La « conversion » de Guy Verhofstadt

Une touchante interview de notre ancien premier ministre dans le quotidien le Soir de ce jour (pp.28-29). Il raconte sa jeunesse, bercée de néo-libéralisme. « Laissons l’individu se déployer économiquement et il s’émancipera », tel était le credo de celui que l’on surnommait à l’époque Baby-Thatcher. Et puis, il y eut le génocide rwandais. En 1996, Guy Verhofstadt se rend au pays des milles collines. Il raconte aux journalistes du Soir, avec les larmes aux yeux: « C’était affreux. Et surtout dans cette église, à 30km de Kigali, tous ces os. C’était, enfin… inimaginable. Je suis resté bloqué dans cette église, avec l’horreur devant moi. C’était un basculement, le moment où je me rends compte qu’il y a quelque chose au-delà d’une analyse économique. Le marché libre est important, l’économie aussi, mais lutter contre le mal, c’est la meilleure chose qu’on puisse faire. Au-delà, de toutes les idéologies, de toutes les tendances politiques, de toutes les pensées, la lutte pour l’humanité, l’humanisme, contre la haine, l’intolérance, le racisme, la xénophobie, le fanatisme, le fanatisme religieux, c’est elle qu’il faut mener. Dans cette église, c’était comme une révélation ».

Guy Verhofstadt est tout sauf religieux. Cependant, l’Esprit souffle là où on ne l’attend pas. Et derrière le bouleversement sincère de cet homme, qui depuis cherche des alliances bien au-delà de sa famille politique libérale, afin de défendre l’humain – je crois déceler quelque chose d’authentiquement spirituel. Pour nous chrétiens, un Visage exprime tout cela, bien au-delà des mots et permet d’espérer une rédemption même au coeur de l’horreur génocidaire. Il s’agit du visage de l’Amour crucifié.    

« Sport d’équipe » – 15° dimanche, Année B

 «Il les envoie deux par deux ». (Marc 6, 7-13)

Quand Jésus envoie les douze en mission, il le fait par équipes de deux. Cette façon de faire est permanente dans l’Eglise. Elle indique que nous ne sommes jamais chrétiens tout seuls, mais aussi que personne ne peut être chrétien à notre place. Un peu comme dans un sport d’équipe : que penserait-on d’un coureur du tour de France, qui se contenterait de se laisser porter par le peloton sans jamais produire un effort personnel – effort différent pour chacun : certains sont des grimpeurs, d’autres des sprinteurs,… ? Pareil coureur passerait à juste titre pour un tire-au-flanc. Il en va de même dans l’Eglise : facile de faire reposer tout le poids de la mission d’évangéliser sur les épaules de l’évêque, du curé, des professeurs de religions, des catéchistes,… La question que chaque baptisé est invité à se poser est : et moi, quelle est ma part d’effort dans le peloton ?  Seul celui qui prend sa part du fardeau – mission différente pour chacun – réalise pleinement sa mission de baptisé. Sans se mettre une pression inutile, cependant. L’évangélisation est pour chaque baptisé une obligation de moyen, pas une obligation de résultat. Autrement dit, nous sommes appelés à annoncer la Bonne Nouvelle, mais pas condamnés à réussir. Comme dans un sport d’équipe. « Si, dans une localité on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds ». Autrement dit : ne vous acharnez pas, mais poursuivez votre mission ailleurs.

