Epiphanie du Seigneur, Année A

« Les mages ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». (Matthieu 2, 1-12)

« Epiphanie » signifie en grec : « manifestation ». Dans le calendrier chrétien, cette fête est plus ancienne que celle de la Nativité (fixée en 354 par le pape Libère à la date du solstice d’hiver – soit le 25 décembre). Jusqu’au milieu du IVe siècle, se célébrait au cours de l’épiphanie toutes les manifestations du Christ sur terre : de sa naissance à son premier miracle, lors des noces de Cana. 

Aujourd’hui, l’Eglise latine fête l’Epiphanie avec le récit des mages : elle voit dans le périple de ces trois sages suivant l’étoile depuis fort loin, le signe de la manifestation de la lumière du Christ à toutes les nations. En ce dimanche de l’Epiphanie, prions donc spécialement avec nos frères chrétiens du monde entier. (Pensons tout particulièrement aux chrétiens d’Orient). Race, langue, culture nous séparent – mais le Christ est la grande lumière qui fait notre unité. Comme les mages, venons l’adorer et offrons-lui, avec cette année nouvelle –  toutes nos réussites (l’or, symbole de tout ce qui est précieux), tous nos échecs et souffrances (la myrrhe, une herbe amère) et toutes nos prières (l’encens, ce parfum dont la fumée monte vers le ciel). 

Oui, mettons-nous en route en 2020. Suivons l’étoile. Allons vers l’Enfant de la crèche, qui manifeste la lumière de l’amour de Dieu pour notre monde.

4 réflexions sur « Epiphanie du Seigneur, Année A »

  1. Grâce aux astronomes chinois on peut savoir quelles sont les comètes qui ont été observées à l’époque de la naissance du Christ. Trois comètes ont été observées alors, en moins de dix ans. Il y a tout d’abord la célèbre comète de Halley, mais elle est passée trop tôt (en 12 avant JC) et une autre comète est passée trop tard (en avril de l’an 4 avant JC). En revanche la comète observée en l’an 5 avant JC est la plus intéressante. Elle apparait dans la constellation du Capricorne le 9 mars de l’an 5 avant JC et va rester visible pendant 70 jours environ. De plus, c’est la seule des trois pour laquelle les astronomes chinois ont noté une queue bien visible. Cette comète est observable tout d’abord le matin en direction du sud-est, dans le Capricorne, elle se déplace ensuite petit à petit vers le sud. Les rois mages rencontrent Hérode à Jérusalem au printemps de l’an 5 avant JC. Cette rencontre a été représentée par le peintre italien Matteo di Giovanni vers 1490 (son tableau est conservé au Musée des Beaux Arts de San Francisco). Si les mages se sont mis en route dès le mois de mars, en partant de Perse, Mésopotamie et Arabie (actuellement Iran, Irak, Arabie Saoudite), ils ont pu arriver à Jérusalem au mois de mai. A ce moment-là la comète est toujours visible le matin et elle se trouve vers le sud, pas très haute dans le ciel et dans la direction de Bethléem, une dizaine de kilomètres au sud de Jérusalem.

  2. La question de l’universalité du message de Jésus pose quand-même un sérieux problème théologique : lorsque les Européens sont arrivés aux Amériques à partir de 1492, ils ont trouvé des peuples amérindiens qui n’avaient encore jamais entendu parler ni du Christ, ni de Dieu…

    Le même scénario s’est reproduit à la fin du 19è siècle, quand Livingstone et Stanley ont exploré l’Afrique centrale, grande tache « Terra Incognita » sur les cartes d’alors.

    On aurait aimé entendre chez ces peuples des sagas relatant des récits similaires à la vie de Jésus. Par exemple, des histoires de prédicateurs, de prophètes, de chamanes… qui, à l’instar de Jésus, se seraient sacrifiés après avoir diffusé un message universel de charité…

    Christ s’est révélé en Israel pour une Eglise qui s’est finalement épanouie loin de là, en Europe.
    C’est une réalité factuelle très contrariante pour un croyant !

    Ph.

    1. L’universalité ne signifie pas que « tout le monde » en entende parler… à commencer par toutes les personnes ayant vécues avant Christ. Cela signifie que le sens est pour tous. Autrement dit, « l’Amour divin » incarné et réalisé en Christ se rencontre sous diverses formes diffuses partout où vivent les hommes: « le Vent souffle où Il veut »…

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