8 réflexions sur « Intellectuels chrétiens, levez-vous – La Libre p.41 »

  1. Ci-joint le commentaire de Belgicatho: http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2020/01/09/les-intellectuels-chretiens-appeles-a-se-lever.html
    Je réponds à « Etienne » que ce n’est pas parce qu’on dénonce l’arianisme (Jésus pas vraiment Dieu) que l’on doit faire l’éloge de l’apollinarisme (Jésus pas vraiment homme).
    Je ne pense pas être un chrétien moderniste, mais je persévère à dénoncer le pseudo-catholicisme identitaire, à la suite d’une belle tradition chrétienne.

  2. Un très bel article ! j’ai noté la fin parce que je pense que c’est une très belle façon de se dire Chrétien : « une voix décomplexée, joyeuse, etc…. » parce que nous sommes ce que nous sommes et n’avons ni à le prouver ni à nous en excuser !
    Merci !

    1. « Intellectuels chrétiens, levez-vous » – LLB, 9 janvier 2020.
      Mais qu’êtes-vous en train d’écrire là, Éric De Beukelaer ? Que viennent faire les intellectuels dans cette histoire ? Est-ce bien l’esprit de l’Évangile qui vous souffle ces mots ? L’avenir du monde chrétien ne dépendrait-il que de la frange la plus instruite de la société, dont vous êtes après tout ? Si vous vous référez à tout ce que l’homme a été capable d’ériger en dogmes religieux pour s’assurer la cohésion et la docilité du troupeau, alors peut-être que, oui, vous auriez raison. Mais justement, n’est-il pas là le problème, bien au-delà de celui de l’individualisme que vous évoquez, autrement dit celui du pouvoir détenu par une religion qui se persuade, depuis quelque deux millénaires, d’être détentrice de LA vérité ?
      Je suis un catho de souche. C’est la famille où je suis né. Je ne la renie pas. Elle m’a été précieuse – oh combien ! – pour le sens donné à ma vie, pour la relation à l’autre, pour le questionnement que l’existence engendre, pour l’espérance qui m’anime en profondeur… mais je suis devenu critique sur l’origine des choses de la foi. De Dieu lui-même, je ne suis pas certain. Que dire alors de Jésus Christ, sinon que l’homme, sans plus, reste à la base de ma lecture de la « grammaire de l’existence » dont vous parlez. Mais le reste, non. Nos connaissances contredisent tellement tout ce que l’on peut en dire que je ne puis y souscrire en mon âme et conscience d’homme invité à l’exercer librement et de façon responsable. En somme, pour être bien compris, en aucun cas le « modéré » de votre chronique mais sûrement davantage jésusien que chrétien.
      Dans ce contexte personnel, je me sens blessé à l’évocation de « valeurs tellement passe-partout qu’elles en deviennent insignifiantes ». Comme si je n’avais pas le droit de me poser des questions sur la conduite de la vie et d’y donner mes propres réponses, en cohérence avec les valeurs qui sont les miennes, souvent chèrement acquises au regard du confort intellectuel que me procurait mes anciennes certitudes. L’avortement est toujours une affaire grave. L’euthanasie tout autant. Mais pas plus dans un cas que dans l’autre il n’y a de réponse absolue à l’exercice de tels actes. Certes « la vie surgit dès la fécondation de l’ovule » mais peut-on appeler « personne » l’amas de cellules qui se forme en attendant l’apparition du cerveau ? Au stade de ma réflexion et de mes connaissances actuelles, je dis « non », tout en admettant ne pouvoir établir l’instant précis ou la vie devient « personne ». De même, il est pour moi des cas, variés et sans doute plus nombreux qu’on ne le pense, où la vie de la femme prime sur l’achèvement du processus aboutissant à la personne. Mais je m’arrête… Cette conception de la relativité des choses est la mienne et je revendique les valeurs qui en sont à la base. Elles ne sont ni plus ni moins insignifiantes que les vôtres. Insinuer le contraire est déplaisant, voire choquant, comme le sont toutes les expressions trahissant la supériorité d’un interlocuteur sur l’autre.
      Jésus lui-même, « Christ qui se fit pauvre et petit », n’y faillit point. S’agissant précisément ici de l’autre envisagé comme « chemin de conversion », il reste un maître exceptionnel en la matière, vous en conviendrez.