Blog: bilan du mois de juin

Ce blog a été ouvert le 11 mars 2011. En mars, il recevait 1467 visites et 2383 pages avaient été vues. Du 3 avril au 3 mai, il recevait 3689 visites et 5483 pages étaient visionnées ; du 1er mai au 31 mai 3322 visites et 5626 pages visionnées. Du 1er juin au 31 juin, le blog a reçu 3464 visites et 5721 pages furent visionnées. La fréquentation baissa durant les vacances, car le blog – aussi – pris du repos. Pour le mois de septembre 4423 visites sont enregistrées et 6683 pages sont visionnées. En octobre, il y eut 3027 visites pour 4689 pages visionnées. En novembre, il y eut 2679 visites pour 3915 pages visionnées. En décembre, 3203 visites pour 4754 pages visionnées. En janvier, 3143 visites pour 4815 pages visionnées. En février, cela donne 3709 visites pour 5501 pages visionnées. En mars, il y eut 3592 visites et 5530 pages visitées. En avril, il y eut 4063 visites pour 6280 pages visitées. En mai, il y eut 4895 visites pour 8100 pages vues. En mai, il y eut 4499 visites pour 5395 pages vues

L’article le plus fréquenté fut « Dénigrer, c’est euthanasier le débat » du 6 juin avec 471 visites. Vient ensuite « Les cathos et l’humour. Non, peut-être? » du 13 juin avec 331 visites, suivi de « Rio +20 La tentation du fatalisme » du juin avec 221 visites.
Merci aux lecteurs et suite au mois prochain.

« L’herbe est toujours plus verte… » – 14° dimanche, Année B

 «Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison ». (Marc 6, 1-6)

Elle est presque comique, cette scène décrivant Jésus qui retourne prêcher à Nazareth – son village. On entend d’ici les commérages : « Non mais ! Pour qui se prend-il à nous faire la leçon ? Nous l’avons connu en culotte courte! » Devant le peu de foi de ses familiers, Jésus ne réalise que de rares signes du royaume (miracles).

Nous ressemblons à ces Nazaréens. Nous partons bien loin en vacances pour visiter du patrimoine, mais connaissons mal notre région. Les hommes politiques qui sont morts, étaient des hommes d’état, alors que ceux qui vivent aujourd’hui sont des médiocres –  sauf peut-être s’ils gouvernent un pays éloigné. Nous rencontrons des gens « formidables » sur internet, mais trouvons nos proches tellement décevants. Bref – comme l’énonce le dicton – « l’herbe est toujours plus verte chez le voisin ».

Et pourtant… quand l’Evangile nous parle des autres, il décrit surtout notre « prochain » – c’est-à-dire celui qui vit près de nous, tous les jours, dans le quotidien. C’est avec lui qu’il faut apprendre à cheminer à l’écoute de l’Esprit. Parfois même, nous pouvons devenir « prophètes » l’un pour l’autre.

Zeker weten? (De Morgen p.6)

