Mesure de foi – 27° dimanche, Année C

Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » (Luc 17, 5-10)

Un jour en Afrique noire, un missionnaire assiste à la fuite de réfugiés. Dans la chaleur écrasante, un jeune garçon porte une fillette sur ses épaules. Le prêtre s’approche et lui glisse : « Jeune homme, tu portes là un bien lourd fardeau ». Le garçon répondit :  « Père, ce n’est pas un fardeau. Il s’agit de ma petite sœur. » 

Quand quelqu’un nous est précieux, nous sommes capable de nous dépasser. Ainsi, la foi. Il ne s’agit pas d’un truc d’athlète spirituel qui « s’augmente » par entrainement intensif – comme le pensaient les disciples. La foi est une relation de confiance. Dieu a foi en nous.

Tel ce jeune africain portant sa sœur, Christ nous porte sur la croix. A notre tour, donnons-Lui notre confiance – notre foi. Alors,  nous déplacerons des montagnes. Ce faisant, à l’instar de ce garçon africain, nous n’auront pas l’impression de faire quelque chose d’exceptionnel. Simplement notre devoir.    

16 réflexions sur « Mesure de foi – 27° dimanche, Année C »

  1. la foi, une relation de confiance…

    Oui, effectivement c‘est bien de cela qu‘il s‘agit.
    Et je note que c‘est de la confiance en Dieu que vous parlez.

    Mais, comment maintenir cette confiance en Dieu, alors que le comportement honteux de l‘Eglise depuis de longues années nous a à ce point ébranlés?

    1. Nous sommes une Eglise de pauvres pécheurs qui espèrent, savent même, qu’ils seront pardonnés un jour après un repentir profond et sincère.
      Cependant, nous comprenons que, comme les victimes du bon larron et du fils prodigue, nos victimes ne peuvent nous pardonner, sauf exceptions rarissimes ( voir le livre  » Père, je vous pardonne).
      Nous ne pouvons que demander pardon encore et toujours, nos réparations étant par défintion inopérantes.
      Vous nous direz peut être :  » C’est un peu facile « . Et sans doute aurez vous raison. Personnellement je ne sais quoi dire de plus sans risquer de blesser davantage.

      1. erratum : je voulais dire  » et peut être aurez vous raison « . Car certains grands ( ou petits) pécheurs n’ arrivent pas, malgré un repentir sincère, à vivre le pardon de Dieu. Il faut prier pour eux aussi car ils souffrent beaucoup. ( prier pour les victimes et les bourreaux ).

    2. Mais pourquoi un comportement de l’Eglise devrait-il nous faire perdre confiance en Dieu ? C’est un peu comme si le fait de voir des pêcheurs autour de nous nous faisait perdre la foi ?

  2. Mais pourquoi un comportement de l’Eglise devrait-il nous faire perdre confiance en Dieu ? C’est un peu comme si le fait de voir des pêcheurs autour de nous nous faisait perdre la foi ?

    1. C‘est une excellente question!

      Et pour moi, elle a sa source dans le fait que des centaines, voire des milliers, de membres du clergé ont mené , pendant des années, une double vie: commettant des abus sexuels répétés d‘une part, prêchant l‘Evangile, donnant les sacraments…d‘autre part.

      Partant de là, ma question devient: quelle a bien pu être la foi de ce clergé, ou de cette Eglise qui les a couverts pendant des années?
      Est-il même possible que leur foi ait été réelle au vu de l‘avertissement du Christ „malheur à celui par qui le scandale arrive…“

      Alors, vous voyez, le doute s‘installe…tout naturellement.

      1. Douter du clergé ne veut pas dire douter de Jésus; c’est à lui que va ma foi et l’Eglise ne devrait être que la « communauté des croyants », vous, moi et les autres, innombrables !

        1. Exactement, Marie-Madeleine: douter du clergé de veut pas dire douter de Jésus. Et, personnellement, j’ai envie d’ajouter: douter du pape ne veut pas dire douter de Jésus. D’ailleurs, St Paul ne s’est pas privé de manifester son opposition à St Pierre et s’il en est qui considèrent que tout ce que dit et fait le pape actuel est automatiquement inspiré par l’Esprit Saint, je me demande comment ils parviennent à réconcilier cela avec ce tout ce que ses prédécesseurs ont dit contrairement à lui. A moins de croire que l’Esprit Saint n’a pas peur de se contredire, je n’arrive pas à comprendre cette espèce d’idolâtrie d’un homme qui se croyant plus grand que son Maître, se voudrait le grand prêtre d’une religion mondiale. Dès lors, ne comptez pas sur moi pour être fidèle à un infidèle. A choisir entre le Christ et Pierre (ce premier pape qui s’est vu traiter de Satan), permettez-moi de choisir le Christ.

  3. JP Snyers, je parlais du « principe » et non des personnes ! A cet égard, je suivrais plutôt la position du Pape François, qui n’est pas « l’église » tout seul et qui a le mérite d’être clair et accessible pour tous, sans propos dogmatiques et éthérés ! Mais ce n’est, bien entendu, qu’une opinion personnelle !

    1. « …une opinion personnelle (qui enrichit nos réflexions) que vous avez ô combien le droit de d’exprimer, Marie-Madeleine. Telle est, entre autres, la richesse de ce blog d’Eric qui, à la place d’appliquer la muselière médiatique (hélas tellement présente dans nos médias) permet à ce qu’il convient d’appeler des « citoyens de seconde zone » de livrer leur opinion. « Je n’aime pas vos idées, mais je me battrai pour que vous puissiez les dire ». Ce mot, attribué (peut-être faussement) à Voltaire, n’en dit-il pas long quant à cette « liberté d’expression » aujourd’hui mise en danger par les censures des bien-pensants?

      1. Bien d’accord, et sur la liberté d’expression – indispensable – et sur la valeur du Blog de E. de Beukelaer ! Merci à lui.

  4. Je voudrais ajouter quelque chose de personnel à propos du Pape François !
    Je suis la maman d’un jeune homme handicapé qui, malheureusement, nous a quittés il y a déjà des années. Lors de sa première sortie à Rome, j’ai vu le Pape faire arrêter la voiture pour s’approcher de parents qui lui présentaient un jeune homme handicapé; voir le Pape privilégier ainsi la rencontre avec le handicap (comme Jésus s’approchait des malades) m’a vraiment bouleversée. Cette façon d’aller, avec simplicité, vers ceux qui sont généralement « mis de côté », leur donner la visibilité, les reconnaître comme tous les autres enfants de Dieu … je n’ai pas honte de dire que les larmes me sont montées aux yeux. Voilà ce que j’appelle « mettre ses pas dans les pas du Christ » !

    1. Comment rester insensible à cette épreuve terrible que vous avez vécue, chère Marie-Madeleine! Un tel arrachement parait humainement insupportable. Puis-je en toute humilité vous dire que l’amour que vous avez porté à votre cher fils se prolongera dans cette éternité dans laquelle Dieu rétablira toute chose? Visage déjà éclairé par un Royaume qui ne passera jamais, et dans lequel les pauvres et les malheureux trouveront enfin une consolation dont seul Dieu est la source, je suis persuadé que vous vous retrouverez. Amitié, J-P

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