes plongés dans la vie et la mort du Christ pour ressusciter avec Lui. Lui se charge de notre boue, afin que nous soyons revêtus de la lumière de Celui dont la Voix du ciel déclare: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en Lui J’ai mis tout mon amour. »        

Blog: bilan du mois de décembre

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011. En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées.  Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées. En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues. Je n’ai pas reçu les chiffres de juin. En juillet,  3502 visites pour 4158 pages vues. En août: 3213 visites pour 5059 pages vues. En septembre: 5624 visites pour 8773 pages vues. En octobre 3268 visites pour 5337 pages vues. En novembre 3467 visites pour 5777 pages vues. En décembre 3018 visites pour 4411 pages vues. En janvier 3891 visites pour 5419 pages vues. En février 3736 visites pour 5724 pages vues. En mars 5198 visites pour 7740 pages vues. En avril 4415 visites pour 6323 pages vues. En mai 6693 visites pour 9284 pages vues. En juin, 4236 visites pour 6339 pages vues. En juillet, 3316 visites pour  4477 pages vues. Pour août, je n’ai pas reçu de données. En septembre 3820 visites pour 4386 pages vues.  En octobre 3299 visites pour 5172 pages vues. En novembre 3982 visites pour 6103 pages vues. En décembre 3512 visites pour 4199 pages vues

Le lectorat belge compte 2203 visites. La France suit avec 257 visites et les Canada avec 29 visites.

L’article le plus fréquenté fut « Noël – j’y crois » du 21 décembre avec 247 visites. Vient ensuite « Viva for life » du 23 décembre avec 241 visites et « Père de la nation » du 6 novembre avec 140 visites.

Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

Epiphanie du Seigneur, Année A

« Les mages ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». (Matthieu 2, 1-12)

« Epiphanie » signifie en grec : « manifestation ». Dans le calendrier chrétien, cette fête est plus ancienne que celle de la Nativité (fixée en 354 par le pape Libère à la date du solstice d’hiver – soit le 25 décembre). Jusqu’au milieu du IVe siècle, se célébraient au cours de l’épiphanie toutes les manifestations du Christ sur terre : de sa naissance à son premier miracle, lors des noces de Cana. 

Aujourd’hui, l’Eglise latine fête l’Epiphanie avec le récit des mages : elle voit dans le périple de ces trois sages suivant l’étoile depuis fort loin, le signe de la manifestation de la lumière du Christ à toutes les nations. En ce dimanche de l’Epiphanie, prions donc spécialement avec nos frères chrétiens du monde entier. (Pensons cette année, tout particulièrement aux chrétiens de Syrie et d’Irak). Race, langue, culture nous séparent – mais le Christ est la grande lumière qui fait notre unité. Comme les mages, venons l’adorer et offrons-lui, avec cette année nouvelle –  toutes nos réussites (l’or, symbole de tout ce qui est précieux), tous nos échecs et souffrances (la myrrhe, une herbe amère) et toutes nos prières (l’encens, ce parfum dont la fumée monte vers le ciel).

Oui, mettons-nous en route en 2014. Suivons l’étoile. Allons vers l’Enfant de la crèche, qui manifeste la lumière de l’amour de Dieu pour notre monde.

Sainte inquiétude – Sainte Famille, Année A

« Lève-toi, prends l’Enfant et sa mère…» (Matthieu 2, 13-23)

Le premier dimanche après la Nativité, est consacré à la Sainte Famille et – quelque part – à toutes les familles. Celles-ci ont bien besoin de nos prières. Quand on me demande pourquoi mon frère cadet a les cheveux gris et moi pas, je réponds : « Parce que son épouse et lui ont quatre enfants ». Etre parent, c’est s’engager dans une aventure merveilleuse, mais peu reposante. Un parent ne dort jamais que d’un œil. Une « sainte inquiétude » l’habite par rapport à sa progéniture. Ainsi, dans l’Evangile de ce dimanche, Joseph doit déménager à deux reprises pour protéger sa famille. Cependant, l’inquiétude n’est utile que si elle se vit dans la confiance. Alors, elle rend vigilant et donc plus vivant. Par contre, une inquiétude sans confiance tourne à l’angoisse et elle paralyse les parents. Mais la confiance n’est durable que si elle se fonde sur ce qui ne déçoit pas. Quel parent peut être assuré que son enfant sera toujours en bonne santé, suffisamment riche et bardé de diplômes ?  Et même si tout cela se réalise – l’enfant sera-t-il heureux ? Par contre, le parent qui donne à son enfant l’exemple d’une vie selon l’Evangile, sait que – quelles que soient les épreuves de la vie – sa progéniture aura hérité d’un trésor qui ne passe pas. Un trésor digne de confiance et qui apaise toutes les saintes inquiétudes.   