In een column betiteld “God bestaat dan toch”, schrijft Yves Desmet in het dagblad “De Morgen” van deze donderdag (p.6): “Het is een beeld dat in mijn geheugen gebrand staat. Evolutiebioloog Richard Dawkins spreekt een zaal studenten toe, en spreidt zijn armen. « Stel je voor », zegt hij, « dat de afstand tussen mijn beide handen de tijd is vanaf de oerknal tot nu, de volledige geschiedenis van het universum. » Dan neemt hij een nagelschaartje, knipt de nagel van zijn wijsvinger af, en zegt: « En dit is dan de volledige geschiedenis van het universum, minus de tijd dat er mensen bestaan. » Op dat ogenblik verdween het laatste restje agnost in mij, en werd ik atheïst. Omdat het geloof in een scheppende God net zoiets is als geloven dat de natuur een eeuwenoude eik heeft laten groeien met als enige bedoeling het laatst bijgekomen blaadje van deze lente te laten ontstaan. Of God de mens naar zijn beeld en gelijkenis heeft geschapen, is nog niet bewezen, het omgekeerde is vrijwel zeker waar. Zoals die oude grap het nog steeds het mooiste formuleert: de paus krijgt als eerste en enige sterveling de toelating om naar de hemel af te reizen en de Allerhoogste te ontmoeten. Bij zijn terugkomst wacht een concilie vol kardinalen hem op om er nu eindelijk het fijne van te weten. Hij schraapt zijn keel en zegt: « Om te beginnen: Ze is zwart. » Iedere gelovige is atheïst tegenover tenminste vijf andere godsdiensten. Nee, alles wat de wetenschap ons sinds Darwin heeft geleerd is dat we we een schitterend ongelukje zijn, een waanzinnig toeval. Als diersoort toevallig the fittest to survive gebleken, als individu het wonderlijke toeval dat net die ene zaadcel van de miljoenen die mijn vader heeft geproduceerd net als eerste bij dat ene van de honderden eicellen van mijn moeder heeft geproduceerd, binnendrong. Moeder en vader die op hun beurt het toevallige product waren van één zaadcel van de miljoenen die zijn vader, enzovoorts, enzovoorts. Geboren worden is een groter toeval dan vijf keer op rij EuroMillions winnen. Maar daarom waren alle raadsels nog niet opgelost, ook niet voor de wetenschap. Want hoe is ooit uit de energie van de oerknal massa ontstaan, en later leven? Vijftig jaar geleden waren het twee Belgen, François Englebert en Robert Brout, die als eersten de hypothese formuleerden: er moet een deeltje zijn dat energie massa geeft, anders kunnen we meteen een nieuwe fysica bedenken. Het moest er zijn, maar het duurde nog een halve eeuw voor we het uiteindelijk zagen. Gisteren was het zover: Higgs, het deeltje dat waarlijk massa en materie geschapen heeft. God bestaat dan toch, Het is alleen veel kleiner dan we dachten”.

Op deze column zal ik heel kort reageren: Indien er maar één iets is, dat de wetenschappelijke methode ons heeft geleerd, dan is het de constante dat men alleen maar antwoorden krijgt op vragen die gesteld worden. Wie alleen maar vraagt: “Hoe zit het heelal allemaal in mekaar?”, zal nooit een goddelijke opperarchitect tegenkomen – zelfs niet die van de vrijmetselarij. Alles zal hem overkomen als resultante van blinde regels en koele toeval. Dus atheïsme met Dawkins als profeet.
Maar indien de “waarom” vraag opkomt, dan wordt de werkelijkheid anders gekleurd. “Waarom het heelal? Heeft dat allemaal zin? En de liefde die me drijft – is dat maar een biologisch fenomeen? Of toch iets anders?”  Komen die vragen ook op – ik bedoel soms – bij Dawkins en Desmet? Misschien wanneer ze hun kinderen recht in de ogen kijken… Wie weet of er dan wat twijfel groeit? Twijfel of hun nageslacht louter en alleen maar de resultante is van een onwaarschijnlijke loterij. Zeker weten, Yves?  

Inquisitio – fresque postmoderne

Le chaud mois de juillet réduisant le nombre des réunions en soirée, j’ai pu regarder ce mercredi soir les deux premiers épisodes de la série TV lancée par France 2 : Inquisitio. Ce téléfilm a fait réagir les catholiques de France. Le porte-parole des évêques de l’Hexagone, Mgr Bernard Podvin eut une réaction virulente à son encontre : « Programmée, hélas, à heure de grande écoute. Plusieurs universitaires médiévistes, peu suspects de complaisance envers l’Eglise catholique, nous disent combien ils sont atterrés par cette série. Citons, entre autres points scandaleux, le traitement indigne réservé à la grande mystique Ste Catherine de Sienne…  Parce que cette période historique est extrêmement difficile pour tous, elle requiert d’autant plus un service délicat et éminent de la vérité. Quand un tel parti-pris aimante une production, qu’a t’elle encore de … culturelle ? Je pleure et m’indigne de songer qu’à l’audimat, beaucoup risquent de se croire  instruits par cette manière tendancieuse d’honorer l’histoire humaine et religieuse … »
Cette réaction n’est pas vraiment contredite par Nicolas Cuche, le réalisateur de la série : « Et pourtant, même peu montré, le Moyen Âge reste extrêmement puissant dans l’imaginaire collectif. Autrement dit, il était pour moi un espace de liberté où inventer un univers qui soit vraisemblable et évocateur sans prétendre à une vérité de reconstitution, un espace plus vierge que ne l’aurait été la cour de Louis XIV par exemple. « Mon » Moyen Âge s’inspire parfois aussi bien des historiens que de la science fiction et des jeux vidéo. Je l’assume ». 

