Précision à propos d’une interview dans « le Vif » 

En p.44 du « Vif » de cette semaine, est parue une interview de votre serviteur.
Des lecteurs attentifs me signalent qu’une phrase qui m’est attribuée, prête à confusion. Je la cite: «  Je constatais un état de fait qui nous ramène à l’essentiel : l’Église, comme toute entreprise humaine, aura une fin, mais l’Esprit de Dieu continuera à s’exprimer à travers le changement ».  
Ce n’est pas clair et, en l’état, incorrect: Ce que je souhaitais exprimer, ce n’est pas que l’Eglise aura une fin humaine, mais que la réalité humaine de l’Eglise évolue et que certaines de ses entreprises « humaines » connaissent une fin; là où la réalité de l’Eglise inspirée par Dieu ne passe pas. Ceci se donne de comprendre, avec la finale: «  La vérité, c’est que la bonne nouvelle de Jésus-Christ n’est pas soumise à des formes politiques. » 
Pour ma pensée sur cette question, je renvoie vers ma chronique, parue dans La Libre: «Vous allez disparaître ».
Autant être précis. D’où cette mise au point avec mes excuses. Le texte m’avait été envoyé pour relecture et, pris dans le flux des e-mails, je n’ai pas été suffisamment attentif.

 

3 réflexions sur « Précision à propos d’une interview dans « le Vif »  »

    1. peut-être Jean-Pierre, n’aimons-nous pas parler de ce que nous ne connaissons pas. Ce que nous connaissons , c’est notre terre où nos pensées, nos gestes sont importants, ils contribuent à faire ou à défaire dans une très petite mesure le monde qui nous entoure, la petitesse est belle et humble, elle nous réconforte de beaucoup de gestes d’arrogance et de bêtises transmis par nos médias favoris. Dans l’article du Père Eric, il nous parle, me semble-t-il de l’Eglise terrestre, celle dans laquelle nous vivons : il y a aujourd’hui dans notre monde + de 400.000 consacré(e)s + d’un milliard de chrétiens, c’est l’Eglise qui est visible, elle est à l’oeuvre , ne va pas s’effondrer en quelques années , peut-être même en Europe des ferments germent que nous ne distinguons pas encore.
      Parmi ceux qui font partie de l’Eglise, tous sont fragiles comme vous et moi ou un peu moins, tous cependant connaissent des tentations, tous reçoivent un enseignement plus ou moins bon et long, là aussi que de différences,
      tous ne sont pas inspirés par Dieu, beaucoup heureusement pour nous, le sont , selon leurs caractères selon les dons qui leur sont donnés :  » la réalité de l’Eglise inspirée par Dieu ne passe pas »
      ici sur la terre. Pour le ciel personnellement, je verrai quand le moment sera venu.

      1. Puisque (comme aussi d’autres sur ce blog) vous me répondez toujours avec beaucoup de délicatesse, de charité et de gentillesse et cela, malgré certaines de nos divergences, permettez-moi de me confier un peu. J’admire chez vous ce soucis de l’autre, cette proximité avec eux qui sont dans la détresse. Vous avez cent fois raison! En effet, ce que nous avons à refléter, c’est la bonté de ce Dieu auquel nous croyons et qui veut rejoindre à travers nous les plus souffrants. J’essaye de le faire avec mes très pauvres moyens, mais je me rends compte que face à l’immensité de ce qui me fend le coeur, je ne suis qu’une petite goutte d’eau dans un océan de larmes. En son temps, Soeur Emmanuelle avait écrit comme avant-propos au sujet d’un de mes livres (publié chez Téqui en 1992): « J’ai trouvé dans ces pages une pensée à profondeur pascalienne, une angoisse à vous faire perdre coeur, une espérance à vous faire chanter Dieu ». « Une angoisse à vous faire perdre coeur » Elle avait si bien compris. D’un tempérament tellement anxieux, éprouvant comme un vertige face à l’existence et ayant une peur terrible de la mort, je me sens profondément blessé par une Eglise qui ne dit plus un mot sur « l’après », sur cette patrie céleste dont nous ont tant parlé le Christ et les apôtres. A voir le peu ce cas que nos prêtres, nos évêques et le pape font de cette réalité fondamentale du message chrétien, je me demande s’ils y croient encore. N’y aurait-il plus que cette terre et plus rien après? La Jérusalem céleste ne serait-elle plus rien d’autre qu’un monde meilleur à construire ici-bas? Il y a des silences qui parlent. Et le fait d’avoir affaire à un « christianisme » muet sur l’essentiel, dépouillé de son espérance fondamentale (le ciel, le fait de savoir qu’un jour dans l’éternité, toutes les souffrances d’ici-bas seront enfin réparées, transfigurées dans un Royaume où Dieu nous attend bras ouverts) ne fait que contribuer à ce que j’estime être une apostasie. Oui à ce que nous dit saint Paul, non à ce que nous disent bon nombre d’ecclésiastiques pour lesquels l’espérance n’est plus que de ce monde. Bonne journée, chère Godelieve

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