« Dis-moi de qui tu te sens proche et je te dirai qui tu es »– 15° dimanche, Année C


 «Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ?». (Luc 10, 25-37)

« Et qui donc est mon prochain ? » demande le docteur de la loi à Jésus. Pour répondre, le Christ raconte la parabole du bon Samaritain. Puis, Il renverse la question : «Lequel des trois, à ton avis, s’est senti proche de cet homme ? »Le prêtre et le lévite n’étaient pas de mauvaises personnes. Simplement, en croisant la route de ce voyageur agressé par des bandits, ils se disent : « C’est bien triste, mais que puis-je faire ? Et si je le touche, je perds ma pureté rituelle. » Bref, tous deux ne se sentent pas suffisamment concernés par sa mésaventure pour y remédier. Le Samaritain – lui – pense : « Si cela m’arrivait, qu’est-ce que j’aimerais que l’on fasse pour moi ? » 

La leçon de Jésus est claire : Nous ne pouvons pas sauver le monde entier, mais quand quelqu’un agonise sur notre route, sentons-nous proche de lui. Et demandons-nous : « Si cela m’arrivait, qu’est-ce que j’aimerais que l’on fasse pour moi ? »

13 réflexions sur « « Dis-moi de qui tu te sens proche et je te dirai qui tu es »– 15° dimanche, Année C »

  1. Ne pouvez-vous pas publier un article sur le cas de Vincent Lambert, où l’Eglise catholique a été mise en cause ?
    En tant que fidèle, que penser de cette histoire ?

    Merci ,

    Philippe

  2. Voici un commentaire que j‘ai fait sous une autre rubrique de EDB, celle qui traitait des dilemmes en matière de sauvetage et d‘accueil de refugiés.

    Je le répète ici parce qu‘il s‘applique encore mieux à l‘Evangile de ce dimanche:

    „ Je reageert vooral op lijden dat je ziet. Zo simpel is het. En misschien hoort het ook zo te zijn“

    Marian Slob, in De Volkskrant,

    C‘est la philosophie de Notre Seigneur: laissez parler votre coeur devant la souffrance des autres

  3. En effet: nous ne pouvons pas sauver le monde entier. Même si nous sommes appelés à temps et à contretemps à faire le maximum pour rejoindre et aider l’autre dans sa souffrance, finalement seul le Christ (à travers sa rédemption et sa résurrection) est à même de de faire en sorte que l’injustice et le mal ne triomphent pas face au bien. Il le fera non pas ici-bas, mais au-delà de cette courte vie; dans cette éternité où, enfin, les malchanceux de cette terre trouveront à jamais leur récompense dans les cieux.

  4. J’ajouterai seulement que ce n’est pas parce qu’on est malchanceux, qu’on rate sa vie dans le siècle qu’on sera récompensé dans l’au delà.
    Croire cela revient à s’handicaper lourdement.

  5. M.Snyers, Vous n’avez toujours pas écouté la bonne nouvelle ….

    Lorsque le Christ dit qu’il est avec nous jusqu’à la fin des siècle, etc, cela veut dire qu’il est là ici et maintenant !

    Quelqu’un qui ne l’entends pas tout de suite, là, ne l’entendra pas non plus après sa mort, il y a fort à le parier, car la mort ne guéri pas la surdité (qui nous fait parler fort).

  6. La récompense ineffable est là, ici et maintenant, et on la goûte quand on entends, en tout cas c’est ce qu’on dit les Saints.

    Mais ceux qui disent « mourrons et nous entendrons »…

  7. Non, Paxomin, la récompense ineffable n’est pas là, ici et maintenant ». « Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes », écrit St Paul qui souligne également que notre véritable patrie est dans les cieux. Jamais le Christ n’a promis le bonheur pour l’ici-bas. Que du contraire! Relisez par exemple les béatitudes et vous vous apercevrez que la clé de celles-ci est contenue dans la cette dernière phrase où Il nous dit: « Car votre récompense sera grande dans les cieux ». Pas sur cette terre, mais dans cet au-delà dans lequel toutes les souffrances et toutes les injustices (subies entre autres par tant et tant d’humains qui sont déjà morts) seront à jamais réparées, transfigurées par un Dieu qui nous attend sur le seuil de sa maison . « Je ne vous promet pas d’être heureuse dans ce monde mais dans l’autre » a dit à Lourdes la Vierge à Bernadette. Pour le Christ et pour les apôtres, le salut éternel des âmes a toujours été la priorité numéro 1. Que cela ne plaisent pas à ceux qui ne retiennent du christianisme qu’un message philanthropique, collé à l’esprit de ce monde, ne m’étonne absolument pas. Mais de grâce, cohérence oblige, qu’ils aient au moinsl’honnêteté de tirer les conclusions de ce qu’ils pensent, qu’ils aient l’honnêteté de dire que finalement, c’est en l’Homme qu’ils croient et non plus en Dieu. Entre le kérygme annoncé par les apôtres (Christ mort sur la croix et corporellement ressuscité pour nous sauver du péché et de la perdition éternelle) et les élucubrations de ceux pour qui la bonne nouvelle est réduite à cette terre, mon choix est fait. Pas le vôtre?