Ce que j’en pense ? Inquisitio est un téléfilm moyennement bien ficelé, qui n’arrive pas à la cheville du Nom de la Rose. N’est pas Umberto Ecco, qui veut. Inquisitio n’en décrit pas moins certains aspects d’un XIVe siècle qui vit se déployer, tout à la fois les grandes peurs en Occident et la raison moderne.
Ceci étant dit, si le personnage de l’inquisiteur a de l’épaisseur, les gentils médecins juifs de la série me semblent peu crédibles. Deux siècles plus tard, je ne dis pas. Mais ces savants qui dissèquent des corps pour comprendre, sont surtout une projection au mieux anachronique de nos attentes du jour.
Ce n’est cependant pas le pire : Comme le signale Mgr Podvin, dans Inquisitio, la description du personnage de sainte Catherine de Sienne est totalement hors propos. Je comprends bien que le réalisateur ne prétend pas à la reconstitution historique et que « son » Moyen Âge s’inspire tout autant de la science fiction et des jeux vidéo… Il n’empêche. Ne pas prendre en compte le phénomène de la sainteté au cœur de l’histoire chrétienne, c’est totalement passer à côté de son sujet. Travestir, de surcroît, Catherine de Sienne en une sorte d’éco-terroriste illuminée, n’est pas tant faire preuve de liberté créatrice que le signe que l’on a rien compris ou voulu comprendre.
Bref, Inquisitio s’avère in fine une reconstitution épique un peu cheap, qui surfe sur nos clichés postmodernes. Si la série ne nous apprend que trop peu ou fort mal sur le XIVe siècle, elle est par contre éloquente pour illustrer les phantasmes de notre XXIe siècle naissant.      

Tombouctou – du bûcher des Vanités au Boson de Brout, Englert et Higgs

Dans le nord du Mali, des salafistes jihadistes détruisent des mausolées de saints musulmans – patrimoines mondiaux de l’humanité. La population a tenté de s’interposer. En vain. Dès le début de sa présence en Afrique, l’islam a montré une grande souplesse et adaptabilité en ce qui concerne la pratique religieuse. L’islam s’enracine vraiment au Mali par l’arrivée des confréries. Cette manière de vivre leur religion en dépendance d’intermédiaires humains, deviendra la caractéristique même de l’islam africain. Cet islam vécu à l’Africaine est toujours resté suspect, entaché d’idolâtrie, aux yeux des musulmans venus d’ailleurs. Aujourd’hui l’islam confrérique, auquel la majorité des musulmans maliens se rattache, est surtout contesté par le courant wahhabite.

Je discutais, il y a deux jours de cela, avec un jeune intellectuel musulman – qui a étudié la théologie à Médine. Il m’apprit qu’en Arabie Saoudite, devenue wahhabite, toute forme d’attachement « humain » à la religion est combattu. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle, nombre des vestiges millénaires des origines de l’islam ont été détruits : des mosquées bâties par les proches du prophète ont été rasées, la maison de Khadija à la Mecque est aujourd’hui un hôtel « clinquant » et le lieu de prières des premiers musulmans avant l’Hégire est devenu… un coiffeur pakistanais. Bref, le wahhabisme fait fi du patrimoine, par peur de l’idolâtrie.