      1. Euh… Où lisez-vous que je prétendrais que les « intellectuels » sauveront l’Eglise? Les saints, oui. Les intellectuels (pour moi, ce n’est pas un gros mot), je les invite simplement à se lever… Et je m’adresse à ceux qui sont restés chrétiens de conviction et pas simplement « de souche ». Aucun jugement de valeur dans ce que je dis, mais ma chronique ne s’adressait – cette fois – pas aux nombreux chrétiens sociologiques. J’appelais les chrétiens convaincus et intellectuellement formés à participer au nom de l’Evangile aux grands débats de sociétés, autant politiques, qu’économiques ou bioéthiques… Que d’autres se disent « chrétiens de souche devenus critiques » et ne se sentent pas du tout concernés, fort bien. Ceux-là ne se présentent que rarement comme « intellectuels chrétiens ». Mais l’Eglise, comme peuple de Dieu, doit parler. Et je trouve que les évêques sont souvent fort seuls pour le faire. D’où mon appel. Le fait u’il vous ai dérangé, vous aura au moins poussé à vous situer. C’est déjà une bonne chose, car cela fait avancer la réflexion.

  3. Le Don des larmes ….
    Le seul intellectuel catholique contemporain que je connais un peu, Fabrice Hadjaj , nous dit dans l’interview  » Les larmes du philosophe  » (  » La Croix « ,10 mars 2017).
    …. Je suis quelqu’un qui pleure beaucoup, je suis bouleversé très facilement par les choses. Parfois c’est l’immense détresse devant le mal, pas seulement devant le monde mais en moi-même. Et en même temps une immense pitié, un état où la tristesse et la joie la plus profonde se rejoignent…..

  4. PS :
    Le miracle c’est que ces larmes n’empêchent pas Fabrice Hadjaj d’être  » l’intellectuel catholique debout  » dont parle le Père Eric…..
    ….ni de prêcher le Carême à Notre Dame, ni de débattre aves Caroline Fourest par tel ( !) ni de défendre les enfants tr!somiques, ni d’être un bon père de familles( 8 enfants) invitant d’autres familles chaque dimanche (tout ça soutenu par son épouse, Tiphaine, bien sûr ).
    Autrefois on priait pour recevoir le don des larmes . Parfois même on partait en pélerinage pour le recevoir.

  5. Il est possible d’être un intellectuel avec une large audience et d’être conscient que l’avortement est un problème.
    « Abortion is clearly wrong. » Jordan Peterson « but it’s not that simple. »
    1,367,609 views•Dec 27, 2018

  6. Je connais mon père plusieurs jeunes intellectuels chrétiens qui ont un au bout d’un raisonnement très argumenté choisi de soutenir le candidat RN à l’élection présidentielle. Sans le développer en long et en large, la « note doctrinale sur certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » (ramenée souvent improprement aux seuls principes dits « non négociables ») mais aussi la doctrine sociale de l’Eglise donne de réels arguments pour soutenir ce choix, qui est par ailleurs de la responsabilité des laïcs (CEC 2442). Peuvent-ils également compter sur votre soutien ?

    Pour être honnèter avec vous, je pointe cela car il me semble avoir lu à l’époque des billets de votre main à ce sujet qu’on pouvait interpréter comme un clair désaveu de cette position – je crains de dire des bêtises car je n’en retrouve pas la trace sur votre site – ce qui à mon sens participait improprement à l’hystérie qui a caractérisé cette période d’entre deux tours et dont je garde à titre personnel un souvenir douloureux. Il me semble que si l’on encourage des intellectuels chrétiens laïcs à se lever, on devrait également faire confiance à leur sincérité pour exercer un discernement qui est de leur responsabilité (cfr CEC 2442 déjà cité).

    Je serai curieux d’avoir votre point de vue à ce sujet.

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