  8. St Paul disait « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ».

    Il n’a pas dit « je vivrais en Christ après ma mort » !

    Je ne sais pas ce qu’il voulait délivrer comme message aux corinthiens, mais si on prends cette affirmation sans la torturer, alors il a trouvé le bonheur parfait et absolu dès cette vie.

    Qui est aussi le vécu de beaucoup de Saints, à mon avis.
    Je vous répondrais plus tard pour le reste si il y a lieu

  9. A mon avis St Paul, (qui donnait du lait et non de la nourriture solide aux Corinthiens), est une source plus sûre que Simone Weil.

    Et pour revenir à vos citations, pour la parole citée par Bernadette Soubirous , la citation exacte est :
    « Nous proumeti pas deb hé urousa en este mounde, mès en aoute »
    « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais en l’autre. »

    Et cela ne veut pas dire « dans l’autre », reporté à après la mort.

    Il est question ici de l’autre monde, de la dimension qui peut être expérimenté ici et maintenant, comme elle le fut par St Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », et non pas « qui vivra en moi.

    Je recommande aussi cette phrase du Christ à ruminer positivement : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n’y entrez pas vous-mêmes »

    Et non pas « vous n’y entrerez pas » vous-même.

    1. Sans vouloir polémiquer, permettez-moi simplement de vous dire que pour moi, le contenu de la foi (la charpente de celle-ci) n’est autre que le Credo. Et dans ce résumé (qui date du tout début du christianisme) que les chrétiens sont tenus d’accepter, nous confessons que nous croyons en Celui qui reviendra pour juger les vivants et les morts, à la résurrection de la chair et à la vie éternelle. Nulle allusion n’est faite quant à un grand soir que l’homme serait amené à construire ici-bas. A travers le Credo (partagé par les différentes confessions chrétiennes), les trois questions fondamentales de l’existence (d’où venons-nous, qui sommes-nous et où allons nous?) trouvent une réponse. Le drame c’est qu’en occultant de plus en plus cette réponse qui a pour source des interrogations fondamentales, des jeunes et des moins jeunes délaissent ce qu’ont annoncé le Christ et les apôtres (pour qui le salut éternel des âmes était la priorité numéro1) pour se tourner vers des mouvements ou des sectes) qui prennent en compte les questions légitimes qu’ils se posent. En son temps, j’avais écrit un petit ouvrage intitulé « Nous retrouverons-nous un jour? » qui n’était autre que le texte d’une conférence que j’avais donnée en France et en Belgique spécialement pour des parents qui ont perdu un enfant. J’ai tenté de les rejoindre à travers cette espérance aussi chrétienne que fondamentale qui veut que oui, un jour dans l’au-delà, ils seront à nouveau réunis. Mais si j’avais réduit le message chrétien à de l’humanisme, à une idéologie centrée sur l’ici-bas, quel sens et quelle consolation aurais-je pu leur apporter? Adresse site internet: jpsnyers.blogspot.com

      1. Les gens souffrent de la peete de leurd prochez par attachement.
        C’est humain.

        Si l’on cherche une consolation dans la religion, alors de pieux mensonges adoucissent, aident à vivre. Je n’a rien contre.

        Mais « on ne dois pas rechercher les consolations »sur un chemin spirituel authentique comme les Saints l’on bien dit !

        Le chemin spirituel est pour les âmes trempées dans l’acier qui ne craignent pas qu’on leur retire leur pare-misère.

        Pour le Credo, il ne figure pas dans l’évangile. C’est une formule pratique pour faire de la vulgarisation.

        Elle dégrossit l’ignorance de l’homme, dont il ne faut jamais sous-estimer la profondeur.

        Mais à un moment le sens réel de ces formules se découvre, et il est loin des conceptions enfantines.

        « La résurection de la chair » par exemple, il faut être d’une naïveté puérile si on le prends toujours au degré zéro.

        Si la chair est ressuscité, un cannibal qui ne mange que de l’homme depuis sa tendre enfance mais se converti juste avant de mourrir, sera logiquement de la taille d’un liliputien, puisque toute sa chair appartient à d’autres.

        Je plaisante juste pour montrer ou mène de se fixer sur la lettre sans percevoir l’esprit.

        C’est comme cet enfant qui un jour entendant à la messe « buvez mon sang », s’est exclamé innocemment : mais il est fou, celui-là on n’est pas des vampires !

        Ne pas confondre l’ innocence de celui qui est sans tâche, et la naïve puérilité de celui qui crois tout au premier degré…!

        Pour votre blog je l’a déjà parcouru il y a quelque temps.

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