Pareille « pureté assassine » au nom d’un idéal religieux, est récurrente au cours de l’histoire. L’amour frileux du ciel détourne des choses de la terre. Le drame veut que les iconoclastes de chaque époque sont souvent animés de nobles idéaux. Pensons à Savonarole, qui éleva en 1497, le bûcher des Vanités pour combattre les vices de Florence. De jeunes garçons furent envoyés de porte en porte pour collecter tous les objets liés à la corruption spirituelle : miroirs, cosmétiques, images licencieuses, les livres non religieux, les jeux, les robes les plus splendides, les nus peints, les livres de poètes jugés immoraux (dont Boccace ou Pétrarque). Des chefs-d’œuvre exceptionnels de l’art florentin de la Renaissance ont ainsi disparu dans le bûcher de la Piazza della Signoria, y compris des peintures de Botticelli, que l’artiste avait lui-même apportées.

A tous ceux-là, je réponds que rechercher le « vrai » et le « bien » sans passer par le « beau » – est illusoire et trompeur. Cela détourne de la vérité, autant que de la bonté. Les fous de Dieu de Tombouctou sont sincères, mais leur action est criminelle et mensongère. Comment servir Dieu sans reconnaître sa trace – même imparfaite – dans la recherche esthétique de ses créatures ? Dans les colonnes du quotidien « le Soir » de ce jour (p.23), je lisais l’interview du professeur ULB François Englert – un des trois concepteurs du « boson » de Brout (+), Englert et Higgs. Les expérimentations du CERN de Genève sont, en effet, en train de corroborer une intuition vieille de près d’un demi-siècle, émise par trois physiciens théoriques: celle d’une particule à l’origine de la masse des particules de l’univers. Quand le journaliste demande au vénérable savant pourquoi avoir « inventé » une telle hypothèse, celui-ci répond : « C’est une question d’esthétique. Mon métier de théoricien de la physique a notamment été de trouver de belles explications à des phénomènes inexpliqués. (…) Proposer un mécanisme simple et logique, c’est donc une question d’esthétisme scientifique. » Si la recherche de beauté guide les scientifiques les plus pointus, combien plus doit-elle conduire les théologiens de tous bords ? Celui qui renie la beauté, agit en ennemi du Créateur de toute beauté. Car là où se trouve l’authentique splendeur – Dieu n’est jamais loin.

 

« Tour de France » – 13° dimanche, Année B

 «Je te le dis, lève-toi». (Marc 5, 21-43)

C’est sans doute un des clichés les plus injustes concernant le christianisme : ce soupçon tenace chez tant de nos contemporains, qu’il s’agirait d’une religion hostile à la vie. A les entendre, la foi chrétienne empêcherait d’être pleinement vivant. Même si des maladresses peuvent parfois donner cette impression, la vérité est à l’opposé. Ainsi, l’Evangile de ce dimanche, qui nous montre un Jésus qui redresse, relève, ranime… Bref, un Christ qui rend à la vie. Le Dieu de l’Evangile nous veut vivants. Et les exigences morales de notre foi, ne sont pas là pour nous empêcher de profiter de l’existence. Il s’agit de balises destinées à nous faire goûter à la liberté spirituelle.

La vie est à l’image de ce tour de France que notre ardente cité de Liège accueille ce WE. Il s’agit d’une course d’endurance par étapes. Avec ces coups de chaleur, ces cols à gravir et son lot de crevaisons. Mais avec Christ, l’arrivée sur les Champs-Elysées est promise à tous. Avec Lui, il y a même un podium pour la queue de peloton – pour les ouvriers de la 11° heure. La seule chose qu’Il veut éviter, c’est nous voir abandonner. Le Christ est un entraineur sportif qui lance à chaque chute de vélo : « Je te le dis, lève-toi ».           

