«  Jésus prie » – 5e dimanche de l’Année, Année B

 « Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus le leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait ». (Marc 1, 29-39)

La semaine dernière, ce qui frappait ceux qui écoutaient Jésus, était le fait qu’Il enseignait « avec autorité ». Ce dimanche, l’évangéliste souligne un autre trait de la personnalité du Fils de l’homme : « il priait ».

En ce temps-là, la prière collective au temple ou à la synagogue était familière aux Juifs, mais cette forme solitaire de prière – ce « cœur à cœur » dans un lieu désert avec le Père – cela frappait les esprits. Et même – cela dérangeait un peu : « Tout le monde te cherche », lui lance Simon, comme en reproche. Comprenez : « Tu es une vedette maintenant. Alors, va dans la lumière ! ». Mais non, le Christ se retire longuement pour communier à son Père dans l’Esprit. Ce faisant, Il se plonge spirituellement dans la Source de son être et identité.

Si le Fils de Dieu ressentait dans son humanité le besoin de régulièrement se retirer pour longuement prier, cela nous rappelle que la prière individuelle est vitale pour réveiller la grâce de notre baptême. Nous objectons si facilement : « Je n’ai pas le temps de prier ». La vérité est que nous ne prenons pas le temps de prier. Déjà, rien que 10 minutes de prière solitaire tous les jours – cela change une vie. Sur 24 heures, qui d’entre nous n’a même pas 10 petites minutes à consacrer à Dieu ?

3 réflexions sur « «  Jésus prie » – 5e dimanche de l’Année, Année B »

  1. D’autant que l’on peut prier intérieurement un peu partout. Rien de tel qu’une petite marche au bord de la mer, tôt le matin lorsqu’il n’y a encore personne et que l’on peut rentrer en soi-même et adresser aussi un merci pour la beauté de la création …
    On ne se dit pas « maintenant je prie » mais cela se produit tout naturellement …
    – – –
    « Quelquefois la prière survient…
    Quelquefois, c’est plutôt : « Seigneur, aujourd’hui, je n’ai rien à te dire »
    Michael Lonsdale (acteur)

  2. prier…ma prière est étrange, elle est double : l’une, celle de la petite fille joyeuse et confiante qui s’adresse au coeur du Seigneur, Yeshoua, l’autre sceptique non de lui, Il est mais de ma démarche : est-elle une projection ou un besoin de m’identifier ou de suivre une personnalité forte qui sait mieux que moi où est le bien, mon chemin. : le Jésus des Évangiles . Lui cependant me dit dans le même temps, que c’est à moi de forger mon chemin, et je me demande en souriant s’il me précède, me suit ou marche à côté de moi et des milliards qui lui parlent, communion des saints….

  3. prier ..inspire nettement moins qu’un débat avec les francs-maçons, est-ce parce qu’il est difficile d’en parler aujourd’hui en Occident?
    alors je n’ai cessé de réfléchir à ce que j’avais écrit, peu satisfaite des mots : ma prière n’est pas que « double » elle est aussi …mais qu’est-elle donc ? alors je songe à Jésus s’échappant la nuit, que rejoignait-il si ce n’est « le feu de l’amour immortel que nous entretenons dans le foyer de notre intériorité », extrait de l’article d’Abdennour Bidar : pensée vivante de l’immortalité Mohammed Iqbal dans le dernier monde des religions « réenchanter l’Islam ».

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