Durant les vacances, j’ai appris le décès de Jean-Claude Guyot, parti un 31 juillet à 53 ans, des suite d’un cancer. Collaborateur de la faculté de Comu de l’UCL, ce Liégeois au rire puissant fut aussi le premier webmaster du site de l’Eglise francophone de Belgique www.catho.be. C’est à cette époque que je fis sa connaissance, en ma qualité de porte-parole des évêques. A son épouse et à ses quatre filles je présente mes plus chrétiennes condoléances. Jean-Claude était un chrétien à la foi profonde et aux options déterminées. Animateur du prieuré de Malèves-Sainte-Marie (aux côtés de l’abbé Ringlet), il appelait de ses vœux « une Eglise plus en phase avec le siècle ». Il savait que je ne partageais pas toutes ses options, mais il était le contraire de ces idéologues qui ne peuvent s’entendre qu’avec ceux qui partagent leur avis. J’ai eu avec lui de belles discussions, ponctuées de ce rire qui résonne désormais parmi les anges. A Dieu, cher Jean-Claude. Et merci pour tout ce que tu as apporté à la communication de l’Eglise de Belgique.
Ce mercredi 19 août, j’ai célébré en la collégiale Saint-Jacques de Liège, les funérailles de Me Michel Franchimont, le père de la réforme de la procédure pénale en Belgique. Il connut son passage paisiblement à l’âge de 86 ans. Devant une assemblée très importantes, entourant sa veuve et ses trois enfants, et comptant le bourgmestre de Liège, le président du conseil provincial et de très nombreuses autres personnalités, j’ai rappelé que ce brillant juriste, fut également un authentique intellectuel chrétien – qui non seulement pratiquait sa foi, mais également la priait et l’informait par de nombreuses lectures. Je me souviens de beaux partages que j’ai eu avec cet éminent professeur d’université, qui n’oubliait pas qu’il était d’abord un fils de l’Eglise.
Le lendemain, jeudi 20 août, je concélébrais – en ma qualité de curé-doyen – aux funérailles du père André Pirard SJ, en l’église Saint-Christophe de Liège. Ce prêtre poli et quelque peu guindé fut 46 années durant surveillant au collège Saint-Servais. J’ai appris qu’il connaissait chacun des élèves par son nom et son histoire. Il n’était donc pas surprenant que l’église fut pleine à craquer d’anciens et actuels élèves de « son » collège. Il y avait à là au moins quatre générations qui communiaient dans une même reconnaissance. Le P.Pirard avait vraiment la fibre du jésuite-éducateur. Ces funérailles me firent penser au beau film « Good bye Mr. Chips ».
Merci à l’Abbé de Beukelaer d’avoir célébré la mémoire du Bâtonnier Franchimont qui fut un grand avocat et un grand humaniste chrétien. Puisse notre sympathique mais un peu légère génération Y s’inspirer de son exemple.
J’ai connu le Père Pirard jeune jésuite et par la suite j’ai suivi les cours du professeur Franchimont. Deux éducateurs exceptionnels qui m’ont profondément marqués. Je retiendrai du père Pirard qu’il était capable de me situer dans mon année (1971…) et qu’il avait suivi par la suite mon parcours dans l’Église. quand au professeur Franchimont, en plus de ses qualités pédagogiques exceptionnels je retiendrai ces quelques mots lors d’une question posée en dehors du cours : « Je peux vous répondre en juriste, mais pour moi, comme chrétien… » Ces quelques mots disaient tout.