Greg Burke…

I learned a few days ago that some smart American journalist – called Greg Burke – had been appointed senior communicator to the Secretary of State, Vatican’s top governing structure. “At last”, thought I, “poor father Lombardi really needed help”. Having served a nine years term as spokesman to the Belgian bishops, I know exactly what I’m talking about. Spokesmen are communicators – and father Lombardi is quite good at doing so. But communicators – as I became – are not to be confused with media professionals. They are trained to give the message, not to shape the image. This is why I always relied on the consultancy of media actors. « You’re shaping the message, you’re molding the message, and you’re trying to make sure everyone remains on-message, » says Burke. « And that’s tough. »
Greg Burke”… That name sounded familiar to my ears. Then, all the sudden, it popped up into my mind. We had met some twenty-two years ago. In 1990, I still was an ecclesiastical student in Rome, just ordained a deacon. In those days, I decided to help as secretary during the synod about priestly formation. There I served amongst cardinals and  bishops. There I saw JPII presiding and Josef Ratzinger counseling.

Then, on one late afternoon, there were but four of us still working on some document at the Vatican: cardinal Danneels – the Belgian archbishop, a French bishop, another deacon belonging to that bishop’s diocese and myself. All the sudden, father Di Falco, then spokesman to the French episcopacy stormed into the room, somewhat out of breath. “Le” cardinal urgently needed a chauffeur to drive him to Fumicino airport, he said. In those days, when French Catholics talked about “le” cardinal (translate: “THE” cardinal), everyone understood. Even if the elder daughter of the Church counted half a dozen porporati, the only possible answer was “Lustiger” – familiarly called by insiders: “Lulu”, the charismatic archbishop of Paris. My French deacon colleague was prepared to help, but his bishop said somewhat imperiously: “I still need your service”. So, I told father Di Falco, with a not so humble smile: “Well, if the Republic misses a chauffeur for “le” cardinal, the small Belgian kingdom might help”. So it happened that Di Falco brought me outside where  a small 104 Peugeot was waiting, with two poliziotti in motorcycle just beside. I entered the car and there was “le” cardinal. Nervous and decided as ever, he didn’t even bother saluting me, but said: “You just follow that police escort and don’t think about anything else!” “Fasten your seat belt, Eminence”, I answered. And there we drove at full speed out of the Vatican. The police escort plunged into the chaotic late afternoon Roman circulation and I did my very best to follow them. Actually, it was fun, but somewhat scary. Whilst I was trying to concentrate on my driving wheel, “le” cardinal was giving an interview in English to some smart young American journalist, sitting at the rear of the Peugeot. It was about the next Synod to come, which the Pope had asked Lustiger to prepare. The Berlin wall crumbled and a Synod on Europe was on the agenda. I remember the journalist asking: “Do the changes in Eastern Europe mean the victory of Christianity over Communism?” “No”, answered the prophetic prelate, “it just means the victory of one materialism over another”. From time to time, “le” cardinal did not find the needed English word and shook my hands concentrated on the driving wheel, with a vivid: “How on earth do you say that?”, nearby pushing the Peugeot outside the road and guiding the three of us straight into Eternal Light. Though enjoying the race, I was sweating and even praying. The American journalist, on the contrary, remained remarkably calm. At last, Fumicino Airport was in sight. The police escort left. I parked and leaving the journalist in the car, accompanied cardinal Lustiger into the airport. There we were informed that the flight to Paris would be an hour belated. “Le” cardinal took that up with philosophy and I nearly laughed. Leaving the great churchman waiting for his plane, I then returned to the Peugeot. Whilst driving back to the Vatican, I had a conversation with the young man now sitting next to me.

I learned his name was Greg Burke and that he worked for “Fox News”. He also told me he belonged to Opus Dei. My experience with “la Obra” was that most of its members were brilliant, and that many were not that stiff. Burke clearly wasn’t. We returned the car to the French and then went on sharing a pizza. I had a very enjoyable evening and still remember some of our conversation. I don’t think we ever met again, but my guess is that the Vatican picked the right person up, to coordinate its communication. I wish Greg Burke the best of lucks and will pray for him. May the Spirit inspire his work and Francis of Sales, the patron saint of journalists, help him to make the right decisions.