Esprit de Noël – Nativité du Seigneur, Année A

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Luc 2, 1-14)

Noël est – bien entendu – une fête chrétienne. En l’Enfant de la Crèche, Dieu fait une alliance de chair avec l’humanité. Désormais, le Très-Haut verra le monde avec nos yeux, sentira les odeurs avec nos narines et le goûtera les saveurs avec notre langue. Il partagera nos joies et nos peines, l’amitié comme la trahison, la vie comme la mort. Et de son premier cri de nouveau-né jusqu’à dernier souffle de supplicié, c’est d’Amour infini qu’Il embrassera la terre.

Cependant – par-delà la fête religieuse – Noël est aussi un état d’esprit. Croire en l’esprit de Noël, c’est s’accrocher à ses rêves pour qu’ils changent la réalité. Ainsi – comment saisir la fin de l’Apartheid, sans le rêve de Mandela d’une nation arc-en-ciel ? L’esprit de Noël contredit tous ceux qui prétendent que devenir adulte, c’est renoncer à ses rêves. Ceux-là que vise l’indignation du Petit Prince :« Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi : »Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon! » L’esprit de Noël célèbre l’humain en l’homme, plutôt que le parasite – le champignon. « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime »

Viva for life – Liège

Ce matin, je me suis arrêté devant le studio de verre de Vivacité, place Saint-Etienne à Liège. De quoi s’agit-il? S’enfermer dans un studio de verre, sur une place publique, sans manger. En se relayant 24H/24 durant 6 jours et 6 nuits de musique et d’animation : c’est le défi que relèvent 3 animateurs: Sara De Paduwa, Sébastien Nollevaux et Raphaël Scaini, trois journalistes de la radio Vivacité (RTBF). Ils le font pour récolter des dons et venir en aide aux 40.000 bébés qui vivent chez nous sous le seuil de la pauvreté.

Ce n’était pas la première fois en six jours que je passais devant le studio en verre de « Viva for life », mais dans le calme relatif de ce lundi matin, je me suis mis dans un coin et j’ai accompagné ces animateurs de ma silencieuse prière. Leur action se passant sur le territoire dont je suis le curé, c’est le moins que je pouvais faire. Evidemment, leur démarche a été critiquée. On a parlé de charité-spectacle et de publicité sur le dos des plus démunis. Ce sont les mêmes critiques que l’on fait à l’encontre des religions quand elles se déploient pour lutter contre la pauvreté. Je réponds: « Un peu de bienveillance, svp. Et puis même… Qu’importe qu’une démarche généreuse ne soit pas totalement pure de toute arrière-pensée. Face à la pauvreté tout geste compte ». Et en entendant Sébastien Nollevaux parler ce matin en radio de la difficulté de ne rien manger de solide pendant six jours, je me suis dit: « L’aurais-je fait? »

A 18 heures aujourd’hui, les trois animateurs sortiront de leur cage de verre pour être fêté et puis passer Noël en famille. Ils l’ont bien mérité. N’oublions cependant pas que pour tant de familles au milieu de nous, il n’y a pas de cage de verre. La pauvreté et la malnutrition de leurs enfants, c’est leur quotidien – même à Noël. N’hésitons donc pas à soutenir « Viva for life », ou toute autre association qui œuvre pour les plus démunis. Religieuse, laïque, publique ou privée – qu’importe. La pauvreté – elle – ne connaît pas ces frontières.

Noël – j’y crois – Marianne Belgique p.74

Ci-dessous ma chronique parue dans l’hebdo Marianne-B de cette semaine p.74. Merci à la rédaction de me donner cet espace d’expression:

Il y a ceux quine croient plus en Noël et ceux qui y croient plus que jamais. Je ne parle ici pas de la fête religieuse, mais bien de l’esprit de Noël. Soit, ceux qui refusent que le rêve les retranche de la réalité et ceux qui s’accrochent à leur rêve pour changer la réalité. Comment comprendre la résistance au nazisme, sans le rêve de Churchill sur la civilisation, ou celui du général de Gaulle d’une France éternelle ? Comment saisir la fin de l’Apartheid, sans le rêve de Mandela d’une nation arc-en-ciel ? C’est ce qui dérange dans la décision du premier ministre israélien de ne pas assister aux funérailles du père de la nation sud-africaine « parce que trop coûteux ». Netanyahu a-t-il encore un rêve pour son pays, ou se contente-t-il de gérer la peur et la violence quotidienne? Un peu comme ces blancs d’Afrique du sud qui, à l’époque où le chef de l’ANC pourrissait à Robben Island, expliquaient que – ne rêvons pas – il n’existait pas d’alternative à la ségrégation raciale. Un peu comme ces financiers qui répètent que – ne rêvons pas – seul le capitalisme sous sa forme actuelle peut gérer les ressources de la planète. C’est tous ceux-là que vise l’indignation du Petit Prince :« Tu parles comme les grandes personnes ! Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi : »Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon! » Alors – oui – je crois en Noël.